Bougie. Le port, son histoire, ses hommes, …

Posté par Rabah Naceri le 14 octobre 2017

PortdeBougie

Les rapports du port de Bejaia à travers les siècles n’ont pas concerné seulement des mathématiciens et des constructeurs, ainsi vers 1925, le port de Bejaia s’enorgueillit d’avoir accueilli un éminent peintre, dont les tableaux se trouvent aujourd’hui dans les plus grandes galeries et musées du monde.

Impressionné et amoureux du golfe et du port de Bejaia, Albert Marquet (1875 – 1947) a immortalisé le port par quatre tableaux de peinture qui se  trouvent au Métropolitan Museum à New York, l’Hermitage Saint-Pétersbourg, Musée National de Bruxelles et Musée des Beaux-Arts d’Alger (le tableau d’Alger a été offert par l’auteur au conservateur du musée).

Qui est Albert Marquet ?

Né et mort en France (1875 – 1947), artiste-peintre de l’école des Arts décoratifs de Paris, il est reconnu comme un grand paysagiste.

La Méditerranée, ses plages, ses ports est un des thèmes majeurs de ses œuvres. Plus de 40 ans de travail, il s’est fixé à Paris, Marseille, Norvège, Venise, Roumanie, Stockholm, … entre tous ces lieux, c’est en Algérie qu’il préférait séjourner.

Par Djamel-eddine Mechehed

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Mise en garde au mouvement associatif.

Posté par Rabah Naceri le 1 octobre 2017

Les Algériens s’apprêtent à vivre une échéance électorale dans les jours à venir dont beaucoup semblent indifférents, comme pour les législatives du 4 mai, mais que d’autres argumentent comme quoi les locales sont différentes parce qu’elles permettront aux « heureux ou malheureux » élus d’être « proches » des citoyens. Faire des commentaires ou des analyses sur ces choix n’est guère mon intention en écrivant ce texte.

Ma démarche, concernant ces prochaines échéances électorales et au risque de surprendre certains, consiste à attirer l’attention des militants du mouvement associatif et plus particulièrement ceux qui sont soucieux et jaloux de leur autonomie de fonctionnement et de leur indépendance des forces de manipulation qui infestent les espaces publics. Beaucoup comprendront que mes allusions sont orientées vers certaines formations politiques et certains candidats indépendants qui ne reculent devant rien pour manipuler des associations à caractère social, culturel, religieux, environnemental, etc.

A mesure que se rapproche l’échéance, des techniques – des plus simples aux plus diaboliques – sont mises en marche pour séduire des militants d’associations, surtout celles qui sont les plus visibles et les plus crédibles, en leur promettant monts et merveilles, en les soudoyant avec de l’argent liquide, en leur promettant de postes de travail après les élections, des logements, etc.

En attendant donc le lancement officiel de la campagne électorale, certains candidats organisent des visites ou bien se mêlent à des actions citoyennes pour se laisser prendre en photos avec des militants engagés et crédibles et d’encourager la publication de ces photos sur tous les réseaux sociaux afin de faire passer le message vers l’électorat.

Nous ne sommes pas naïfs, non plus, pour constater que certains candidats n’hésitent pas à utiliser les moyens de l’Etat, au vu et au su des autorités locales et de tous, pour gagner la sympathie des électeurs  pour se faire élire ou pour faire oublier le bilan catastrophique de leur mandat et de glaner un autre mandat même si cela risque de nous mener vers le pire.

Certains me reprocheront de mettre en garde les militants du mouvement associatif sur les tentatives de certains « politiciens » alors que je suis moi-même membre fondateur d’un nouveau parti politique. C’est exact. Seulement, avant de m’engager dans le combat politique, j’ai fait mon long apprentissage dans le mouvement associatif qui m’a forgé dans l’action citoyenne d’intérêt général et surtout d’évoluer dans un milieu pluriel dans le respect des uns et des autres où j’ai également appris à discerner les choses incompatibles tout en étant complémentaires.

Je n’apprends rien à personne que la force et le mérite du mouvement associatif autonome et indépendant résident dans sa capacité à identifier les vrais problèmes qui empoisonnent le quotidien des citoyens, de les prioriser et de les accompagner de vraies solutions qu’il soumettra aux autorités compétentes.
Le second mérite du mouvement associatif se caractérise par sa capacité d’adaptation à toutes les tendances politiques des institutions élues dont le point commun à tous les élus est la satisfaction des besoins de leurs concitoyens. Autrement dit, la couleur politique dominante d’une institution élue peut changer d’un mandat à un autre. Mais les objectifs et le combat d’une association restent les mêmes.

En quelques mots, je recommande, sincèrement, aux militants du mouvement associatif d’éviter à tout prix de se laisser embrigader par des candidats d’un parti politique ou des candidats indépendants qui entameraient leur crédibilité devant les citoyens. Une association est créée pour survivre à ses fondateurs et d’être au service de leurs adhérents en les formant dans une pédagogie citoyenne et responsable.

Les membres d’une association, quel que soit le caractère de celle-ci, sont toutefois libres de s’exposer avec des candidats aux élections, de leur accorder leur sympathie ou leur soutien et/ou même de leur faire campagne. Cela n’engagera que leur personne sans mettre en péril leur association ou porter atteinte à son intégrité morale et collective.

Telle est ma position sur cette question qui semble resurgir à chaque échéance électorale et qui s’achève souvent par des disparitions d’associations ou d’organisations citoyennes tout en alimentant la méfiance dans l’esprit des citoyens à l’égard des partis politiques et des associations (exception faite des associations satellites qui, elles, sont créées en moins de 48 heures pour exécuter une feuille de route déjà établie quitte à mentir à tout le monde).

M. Rabah NACERI

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Comment est né le port pétrolier de Bougie ?

Posté par Rabah Naceri le 29 septembre 2017

L’article ci-dessous retrace sommairement la construction du port de Bougie, celle qui fut Bgayet puis Bejaia. Cette documentation m’a été gracieusement offerte par mon ami Djamel Mechehed. Je dois dire que ce n’est pas le seul document qu’il m’a offert concernant notre chère ville, Bgayet, celle qui fut jadis capitale hammadite d’où sont partis les mathématiques et la bougie de cire d’abeille vers l’occident.

Que mon ami Djamal Mechehed trouve ici l’expression de ma sincère reconnaissance ainsi que celle de tous les Bougiotes.

Comment est né le port pétrolier de Bougie ?

Le port

La première idée de construction du port pétrolier de Béjaïa est venue de Gaston Thomson (né à Oran 1848-1932), Ministre du commerce en 1914 à 1915. Ils estimèrent avec son ami le Marchal Franchet d’Esperay (né à Mostaganem), que le port de Toulon devenait trop vulnérable en raison des développements rapides de l’aviation européenne (Allemagne, Italie, Angleterre). Dès 1925 ils estimèrent qu’il fallait transférer la flotte navale Française de Toulon à Bougie… ! Juste en face, dit-il.

C’est ainsi que commença la construction de la grande digue en eau profonde au port de Bougie, qui ferma la baie de Sidi Yahia au pied du Cap-Bouak.

Un grand abri pour sous-marins était prévu sous le Cap, avec deux entrées, une vers le Port, l’autre vers le large (la rade).

L’arrière-port fut construit comme base aéronavale[1] avec bouées d’ancrage pour les hydravions Goliath [2] et Cams 53.

Gaston Thomson s’est déplacé plusieurs fois à Bougie dans le cadre de l’étude du futur port.

Mais vers 1930, le scandale du Port de Bougie avec l’assassinat du comptable Treuillon par le chef de chantier Bendinelli et la disparition totale de la comptabilité brûlée dans le foyer locomotive, provoqua un scandale financier énorme. Ce scandale a provoqué l’arrêt total des travaux programmés au port de Bougie. Une partie des crédits qui étaient prévus pour les travaux au port de Bougie ont été affectés à Mers el-Kebir.
Par la suite le port ne fut qu’un relais entre Bizerte et Mers el-Kebir. De nombreux hydravions ont fait escale. C’est entre 1958 et 1960 que furent construite les installations nécessaires à la réception des pétroliers, et les premiers travaux de conduite (650km) du pétrole, de Hassi Messaoud au port de Béjaïa ont débutés en 1959, cette conduite a été achevée en août 1959, le premier décembre 1959 est parti le premier bateau-citerne de Bougie vers la France. C’est ainsi que Bougie hérita d’un avant-port qui deviendra en définitive un port pétrolier d’une grande importance, qui joue un grand rôle dans l’économie de l’Algérie.

Port pétrolier

L’importance de la situation géographique du port de Bougie, a été remarquée par l’ingénieur hydrographe Jean Pierre Lieussou qui était à l’origine du levé de dix-sept ports secondaire en Algérie, dont celui de Bougie. Dans le premier ouvrage sur les ports d’Algérie, publié en 1857, il expose sa vision de l’importance stratégique de ce levé :

«On devrait s’occuper de jeter à Bougie les fondements du grand établissement maritime destiné à commander à tout jamais la côte d’Algérie, comme Toulon commande la côte méridionale de France », et ajoute : les avantages matériels et financiers de l’emplacement de Bougie sur celui d’Alger sont grands qu’il faudrait de graves motifs politiques pour faire préférer Alger ». 

Lieussou avait prévu une jetée de Cap Bouak à l’embouchure de la Soummam.


[1] La première liaison aérienne entre Marseille et Alger a été réalisée le 26 janvier 1919.

[2] 1930-1940 : Hydravion Goliath était souvent en escale dans le port de Béjaïa.

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Références bibliographiques :

1-   Paru dans l’avenir de Bougie 2003, rapporté par Charles Hovelacque

2-   De l’autre côté des urnes, français, françaises, indigènes 1848-1930.

3-   Aperçu historique du port de Béjaia, Mechehed.D.E, El-Mersa N°37 .

4-   Le port son histoire, Mechehed D.E. El-Mersa N° 38.

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La Place Patrice Lumumba renait un 20 août 2017

Posté par Rabah Naceri le 21 août 2017

     Hier, dimanche 20 août 2017, à l’initiative de l’association de sauvegarde du patrimoine, la plaque commémorative de Patrice Lumumba a, enfin, été fixée sur un pan de mur de la placette qui porte le nom de ce grand révolutionnaire africain et ami de l’Algérie.

Le choix de cette date n’est pas fortuit, les membres de l’association pour la sauvegarde du patrimoine, sous la présidence de Zahir Bennacer, ont voulu faire coïncider ce grand évènement avec une date tout aussi célèbre qui nous rappelle l’anniversaire du célèbre Congrès de la Soummam qui a consacré le combat pour la construction d’une Algérie indépendante.

Cette fresque a été commandée il y a près de trois années à l’artiste Khoudir Bourihane qui l’a réalisée dans les délais, mais pour des raisons objectives et  d’autres raisons subjectives, celle-ci n’a pu être fixée à cette époque pour compléter le paysage de cette belle placette qui a généreusement offert une place au buste de l’ancien président portugais, Xavier Texeira Gomez.

Il a fallu attendre que les conditions nécessaires soient favorables pour décider de sa fixation au grand bonheur des Bougiotes venus nombreux assister à l’évènement. Toute l’assistance a applaudit les initiateurs de cette noble action qui les honore et aussi pour apprécier le doigté de l’artiste, Khoudir Bourihane, qui a réussi à reconstituer le portrait du révolutionnaire africain.

Je profite, au passage, pour rassurer les Bougiotes que cette placette reste toujours « Placette Patrice Lumumba » et non Xavier Texeira Gomez comme l’ont pensé certains. Il n’y a que le buste de ce président portugais déchu qui s’est offert un espace au niveau de cette placette.

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SéparationExtrait du discours de Patrice Lumumba le 30 juin 1960

« Cette lutte, qui fut de larmes, de feu et de sang, nous en sommes fiers jusqu’au plus profond de nous-même, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l’humiliant esclavage qui nous était imposé par la force.

Ce fut notre sort en 80 ans de régime colonialiste, nos blessures sont trop fraiches et trop douloureuses encore pour que nous puissions les chasser de notre mémoire. »

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Bgayet. Histoire vraie de la table d’orientation située au Pic des Singes

Posté par Rabah Naceri le 24 juillet 2017

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Beaucoup de personnes de la wilaya de Bgayet ou d’autres régions visitent le Pic des Singes et prennent des photos souvenirs à côté de la table d’orientation mais rares sont celles qui connaissent son histoire. Comme je suis directement impliqué dans sa réhabilitation, alors je me suis senti le devoir d’apporter quelques informations la concernant.

Il y a lieu de dire que la première table d’orientation qui a existé était l’oeuvre de l’armée coloniale avec le soutien de la municipalité bougiote. Malheureusement, cette table a souffert de la maltraitance de certaines personnes, qui ne connaissaient certainement pas l’intérêt d’une telle oeuvre. Au fil des années, cette table a pratiquement disparu du socle et beaucoup de personnes ont continué à visiter le site sans se désoler de la disparition de cette table d’orientation puisque aucune trace de celle-ci ne subsistait pour leur rappeler son existence.

A la faveur du classement du massif du Gouraya en Parc National, celui-ci bénéficia d’un budget qui devait servir à sa mise en défens et à sa mise en valeur sous la direction éclairée de Monsieur Ali Mahmoudi. La réhabilitation de la table d’orientation figurait dans le projet de développement du PNG. C’est ainsi que le directeur du PNG avait contacté un artiste reconnu, natif de la ville, Nouredine Bouzidi, assisté d’un autre artiste Khoudir Bourihane pour étudier la possibilité de recréer une table d’orientation sur la base des photos, gravures et documents disponibles fournis par le directeur du PNG.

Un jour, le jeune artiste, Khoudir Bourihane, est venu me solliciter, en ma qualité de Président d’Apw (1997 – 2002), pour financer la confection de cette nouvelle table d’orientation du moment que les aménagements de la placette qui devait recevoir cette oeuvre sont déjà lancés par le PNG. Il me proposa également que les noms des lieux, sommets, crêtes, etc….soient transcrits avec leurs appellations locales, c’est à dire en Kabyle. J’ai tenu à apporter cette précision  car l’ancienne table d’orientation que les militaires français ont réalisé, tous les noms de lieux ont été arabisés:oued au lieu de assif, djebel au lieu de adrar, beni au lieu de aït, etc…
J’avoue que j’ai adhéré pleinement à cette proposition et je leur ai accordé mon accord de principe en attendant son inscription à l’ordre du jour d’une session Apw pour délibération et exécution.

L’artiste m’a suggéré la confection de trois galettes, composée de portions, pour pouvoir les remplacer en cas de destruction ou de saccage d’une partie ou de la totalité. Le coût de réalisation des 3 galettes a été évalué à 27 millions de centimes. Après l’accord de principe, les deux artistes se sont lancé dans les recherches et les enquêtes, qui ont duré des semaines, sur les lieux qui bordent le golf de Bgayet  pour actualiser les noms des crêtes, des collines, des rivières, des talwegs, etc…

L’inscription du financement de cette table d’orientation a été faite dans des délais très courts et son adoption par l’assemblée de wilaya ne posa aucune difficulté de la part des élus. La délibération a donc été rapidement exécutée et la somme, grevée d’affectation spéciale, a été versée dans le compte bancaire du PNG qui, à son tour, remettra le montant représentant les honoraires de l’artiste.

Quelques mois plus tard, l’assistant de Nouredine Bouzidi, se présenta à l’Apw pour m’informer que la table d’orientation a été fixée sur son socle et que je pouvais la voir sur site et que les deux autres répliques sont confiées à la direction du PNG.
Le lendemain, je me suis fait conduire jusqu’au site et je fus émerveillé par la belle réalisation artistique. J’ai, toutefois, relevé une anomalie que je n’ai pas manqué de signaler à l’artiste et au directeur du PNG. Il a été mentionné que cette table a été sponsorisée par l’Apw et l’Apc de Bgayet alors qu’elle n’a été financée que par l’Apw et que l’Apc est totalement écartée.
L’explication qui m’a été donnée n’était pas du tout convaincante, car subjective. Soi-disant le périmètre du PNG se trouvait dans le périmètre de la commune de Bgayet. Pour éviter d’avoir à refaire d’autres galettes aux frais de l’artiste, j’ai préféré laisser passer l’erreur.

Le clou de l’histoire.

Le clou de l’histoire, c’est lorsque le wali de l’époque (ce même commis de l’Etat, alors qu’il était Drag à Bgayet, qui a traité les caractères amaziɣ de caractères distinctifs et qui a sommé tous les propriétaires de bus de voyageurs d’effacer toute trace de cette langue sous peine de poursuites judiciaires et de mise en fourrière du véhicule) a appris la nouvelle de la fixation de la nouvelle table d’orientation avec l’amaziɣisation des noms des lieux, il piqua une crise rouge et qu’il m’a fait parvenir, par un messager, de sa ferme décision de la démolir pour la remplacer par celle des militaires français où les noms étaient arabisés.
Je lui ai fait parvenir ma réponse par le même canal que la table sera maintenue comme elle est et que personne n’a intérêt à la modifier.

Telle est l’histoire exacte de la table d’orientation que vous avez le plaisir de voir et de prendre en photo lorsque vous visitez le célèbre Pic des Singes.

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Je vous donnerai ci-dessous l’histoire détaillée de l’ancienne table d’orientation de Bougie, celle qui fut la première table d’orientation d’Afrique, telle que rapportée par notre ami journaliste M.A.H.

Installée en 1934, cette œuvre d’exception fait partie du patrimoine historique de Béjaia. Retour sur l’art spécifique de sa fabrication et la genèse singulière de son acquisition.

Surplombant la ville de Béjaïa, le mont Gouraya fascine le regard, par son ampleur et sa crête décharnée de calcaire rocheuse, façonnée des mains de la nature. Du sommet jusqu’à la pointe du cap Noir, elle s’abaisse par ressauts successifs de sept monticules juxtaposés, que les Béjaouis appellent «Sebâa Djebilat».

L’un d’eux est le Pic des singes, puissant piton en forme de coupole, qui domine la mer de 430 mètres et dont la masse imposante émerge des profondeurs abyssales, où il plonge d’un trait. Du plateau des ruines, où s’achève la route carrossable issue de la ville, s’ouvre un chemin facile qui mène à ce promontoire remarquable.

De ce poste de dune, où l’on trouve une table d’orientation, les alentours paraissent écrasés ; le vertige surprend le flâneur. Un panorama impressionnant s’offre à l’œil envoûté. D’un côté, la mer insondable ; en contrebas, les trois caps du Carbon, Noir et Bouack et la vallée des singes ; de l’autre côté, l’immense golfe de Béjaia, que bordent l’élévation et la raideur de la chaine des Babors.

Par beau temps, le regard s’étend au-delà de l’extrémité orientale du golfe, à plus de cent kilomètres, vers Jijel. Une initiative touristique Longtemps inaccessible, le «pic des singes» doit son nom aux multiples quadrupèdes qui y trouvaient refuge.

Table En 1924, après la constitution du Parc national de Gouraya, Félix Borg, alors président du syndicat d’Initiative de tourisme de Bougie, et également maire de la ville, eut l’idée de rendre ce pic accessible aux touristes. Pour la réalisation de ce projet le maire reçut le soutien de Victor Boutilly, alors directeur du service des Eaux et forêts en Algérie, qui cherchait également à promouvoir les points les plus pittoresques des parcs nationaux du pays. Ce dernier chargea M.Lafage, inspecteur principal du service des Eaux et forêts à Bougie, de diriger aussi bien le décapage du sommet que l’ouverture du chemin d’accès à ce piton, à partir du plateau des ruines.
Les coups de mine pour ce travail difficile commencèrent en 1924. Quelques années plus tard, Félix Borg, qui œuvrait toujours avec son syndicat pour favoriser le tourisme dans la région, songea à agrémenter la plate-forme du pic d’une table d’orientation paysagère. Cette petite construction à vocation touristique devait permettre aux excursionnistes d’identifier le paysage contemplé par une simple lecture directe.

Pour financer sa fabrication, il s’adressa au Touring-Club de France, association dont le but principal était de développer le tourisme sous toutes ses formes. La commande du disque de lave émaillée ne s’effectua pas sans difficultés. À maintes reprises, Félix Borg fit photographier un tour d’horizon pour rendre le travail du dessinateur possible, mais les tirages manquaient systématiquement de netteté à cause du ciel, toujours brumeux, de la région. On dût, alors, faire appel à Jacques Bouteron, géomètre à la Direction du service topographique à Alger. Dessinant, enfin, un tour d’horizon parfait, ce dernier permit en 1933 son report sur un disque en lave émaillée, confectionné par la manufacture Seurat de Saint-Martin, près de Riom, dans le Puy-de-Dôme, en France. Réputée pour son savoir-faire dans ce domaine, cette manufacture réalisa notamment la «première » table d’orientation en lave émaillée et fabriqua aussi celle destinée à la terrasse du magasin La Samaritaine de Paris.

Le Touring-Club de France chargea Fernand Bouscasse, son délégué à Bougie, d’offrir la table d’orientation au président du syndicat d’Initiative de la ville. Une cérémonie d’inauguration eut lieu le 16 mai 1934, devant une foule considérable et en présence du sous-préfet de Constantine, M. Richardot. La table d’orientation du pic des singes fut la première à être installée en Algérie, et même sur le continent Africain !

Aujourd’hui disparue, une plaque commémorative, en marbre blanc, fut posée sur le parapet clôturant le Belvédère, pour immortaliser les participants à ce projet audacieux. Le pic des singes devint, alors, une destination prisée des touristes, autant que le cap Carbon ou le fort Gouraya. Une rénovation discutable.

Après l’indépendance de l’Algérie, la table d’orientation, malheureusement délaissée, subit de multiples détériorations. Malgré sa dureté, la lave de Volvic fut en grande partie cassée. En 1999, la wilaya de Béjaia entreprit son remplacement, et le Parc national de Gouraya se chargea de la réparation du chemin qui y mène. Par précaution, la wilaya commanda trois nouvelles tables à l’artiste Nouredine Bouzidi. Ce dernier voulait que ses œuvres soient «des tables actualisées et améliorées». Il les a enrichies de noms de localités qui n’existaient pas à l’époque coloniale, ou qui ont été rebaptisées depuis. Il retranscrit, également, les indications topographiques en berbère, avec lettres latines.

Malgré l’initiative louable de la wilaya, et la bonne volonté de l’artiste, la table établie actuellement au pic des singes ne parait pas égaler l’originale par sa qualité de fabrication et son esthétique. A la différence de l’ancienne oeuvre, faite d’un seul bloc d’un mètre de diamètre de lave émaillée, la nouvelle fut fabriquée par juxtaposition de «dalles de sol», sectionnées en huit secteurs circulaires, émaillées, dessinées et scellées sur le socle. Il en résulte des joints trop visibles et un assemblage peu soigné, de l’aveu même de Nouredine Bouzidi.

Les faits eux-mêmes confirment l’inadéquation du matériau utilisé : un exemplaire de la nouvelle table a déjà été cassé et remplacé en 2003. L’adoption d’une solution inappropriée pour la rénovation de la table proviendrait sans doute d’un choix trop précipité. C’était oublier qu’une telle réalisation exige un investissement concerté et une fabrication minutieuse ! Il est fort dommage également que l’on ait occulté la valeur patrimoniale que revêt la table d’orientation du Touring club de France. Avoir une table offerte par cette association de renom est une reconnaissance pour l’exceptionnel site panoramique dont bénéficie la ville. Une distinction dont Béjaïa pourrait encore s’enorgueillir. C’est donc une restitution à l’identique qu’il aurait fallu réaliser tout en actualisant les noms de localités. Il viendra sûrement un jour où la question de cette restitution se posera et s’imposera alors le recours à la lave de Volvic et au savoir-faire unique de ses usines d’émaillage.

Peu de gens connaissent l’histoire de cette œuvre d’art que nous venons de relater. Que les touristes de passage au parc national de Gouraya ne manquent pas de faire l’ascension du pic des singes, ils y découvriront un des plus beaux panoramas d’Algérie ainsi que la nouvelle table d’orientation qui leur rendra compte de la totalité du paysage. Sur la même route qui mène au site, une visite de l’écomusée du Parc leur permettrait de redécouvrir, sous une des vitrines de la salle d’exposition, l’ancienne table mutilée du Touring Club de France, que le directeur du PNG a eu la bonne idée de conserver.

La fabrication de la lave émaillée

Les tables d’orientation installées par le Touring club de France étaient en lave émaillée de Volvic, généralement de forme circulaire d’un mètre de diamètre et scellé sur un pied en béton. Leur fabrication était assurée par des usines se trouvant dans le département du Puy-de-Dôme. Table_6
D’abord extraite des carrières des volcans d’Auvergne, la lave était tranchée en scierie. Travaillée en un seul monolithe, cette pierre était ensuite émaillée. Un dessin en couleurs était reporté sur le disque, le tout était cuit à plusieurs reprises. D’une très longue longévité, la lave émaillée reste la meilleure solution pour fabriquer des tables d’orientation. Elle est totalement inaltérable par le gel, les acides et les rayonnements solaires. Elle résiste aux rayures et aux chocs des cailloux qui ne laissent que de petites traces au point d’impact. Seule une agression violente à la masse ou au burin peut l’altérer.

Les tables d’orientation du touring club de France en Algérie

C’est au début du XXe siècle que le Touring club de France prit la décision d’installer des tables d’orientation dans des lieux réputés pour la beauté de leur panorama. Les premières d’entre elles furent établies par cette association en 1903. Elle en réalisa près de 168 à travers le monde jusqu’en 1970. En Algérie, la table d’orientation du pic des singes fut la 119e à être installée. Trois autres tables furent ensuite établies à Aïn N’sour dans le massif du Zaccar en 1936, à l’ermitage du Père Foucauld à l’Assekrem dans l’Hoggar en 1939 et à Constantine sur l’esplanade du Sidi-M’Cid en 1952. D’autres encore furent érigées par l’administration des eaux et forêts, notamment au col de Chréa, près de Blida. Grâce à leurs sites isolés, les tables de l’ermitage du Père Foucauld et d’Aïn N’sour sont toujours bien conservées contrairement à celle de Constantine qui est partiellement dégradée.

M.A.H
Sources : Fond d’archives du Touring Club de France au centre des Archives contemporaines à Fontainebleau.

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Quelques vérités sur la menace de la délocalisation de l’Orec

Posté par Rabah Naceri le 14 juillet 2017

1997 – 2017 : 20 ans après, voilà que la structure Orec revient sur la scène publique.

J’ai lu, sur une page facebook, une publication de notre ami Boualem Chouali, que je salue au passage, que l’Office Régional des Examens et Concours (par abréviation O.R.E.C) est, encore une fois, menacé de délocalisation… et toujours vers Sétif.
J’ai dit « encore une fois » parce que cette structure a failli être délocalisée vers Sétif en 1997. Une manœuvre diabolique a été menée dans le plus grand secret qui aurait mis la population bougiote devant le fait accompli.

Je m’explique !

Une bâtisse aménagée pour recevoir cet office a été préparée par les autorités sétifiennes. Mieux que cela ! Une villa luxueuse, au centre-ville, a été libérée pour être mise à la disposition du directeur de l’Orec dès que la manœuvre sera finalisée.

A cette époque, j’étais Président de la fédération de wilaya des associations de parents d’élèves, fédération nouvellement créée. J’ai eu cette information presque par accident, car il faut dire que cette wilaya a et aura toujours des femmes et des hommes intègres et jaloux de leur wilaya.
En urgence, nous avons provoqué une réunion extraordinaire du Bureau de la fédération avec un seul point à l’ordre du jour : la menace de délocalisation de l’Orec.

Nous avons donc décidé d’adresser une correspondance urgente au wali et une autre au ministre de l’éducation nationale. Dans l’une comme dans l’autre correspondance, nous avons laissé planer des menaces de réaction des parents d’élèves et des citoyens de la wilaya si cette ignominie venait à être accomplie. Comme réponse habituelle de nos administrateurs, on nous a fait parvenir, par personne interposée, que l’Orec ne sera jamais délocalisé et qu’il n’y avait pas lieu de nous inquiéter outre-mesure.
Il y a certains détails que je préfère taire pour le moment mais si la conjoncture m’y oblige, je dévoilerais tout au grand public.

Quelques mois plus tard, je fus élu Président d’Apw. Là, la chance passe de mon côté.
Très rapidement, j’ai chargé la commission éducation-formation d’ouvrir le dossier Orec et de nous faire des propositions d’actions pour redynamiser cette structure que nous débattrons en session.

On a découvert que des blocages dus aux lenteurs administratives (inconscientes ou volontaires ?) sont à l’origine de la fragilisation de cet organisme et qui sont exploitées pour continuer de militer pour sa délocalisation vers Sétif. J’ajouterai que certains cadres de l’éducation ont prêté le flanc à cette sournoise démarche de délocalisation sous le fallacieux prétexte que les conditions ne sont pas réunies pour la mise en fonction de cette structure régionale.

La question de l’Orec a été inscrite à l’ordre du jour d’une session Apw. Les débats, je me rappelle très bien, ont été houleux car je maitrisais le sujet, vu mon expérience dans le mouvement des parents d’élèves, et tout l’intérêt que je portais à cette structure.
Nous avons délibéré pour l’octroi d’une première enveloppe financière qui lui permettra d’acquérir les équipements informatiques et la commission éducation-formation a été chargée d’encadrer cet organisme pour conclure un contrat avec le centre de formation professionnelle pour la réalisation de travaux d’aménagement de chambres pour les correcteurs ainsi que toutes les autres commodités nécessaires au confort des examinateurs.
J’ai bonne mémoire que nous avions débloqué, au cours d’une session en 1998, une enveloppe de 145 millions de centimes après étude de la fiche technique présentée par le responsable de l’Orec.

Je vous fais l’économie de certains détails lors de la visite du Secrétaire général du ministère de l’éducation qui est l’actuel premier ministre lorsqu’il est venu inspecter l’état d’avancement des travaux et de déclarer l’ouverture officielle de cet organisme. Je dois ajouter que tout a été mis en branle pour qu’aucune correction du Bac ou du Bem ne se fasse à Bejaia. C’est pour vous dire que notre wilaya a, de tout temps, été la cible pour une destruction et que parfois le ver se trouve dans le fruit (elfahem yefhem).

Suite à l’intérêt affiché par notre institution et au suivi quotidien de son implantation dans notre wilaya, l’idée de sa délocalisation a été abandonnée jusqu’à ce qu’elle réapparaisse aujourd’hui avec la publication de cette information sur une page facebook.

Nous ne nous tairons pas devant toutes ces menaces qui pèsent sur notre wilaya qui compromettent gravement son devenir proche et lointain.

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A Mesdames et Messieurs les élus locaux !

Posté par Rabah Naceri le 7 juillet 2017

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Mesdames et Messieurs les élus locaux ! Une bonne action avant la fin du mandat

Le constat est partout le même dans toutes les villes algériennes en ce qui concerne l’hygiène publique. Nous rencontrons des décharges sauvages à tous les coins de rues, des sachets, des canettes de boisson alcoolisée et non-alcoolisée, des sachets qui se promènent partout et même qui volent lorsque le vent leur prête assistance, etc. Mais, il y a deux scènes avilissantes qui nous agressent, tous, quotidiennement et qui sont intimement liées l’une à l’autre.

Bouteilles d'urine_2 La première, ce sont ces bouteilles en plastique qui contiennent un liquide jaunâtre ou carrément marron-foncé que l’on trouve un peu partout le long des routes que les éboueurs refusent de ramasser. Ce sont des bouteilles remplies d’urine que beaucoup de commerçants jettent le soir à la fermeture de leur magasin. Ces locaux commerciaux, pour la plupart, n’ont pas de toilettes. Ils utilisent donc ce moyen pour se soulager de ce besoin pressant.

La seconde, ce sont tous ces individus (les hommes uniquement, faudrait-il le préciser) qui, sans gêne, se soulagent au moindre coin plus ou moins discret. Nous trouvons même certains énergumènes qui ne se gênent pas d’uriner au mur d’une école, d’une mosquée ou d’une administration.

L’hygiène publique relève pourtant de la gestion communale et nous n’avons pas la mémoire courte pour oublier les promesses de nos élus locaux qui ont tous, sans exception, inscrit cette question d’hygiène publique comme priorité dans leur programme de campagne. Malheureusement, sitôt élus, leurs promesses fondent comme les mottes de beurre exposées aux quelques rayons de soleil de novembre (mois des élections Apc – Apw).

A qui la faute ?

Certains, qui prennent un raccourci, condamnent le peuple et l’accuse d’incivisme chronique. Sur cette question, chaque Algérien qui parle donne l’impression que tout le monde est sale sauf lui. Et, bien sûr, la réponse qui revient sans arrêt est celle-ci : « l’Etat ne peut pas mettre un policier derrière chaque citoyen« .
D’autres, dénoncent l’absence manifeste de l’Etat et l’incompétence des élus locaux qui n’ont même pas été capables d’installer des urinoirs publics pour réduire, un tant soit peu, ce phénomène, devenu un véritable fléau, qui donne une très mauvaise image de nos villages, de nos villes et de notre pays sans compter les énormes dégâts que cela cause sur l’éducation des enfants qui grandissent dans le désordre, la saleté et l’anarchie.

Mon but, aujourd’hui, n’est pas de vous soûler avec le constat que tout le monde partage, mais de reformuler (parce que je l’ai déjà fait, par le passé) des propositions concrètes et pratiques que nos élus peuvent réaliser avant de la fin de leur mandat et de bénéficier de l’indulgence des électeurs qui ne cessent de manifester leur profonde déception.

Mes propositions, pour combattre, ce fléau honteux sont:

20170605_094127 1. obliger tous les gérants de café, snacks, fast-food, pizzéria, restaurants, etc…d’aménager des toilettes bien entretenues dans leur établissement et de contribuer à ce combat en permettant aux citoyens de faire usage de ces lieux d’aisance. La DCP et le CNRC doivent exiger ce certificat de conformité pour la délivrance d’une autorisation d’exercice commerciale.

2. l’Apc doit recenser plusieurs sites pour ériger des vespasiennes qui seront mises gratuitement à la disposition des citoyens. Le modèle de vespasienne existe et n’exige pas de grands moyens pour leur entretien (voir photo).

3. les structures en préfabriqué destinées aux toilettes publiques payantes seront réservées aux femmes.

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Square El-Qods. Un peu de respect à un Prix Nobel de la Paix

Posté par Rabah Naceri le 20 juin 2017

Plaque-Qods

J’ai longtemps hésité à publier l’article que je m’apprête à écrire aujourd’hui qui porte sur quelque chose qui me tient beaucoup à cœur et qui me torture à chaque fois que je tarde à le faire. Il s’agit d’une plaque commémorative marquant l’inauguration d’un lieu hautement symbolique, le square El-Qods, par une personnalité non moins importante, Yasser ARAFAT.

Ce square est une merveilleuse réalisation située au cœur de la ville de Bgayet. Très vite, il a conquis le cœur des Bougiotes et de tous les visiteurs de passage dans notre ville. Il n’est pas très grand, certes, mais il est d’une conception extraordinaire qui ne laisse personne indifférente.
On se rappelle encore, quand il était en chantier, l’architecte-paysagiste hongroise, chargée de ce projet, comment elle suivait l’avancée des travaux et avec quels soins elle choisissait les pierres plates ou les galets ramenés des rivières avoisinantes pour les agencer tel un orfèvre qui aligne ses pierres précieuses pour fabriquer son bijou.

Je ne vais pas vous ennuyer davantage sur l’état d’abandon dans lequel a sombré ce square par la faute des responsables locaux qui n’ont même pas affecté un agent d’entretien ou un jardinier pour l’entretien des rosiers et autres plants d’ornement.
Aujourd’hui, je voudrai vous parler de cette fameuse plaque commémorative vulgairement apposée sur le mur de l’école voisine au square, et à quelques centimètres d’un tuyau d’évacuation des eaux de pluie.

Ce square baptisé « Square El-Qods » a été inauguré en 1985 par le Président de l’OLP (Organisation de la Libération de la Palestine), Prix Nobel de la Paix, Yasser ARAFAT. Cette plaque vulgaire me torture et me fait très mal chaque fois que je la vois. Le drame est que je ne peux me retenir de la fixer chaque fois que je passais devant.

Avec la création de l’association El-Qods, en date de février 2017, nous nous sommes assignés l’objectif de la réhabilitation de ce magnifique square et nous avons inscrit dans notre programme la confection d’une plaque commémorative digne de ce square baptisé symboliquement du nom d’un haut lieu sacré de l’Islam et de la sommité politique et infatigable militant de la Paix qui a fait le déplacement depuis la Palestine jusqu’à Bgayet pour procéder à son inauguration.

L’appel est lancé, aujourd’hui, à toute personne pouvant nous orienter vers un vrai artiste qui nous confectionnerait cette nouvelle plaque que nous tenons absolument à remplacer ou bien un bienfaiteur qui nous la financerait.

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Grave menace sur le patrimoine culturel de la capitale hammadite

Posté par Rabah Naceri le 13 juin 2017

L’alerte a été donnée par des citoyens concernant des travaux de construction au niveau du fameux complexe hôtelier des Oliviers. En effet, selon des témoins oculaires, les engins des travaux publics ont mis en surface trois puits qui doivent sûrement dater de l’époque hammadite. La conception de ces puits était faite par un système d’imbrication de pierres et de briques sans ciment ni de tout autre liant traditionnel.
Malheureusement, les conducteurs d’engins, par ignorance ou agissant sur ordre du conducteur des travaux , ont détruit ces trois puits. L’eau a jailli immédiatement de ces puits (les photos prises cet après-midi le  montrent bien).

Nous avons été voir sur place pour prendre quelques photos qui témoigneront de l’ampleur des dégâts que risquent de causer ce chantier à ce lieu où fut érigé le célèbre palais de la Perle. Par conséquent, toute la mémoire collective de cette ville se trouve menacée de disparition définitive si des mesures ne sont pas prises immédiatement pour permettre le lancement de travaux de recherches.

Autre menace planante, le lycée des Oliviers risque de subir le même sort que l’ancien tribunal, c’est à dire s’effondrer du fait que ces fondations commencent à être mises à nu. Nous devons rappeler que nous nous trouvons dans le périmètre de sauvegarde ; autrement dit, rien ne peut être entrepris si les différents services de compétence n’ont pas donné leur accord.

Des associations, dont la principale qui est celle de la sauvegarde du patrimoine, sont en conclave pour une démarche urgente de sauvegarde de ce patrimoine.

A suivre.

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Le 8 mars. Fête ou rappel d’un combat inachevé ?

Posté par Rabah Naceri le 7 mars 2017

8 mars

     Bien qu’un certain flou existe encore dans l’esprit de certains, la naissance de la journée consacrée aux droits des femmes remonterait à un siècle tout rond, lorsque le 8 mars 1917, les femmes de Saint-Petersbourg, en Russie, descendirent dans la rue pour réclamer du pain, mais aussi le retour des hommes partis au combat. Une origine russe, donc, et non pas américaine, comme on peut le lire un peu partout.

Clara Zetkin 

    Ceci étant, en 1910 déjà, la femme politique allemande (par ailleurs journaliste et enseignante) Clara Zetkin avait demandé l’instauration d’une journée particulière lors de la Conférence internationale des femmes socialistes. Mais il faudra attendre 1977 pour que l’ONU autorise ses membres à célébrer le 8 mars. Ce que la France fera à partir de 1982.

 

Une journée pour faire le point

     Alors qu’il est de bon temps de dire -vous l’entendrez souvent- que « c’est la journée des femmes tous les jours » ou qu’il faudrait instaurer, pour une question d’égalité, une « Journée des hommes », quelle est réellement l’utilité du 8 mars ?
Rappeler qu’il reste des combats à mener, dans notre pays (discrimination, violence, inégalités sociales, etc), dans certains endroits de la planète encore plus…
Que des dispositions sont nécessaires pour assurer un rééquilibrage, les pressions sociétales et culturelles étant encore vives…

Que « se battre pour les droits des femmes, comme ne cessent de le répéter beaucoup de militants des droits de l’homme, c’est se battre pour les droits humains en général. Le niveau d’avancée d’une civilisation se mesure souvent à la place qui est accordée aux femmes« .

     En fait, le 8 mars permet de fêter les progrès, de faire le point sur la situation, et d’entendre les revendications des mouvements et associations militantes sur ce qu’il reste à réaliser.

Quelques grandes avancées récentes

2011: l’Arabie saoudite est le dernier pays à légaliser le droit de vote des femmes (alors que le Coran recommande les droits des femmes).

2013: 76 pays sur 100 (certains n’ont pas été étudiés) sont dotés de lois contre les violences domestiques, alors qu’ils n’étaient que 13 en 1995.

2015: 95 % des 56 constitutions nationales adoptées depuis vingt ans garantissent l’égalité des droits.

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