Deux superbes canons découverts à Bgayet

Posté par Rabah Naceri le 18 février 2017

Où sont-ils ?

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Nous apprenons que deux superbes canons ont été découverts lors des travaux d’extension du port de Bgayet. Certains disent qu’ils ont été découverts le 15 février 2017, et d’autres disent qu’ils ont été, au contraire, découverts depuis près de deux années. Selon les déclarations de certains, ces canons dateraient du XVIIIè siècle, c’est à dire de l’époque ottomane.

Beaucoup de citoyens s’interrogent pourquoi la presse écrite locale ou nationale ou la télévision n’ont pas soufflé mot à l’exception du réseau social facebook où un internaute a publié deux photos, que je reprends ci-dessous, mais sans donner d’autres précisions sur le lieu où seraient gardés ces deux canons.

L’inquiétude, sur le devenir de ces pièces d’artillerie turque ou autre, s’élargit au fur et à mesure que les citoyens bougiotes apprennent la nouvelle de cette découverte. Certains craignent même que ces pièces finissent dans une décharge de ferrailles destinée à la refonte.

Il est donc attendu que les responsables concernés se manifestent et rassurent les habitants de la ville et du pays par des communications claires et précises sur le devenir de ces canons.

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A qui profite le blocage de notre wilaya ? et pourquoi…

Posté par Rabah Naceri le 6 février 2017

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Premièr blocage du pouvoir.

Tout le monde aura remarqué que lorsqu’on évoque l’insupportable retard de développement de notre wilaya, il s’en trouve toujours quelques affidés inconditionnels du système pour réagir violemment et traiter tout le monde d’ingrats, de soutiens à la « main étrangère », et j’en passe.

Il n’y a pas dix jours de cela, j’ai lu dans un quotidien national que le programme de branchement de gaz naturel risque de ne jamais redémarrer parce que les entreprises chargées de ces chantiers de branchement pour les zones rurales et montagneuses n’ont pas reçu un seul dinar depuis plus de huit mois. Certaines de ces entreprises ont recouru aux emprunts bancaires et privés pour verser, au moins, une partie des salaires des ouvriers. Beaucoup d’entre-elles ont déposé leur bilan et mis tout leur personnel au chômage.

Le taux de couverture en gaz naturel de notre wilaya, montagneuse et froide, jusqu’à aujourd’hui, dépasse à peine les 50 % et voilà que le programme d’adduction de gaz naturel se trouve compromis délibérément.

Deuxième blocage du pouvoir.

Aujourd’hui, 06 février 2017, j’ai lu dans le quotidien national Liberté que la direction de la jeunesse et des sports est sans directeur depuis deux années, c’est à dire depuis le décès de l’ancien DJS.
La wilaya de Bgayet manque-t-elle de cadres pour laisser une direction aussi importante et sensible sans responsable depuis aussi longtemps ? Ou bien veut-on détruire consciemment le sport dans notre wilaya ?

A ces deux blocages, s’ajoute celui de la mise à mort programmée du Théâtre Régional de Bgayet en renvoyant 25 employés dont des machinistes, techniciens du son et des comédiens.

Pleure, ô Bgayet bien-aimée !

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Bejaia. L’éternelle wilaya mineure

Posté par Rabah Naceri le 21 décembre 2016

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     Aujourd’hui, mercredi 21 décembre 2016, j’ai assisté à une session ordinaire de l’Assemblée Populaire de Wilaya (A.P.W) à l’invitation d’un élu. La dernière fois que j’ai assisté à une session remonte à plusieurs années et à chaque fois je ressens la même émotion de me retrouver dans cette ambiance que j’ai, jadis, connue.

     Mais l’objet de ma publication n’est nullement d’ennuyer mes lecteurs avec mes émotions mais plutôt de partager une nouvelle qui m’a « bloqué le cerveau », comme on dit chez nous. Un élu a avancé, avec toute l’énergie et le ton qu’il faut, qu’à partir de janvier 2017, le port de Bgayet sera rattaché au port d’Alger. Autrement dit, le célèbre et important port de Bgayet deviendra une annexe de celui d’Alger.

     Au moment, où le gouvernement prétend libérer l’initiative communale et incite les assemblées locales à redoubler de génie et d’intelligence pour diversifier les sources de financement et de revenus, allusion faite à la récupération de la fiscalité, le voilà qui prive notre chef-lieu de wilaya d’une source substantielle de financement en rattachant le port de Bgayet à celui d’Alger. Cela va sans dire que toute la fiscalité et les taxes générées par cette importante structure portuaire seront détournées vers les caisses d’Alger.

     Si cette décision venait à être mise en application en janvier 2017, comme rapportée par notre élu, notre chef-lieu de wilaya sera privé d’une importante source de revenus et compromettra toute perspective de développement  de notre wilaya qui se trouve être déjà marginalisée par le pouvoir central de beaucoup de programmes de développement.

     Il a été décidé, au cours de cette session, que les commissions économie-finances et aménagement-transport, inviteront, dans les meilleurs délais, le PDG de l’Entreprise Portuaire de Bejaia pour plus de clarifications sur cette inquiétante décision et qu’une résolution sera rédigée par l’Apw qui sera rendue publique et transmise à qui de droit.

     Cette nouvelle exige une vigilance de tout un chacun et appelle à une sérieuse réflexion.

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Appel à contribution lancé à tous les citoyens algériens et à l’UGCAA

Posté par Rabah Naceri le 17 novembre 2016

Les discussions sur les ordures ménagères qui s’accumulent sur les trottoirs de la ville de Bgayet, devant les entrés d’immeubles, devant les magasins qui, pourtant, affichent de belles vitrines où sont exposés de beaux articles qui allèchent les clients et même les passants n’ont jamais cessé depuis de longues années sans qu’une solution ne soit trouvée. On trouve même des décharges sauvages devant des portails d’établissements scolaires et les exemples ne manquent pas. Mais là n’est pas notre souci d’aujourd’hui. Notre but est d’y remédier sans rien attendre des pouvoirs publics.

Chaque fois que l’on soulève ce fléau, certains accusent directement les citoyens de manquer de civisme et d’autres accusent les services du nettoiement qui n’accomplissent pas leurs tâches convenablement. Pendant la durée de ces débats stériles, les ordures, elles, n’attendent pas pour venir s’amonceler partout et empoisonner notre quotidien.
Comme les nombreux appels lancés, à maintes reprises par des écrits, des émissions radio et autres, aux autorités concernées sont restés sans écho, alors il m’arrive souvent de réfléchir à haute voix, comme c’est le cas aujourd’hui, je soumets ma petite idée à tous mes amis qui voudraient bien s’associer pour la mûrir et, pourquoi pas, la mettre en marche.

Pour cela, l’implication de l’UGCAA (Union Générale des Commerçants et Artisans Algériens) s’avère nécessaire car la démarche s’adressera en premier à tous les commerçants des 52 communes que compte notre wilaya. A cette organisation des commerçants 0suivra la contribution de volontaires pour une campagne de sensibilisation de tous les commerçants (affiliés ou non à l’UGCAA).
On sensibilisera donc les commerçants de ne plus balayer leur boutique et de jeter ces poussières et autres bouts de papiers au bord du trottoir. Bien au contraire, on convaincra les commerçants de les ramasser et de les mettre dans leur sac poubelle se trouvant dans leur établissement. Mieux encore, on sensibilisera chaque commerçant à nettoyer devant sa boutique et à ramasser les saletés se trouvant au bord du trottoir qui fait face à son magasin.

Ainsi, nous réduirons substantiellement les saletés qui obstruent les caniveaux et les rigoles qui doivent logiquement faciliter les écoulements d’eau de nettoyage ou de pluie.
Je ne répondrai pas aux amis qui me traiteront de rêveur, mais je dirai tout simplement que je suis convaincu que nous arriverons à quelque chose de positif. Même si nous réussissons pas à faire briller nos villes, nous aurons le mérite de faire œuvre pédagogique auprès de nos jeunes pour ancrer ce réflexe citadin et de le transmettre à leur tour aux personnes se leur entourage.

Je reste donc disponible pour les personnes intéressées de se rapprocher pour réfléchir ensemble à la démarche à mettre en œuvre  pour la réussite de cette action citoyenne qui s’appliquera en permanence jusqu’à ce qu’elle intègre définitivement notre culture comme cela se faisait avant.

Pour faciliter les contacts, je partagerai cette publication sur ma page facebook et sur le groupe  » Tous ensemble pour Bgayet  » de facebook.

N’attendons pas ce qui refuse de venir !

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La figue de Kabylie a mis 42 ans pour se faire connaitre

Posté par Rabah Naceri le 29 octobre 2016

Quarante deux ans pour que nos dirigeants se décident enfin à labelliser la célèbre figue de Kabylie. J’ai bien dit 42 ans parce que je me rappelle très bien qu’en 1974, deux délégations d’experts en agronomie, l’une de la F.A.O (Food and Agriculture Organization) et la seconde d’Espagne sont venues, en Algérie, pour une même mission : prendre des greffons de figuiers de Aït-Maouche, de Barbacha (wilaya de Bgayet) et de Tizi-Rached (wilaya de Tizi-Ouzou).
Et pourtant, la fameuse révolution agraire battait son plein à cette époque et le pourvoir ne cessait pas de claironner les bienfaits de cette révolution qui allait, selon eux, sortir l’Algérie de la dépendance alimentaire, voire même, exporter. Nos dirigeants auraient pu faire la promotion de notre figue et de bien d’autres produits très prisés en Europe comme la clémentine, la tomate, l’orange, etc…dont la concurrence était très minime. Malheureusement, les tenants du pouvoir algérien ont préféré attendre 2016, soit 42 années plus tard en laissant le temps à l’Espagne, Portugal, Turquie…de se frayer une place dans le marché européen, pour labelliser ce succulent fruit.

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(Par K. Medjdoub). Il existe quatre catégories de figue selon son calibre. Les quatre poussent sur la même tige et dans un ordre que seuls les initiés connaissent. Tout au bas de la tige pousse thufrint, ou la supra, la meilleure des figues, surplombée par thaâmriwt, ou l’extra, au-dessus de laquelle on trouve thaoulit, ou la standard, et enfin, tout en haut de la tige, thakherboucht, ou la marchande. 80% de l’extra, la plus disponible et la plus demandée, finissent sur les claies de séchage, tandis que thakherboucht est destinée à la transformation. De ces quatre catégories naissent des centaines de variétés destinées à être consommées fraîches ou sèches. Les plus disponibles sont nombreuses, dont aberkane, azendjar, aâverqi ou abgayti (le bougiote), bouânqour ou aboukal (col de dame), taheyount, tagawawt (de Igawawen, à Tizi Ouzou), tamqarqourt (la grenouille), lemâala (variété précoce, la première à pousser), azegagh (la rouge). On dit de certaines de ces variétés qu’elles ne donnent pas de figues sèches, comme la figue noire, succulente et pointue, que l’on nomme dans certaines régions de la Kabylie bouanqour. L’expérience de Saâdoudi Sadi, de Tala Moumène, à Beni Djellil, un émigré retraité revenu depuis trois ans au pays pour se vouer au travail de la terre, démontre le contraire. «Voyez ! Je l’ai fait», nous dit-il un gros bouanqour sec entre les doigts.

«C’est parce qu’il explose en tombant du figuier, et pour éviter cela j’écrase toutes les mottes autour de l’arbre», nous explique-t-il. Selon Ounas Abdelhak, des recherches, dont celles entreprises en collaboration avec des étudiants en biologie de l’université de Béjaïa et l’association BEDE de Montpellier, ont permis de découvrir de nouvelles variétés en 2015 : tagdadacht sur un seul figuier, taqarout n umchich (tête de chat) à Amalou, ajlili à Trouna (chez Ounas Andelkak). Plus de huit autres variétés très rares ont été découvertes cette année comme aqartijniw (le carthaginois) découvert à Trouna dans la propriété de Hilem Fateh et aherchaw (le rugueux) à Trouna. Un travail est attendu pour sauvegarder ces variétés rares et leur éviter le même sort qui guette de nombreuses autres variétés en voie de disparition. L’APF se montre consciente de devoir travailler dans le but de multiplier les variétés de figues existantes.

Figues de Bgayet

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L’affichage anarchique dans les villes algériennes

Posté par Rabah Naceri le 18 septembre 2016

Généralement, chaque échéance électorale provoque une ambiance électrique qui rompt un peu la monotonie quotidienne et pesante. Malheureusement, ces échéances électorales provoquent un désordre général qui défigure complètement la ville de Bgayet à tel point que les citoyens réagissent négativement à cet évènement politique.

Le désordre le plus visible et le plus décrié est celui de l’affichage sauvage, désordonné et polluant. Les partis politiques, tous sans exception, agressent tous les murs qu’ils trouvent sur leur passage. Même les arbres, les pylônes d’électricité et téléphoniques n’échappent à cette sauvagerie.

La première lecture que font les citoyens, c’est que l’Etat est absent et l’impunité est générale. Et pourtant, à chaque échéance électorale, l’administration « avertit » les formations politiques, les listes de candidats libres et même les affiches publicitaires ou nécrologiques que tout abus d’affichage sera passible de poursuites judiciaires. Mais…ce n’est que du vent car les premiers partis à violer ce règlement sont ceux qui sont proches du pouvoir comme s’ils voulaient transmettre un message de force auprès de certains électeurs alléchés.

Par conséquent, les commerçants, les crèches privées, les enseignants qui donnent des cours de soutien, etc…eux aussi profitent de ce laxisme de l’Etat pour placarder partout à tel point que des pans de murs sont totalement enlaidis par de multiples couches d’affiches, les abri-bus dont les vitres sont totalement recouvertes d’une multitude d’affiches aux couleurs et dimensions multiples.

Je suis convaincu que toutes les villes du pays connaissent le même phénomène d’affichage anarchique qui confirme l’absence de l’Etat, ce qui encourage les dépassements et les abus de toutes sortes.

Tous les pays du monde organisent des élections, font de la publicité, etc… mais sans enregistrer un tel désordre et sans avilir les façades des bâtisses et des infrastructures scolaires.

Nous osons espérer que les prochaines échéances électorales seront moins désordonnées et que les assemblées communales se décideront enfin à appliquer les textes de loi régissant l’organisation de l’affichage en général et des élections électorales de façon particulière.
Nous devons comprendre que ce désordre engendré par l’absence de l’Etat favorise l’anarchie et incite les citoyens à l’incivisme sans compter les dégâts monstrueux que cause cet état de faits dans le mental des enfants qui grandissent et évoluent sans repères et sans rigueur.

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La demeure des Amrouche en voie de classement

Posté par Rabah Naceri le 22 juin 2016

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La demeure des Amrouche en voie de classement

Un dossier sera présenté au ministère de la culture

(Source El Watan du 22/6/2016). Un dossier complet sera présenté le 30 juin au ministère de la Culture par la commission chargée du classement de la maison de Jean et Taos Amrouche, à Ighil Ali, à l’extrême sud de la wilaya de Béjaïa, comme bien culturel national.

«Lors de sa visite à Ighil Ali en mars dernier, le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, a instruit le directeur de la culture pour constituer un dossier pour le classement de la maison des Amrouche comme bien culturel. Le dossier est prêt et son dépôt auprès du ministère de la Culture est programmé pour ce 30 juin»,  a indiqué hier à El Watan l’attachée de presse de la wilaya. Cette nouvelle ne manquera pas de réjouir les habitants d’Ighil Ali et, au-delà, tous les citoyens de la wilaya de Béjaïa et les militants engagés pour la reconnaissance des Amrouche, qui commencent à s’impatienter.

La visite, le 16 mars dernier à Ighil Ali, du ministre de la Culture a été interprétée comme un signal fort des autorités pour réhabiliter les personnes et l’œuvre de Jean et Taos Amrouche, et leur mère Fadhma Ath Mansour, une famille ostracisée par l’Algérie indépendante pour sa confession chrétienne.

Après s’être rendu sur le site en compagnie du directeur central de la conservation et de la préservation du patrimoine, Mourad Bouteflika, et de Slimane Hachi, anthropologue et directeur du CNRPAH, le ministre a instruit le directeur de la culture de la wilaya de Béjaïa d’établir un dossier de classement, et le directeur central de la conservation et de la restauration du patrimoine «d’étudier les possibilités de la restauration» du patrimoine en question.

Sur place, le ministre a expliqué ce soudain regain d’intérêt pour cette famille en déclarant que «la classification de la maison des Amrouche est une nécessité, car il s’agit d’un patrimoine qui fait partie de notre mémoire et de notre identité nationales».

Mohamed Hamed-Khodja

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14 juin 2001: la marche du siècle pour un Etat démocratique et un Etat de droit

Posté par Rabah Naceri le 14 juin 2016

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14 juin 2001 – 14 juin 2016.

(Source : wikipédia). Le 14 juin 2001, une imposante marche converge vers Alger pour remettre au président Bouteflika un texte de revendication : la « Plate-forme d’El-Kseur ». Les manifestants ne sont pas reçus et sont stoppés par les forces de l’ordre. La répression fait 8 victimes, et 130 personnes sont portées disparues — elles seront soit retrouvées mortes, soit hospitalisées dans les alentours, soit mises en garde à vue. De nombreux affrontements vont succéder à cette manifestation, entraînant des dizaines de morts, des centaines de blessés et de multiples arrestations. Le premier ministre de l’époque, Ali Benflis,tente d’ouvrir le dialogue avec les « aârchs », mais sans succès.

Aussi les forces de l’ordre vont-elles piller des maisons et des magasins, et organiser des raids nocturnes dans les villages, à la recherche des émeutiers, notamment ceux identifiés comme étant les meneurs du mouvement.

Afin que nul n’oublie !

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Rapatriement des restes mortuaires de Moudjahidine conservés en France

Posté par Rabah Naceri le 10 juin 2016

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C’est le chercheur en histoire, Ali Farid Belkadi, qui avait révélé en 2011 l’histoire de ces crânes de résistants algériens retrouvés à Paris

Les crânes de 36 résistants algériens sont «bien conservés» à Paris, selon l’APS. Encore une étrange dépêche qui se range du côté du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) de Paris dans la polémique soulevée par la séquestration des crânes de 36 Chouhada de la résistance algérienne.

L’APS, qui est allée interviewer le directeur du MNHN, prétend que la pétition en ligne, initiée par une association algérienne, n’a pu collecter que 1600 signatures. Pire encore, la dépêche en question reprend les propos du directeur quand il rejette «en bloc l’argument que les restes sont mal conservés», en prétendant qu’ils «sont conservés dans des boîtes neutres, qui sont d’ailleurs chères, pour éviter toute détérioration».

En réalité, il s’agit de boîtes de chaussures qui sont, apparemment, plus chères que les crânes d’illustres combattants de la résistance, à l’image de Mohamed Lamjad Ben Abdelmalek, dit Cherif Boubaghla, Cheikh Bouziane, le chef de la révolte des Zaâtchas (région de Biskra en 1849), Moussa El Derkaoui et Si Mokhtar Ben Kouider Al Titraoui, ainsi que Aïssa El Hamadi, qui fut le lieutenant du Cherif Boubaghla et Mohamed Ben Allel Ben Embarek, lieutenant de l’Emir Abdelkader.

Il est à rappeler que c’est le chercheur en histoire Ali Farid Belkadi qui avait révélé en 2011 que les restes mortuaires d’Algériens, ayant résisté à la colonisation française au XIXe siècle, avaient été retrouvés au MNHN de Paris. Spécialiste de l’histoire antique et de l’épigraphie libyque et phénicienne, qui s’intéresse également à la période coloniale, M. Belkadi avait précisé que certains fragments de corps étaient conservés au MNHN de Paris, depuis 1880, date à laquelle ils sont entrés dans la collection «ethnique» du musée. Visiblement rien n’a été encore fait depuis 2011 pour récupérer les restes de nos illustres résistants.

R. N.

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Un autre article, sur le même thème est paru, aujourd’hui vendredi 10 juin 2016, dans le quotidien national « El Watan Week-End » que je reprends intégralement ci-dessous.

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Rapatriement des restes mortuaires de moudjahidine conservés en France (par Leïla Beratto)

     Mardi, le Musée de l’homme de Paris a annoncé être favorable à la restitution «des crânes des Algériens, conservés dans le musée». Le directeur des collections au Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) de Paris, Michel Guiraud, a souligné qu’il n’y a «aucun obstacle» juridique pour leur restitution. Ces restes sont «nommés» (identifiés), donc «nous considérons forcément qu’ils peuvent sortir du patrimoine et nous attendons seulement des décisions politiques», a-t-il précisé, en ajoutant que les «demandes doivent venir par voie diplomatique».

     Dès 2011, les responsables du musée avaient déclaré qu’ils attendaient d’être saisis par voie diplomatique. Les 36 crânes, des dons provenant de médecins militaires à l’époque de la colonisation, sont conservés dans des boîtes de carton appropriées entreposés dans une armoire métallique fermée hermétiquement.

     Une pétition avait demandé leur rapatriement. Les restes, des crânes secs pour la plupart, appartiennent à Mohamed Lamjad Ben Abdelmalek, dit Cherif «Boubaghla», Cheikh Bouziane, le chef de la révolte des Zaâtchas (région de Biskra en 1849), Moussa El Derkaoui et Si Mokhtar Ben Kouider Al Titraoui.

     C’est un ouvrage de Farid Belkadi, historien, publié en 2011, qui a rappelé l’existence de ces restes mortuaires. «On peut espérer que nos décideurs feront en sorte de rapatrier ces restes», estime Fouad Soufi, anthropologue et ancien conservateur aux Archives nationales. Il souligne cependant que l’existence de ces restes est connue depuis des années, mais on y a pas accordé une grande importance. «Au XIVe siècle, le retour d’une tête était un acte de paix, car en Afrique du Nord, on n’enterre pas un corps incomplet», explique notre interlocuteur. ■

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L’anecdote. Un haut responsable algérien aurait répondu à l’historien : »et si on rapatriait ces crânes, où va-t-on les mettre ? Je pense qu’il est préférable de les laisser dans ce Musée car ils sont mieux conservés ».

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Quelles résolutions pour cette fin du mois du patrimoine 2016 ?

Posté par Rabah Naceri le 20 mai 2016

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          Le mois du patrimoine culturel vient de tirer sa révérence ce mercredi 18 mai 2016. La presse nationale a rapporté les nombreux et riches programmes organisés à travers le territoire national pour célébrer ce mois qui met en valeur notre richesse culturelle et qui a le mérite de lever quelques voiles sur l’histoire millénaire de notre Afrique du nord.

           Des conférences débats, des visites guidées, des expositions-photos, des émissions radiophoniques, etc…ont été organisées, ici et là, à travers certaines wilayas où de nombreux établissements publics ont participé à l’exécution de ces programmes qui ont, malheureusement, tendu vers le côté festif que scientifique. Pour preuve, toutes les universités n’ont pas été associées à la réflexion et aux suites scientifiques à accorder à la célébration de ce mois culturel. Et pourtant, l’Algérie, dans son ensemble, se présente comme l’un des plus grands musées à ciel ouvert du monde dont de nombreux trésors historiques sont laissés aux oubliettes et d’autres trésors archéologiques demeurent inconnus ou bien sommeillent plusieurs pieds sous terre risquant même d’être détruits ou pillés.

          Au cours de ce mois du patrimoine, j’ai assisté, au même titre que d’autres citoyens de Bgayet, à une conférence sur « Bejaia, capitale des Lumières » animée par Monsieur Abderahmane Khellifa, un spécialiste d’histoire et d’archéologie. De nombreuses et pertinentes questions furent soulevées dont celles de la récupération des manuscrits sur les mathématiques, le droit musulman… les pièces d’or, les pièces archéologiques, etc… volés par les Espagnols lors de leur sauvage attaque de la capitale hammadite vers 1510, sans oublier l’incendie criminel de la bibliothèque de la ville où plus de 10 000 ouvrages ont été réduits en cendres. Malheureusement, à ce jour, aucune initiative ne fut prise pour essayer de récupérer ces richesses qui appartiennent à la ville ni par la direction de la culture de cette wilaya, ni par le ministère de la culture.

          Les deux questions qui ont souvent été soulevées, à plusieurs occasions, mais sans jamais avoir de réponse sont celles de l’inexistence d’une faculté d’histoire et d’anthropologie à l’université de Bgayet alors que de très nombreuses découvertes archéologiques ont vu le jour ces derniers mois et le silence des pouvoirs publics à dépêcher une équipe de chercheurs en archéologie pour statuer sur chaque site découvert. Toutes les réponses données à ces deux questionnements demeurent vagues et pas du tout convaincantes. Certains conférenciers fuient même ces questions en laissant deviner que les décisions « sont bloquées en haut ».

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