Bejaia. Histoire réelle de la fermeture de l’école Larbi Tebessi

Posté par Rabah Naceri le 7 mai 2019

Ecole Larbi Tebessi

     Beaucoup de citoyens de Bejaia, dont des amis, se sont interrogés, à travers les réseaux sociaux, sur la fermeture de l’école primaire Larbi Tebessi mais aussi et surtout sur le retard des autorités locales pour sa prise en charge.

     L’inquiétude des Bougiotes est légitime car cette fermeture remonte à plusieurs années sans  que personne n’ait donné la moindre information que beaucoup, d’ailleurs, ignorent sauf l’information contenue dans le procès verbal portant sa réforme.

     J’ai promis à quelques amis, sur les pages facebook, de leur donner l’information exacte concernant la fermeture de cet établissement scolaire qui fait un peu partie de la mémoire des Bougiotes ou de ceux qui ont transité par Bejaia.

     Voici donc l’histoire réelle de la fermeture de cette école.

     Tout a commencé en 1996 lorsque nous avons créé la Fédération des Associations de Parents d’Elèves de la Wilaya de Bejaia que j’ai eue l’honneur de présider. Grâce à l’engagement sincère et déterminé des membres du Bureau et du Conseil de ladite fédération, nous avons accompli un travail considérable en diagnostiquant la situation des établissements scolaires (primaire, moyen, secondaire et formation professionnelle) de toute la wilaya. Armés de ce constat alarmant, nous avons sollicité une séance de travail avec le wali de l’époque, Mr Rahou Bachir (at-irham rebbi) qui n’a donné aucune suite. Il a fallu que l’on saisisse le ministre de l’éducation pour que notre demande soit acceptée.
Nous avons donc été informés que le wali de Bejaia nous invitait à une séance de travail un lundi à 13 heures 30. Cela s’est passé, si ma mémoire est bonne, vers le mois de mars ou avril 1997. Je vous fais l’économie des détails qui ont entouré cette rencontre où 9 membres du Bureau sur 11 étaient présents, côté fédération. Du côté de l’administration, il y avait près de 8 directeurs de wilaya dont le D.E.W, Hamid Krim (Délégation Exécutive de Wilaya parce que les Apc et l’Apw de l’époque étaient dissoutes).

     La réunion qui devait durer au maximum une heure a finalement duré plus de 3 heures et demie.

     C’est durant cette réunion que Mr le wali nous a exhibé des photos et un film d’une cave d’une école primaire qui était pleine de caisses de bière et de vin. Comme par hasard, c’était l’école qu’ont fréquenté mes enfants.

     De notre côté, nous avons décrit la situation catastrophique du secteur de l’éducation en citant l’exemple d’une école à Ighil Ouazzoug où les enfants sont mis à 3 sur une table et où l’enfant du milieu s’asseyait sur un parpaing, ou encore cette autre école, héritée des yougosalaves après la construction des logements de Sidi-Ahmed, où toute la structure était en amiante : école de la base Impros.
Dans cette école, les salles de cours qui faisaient à peu près 6m x 5m étaient éclairées par une seule lampe de 45 watts (je suis monté moi-même sur une table pour vérifier les références). Dans cette même école, vivait une famille recasée par les services de l’Apc. Pendant les cours, les élèves sentaient les odeurs de fritures et de cuisine et voyaient les membres de cette famille faire la vaisselle dans la cour.

     Pour terminer, après avoir dénoncé toutes les insuffisances graves du secteur de l’éducation dans les communes de la wilaya, nous avons informé le wali et toute la délégation présente sur le danger imminent qui menaçait la sécurité des élèves de l’école primaire Larbi Tebessi qui se trouve à la rue Ahcène Dehas (ex 59ème de ligne) c’est à dire à moins de 500 mètres de la mairie.

     C’est sur information d’un parent d’élèves de cette école que nous nous sommes rendus à cette école pour constater de visu la catastrophe et les conditions dangereuses dans lesquelles évoluent nos enfants, les enseignants et les locataires qui occupaient le logement de fonction. Dommage que le chef d’établissement ne nous ait pas autorisés à prendre des photos (dommage qu’à cette époque, le téléphone portable et les appareils photos numériques n’existaient pas encore) pour vous les publier aujourd’hui. C’était impensable comment des enfants et le personnel enseignant pouvaient fréquenter un édifice qui présentait tous les signes d’un effondrement.

     A défaut de vous publier des photos, je vais essayer de vous décrire aussi fidèlement que possible les lieux.
Tous les murs de l’école sont lézardés dont certains ont été colmatés avec du plâtre comme pour effacer cette image de la vue des élèves et faire semblant qu’il n’y a aucun danger. Le plancher d’une salle de classe s’est décollé de près de 35 cm laissant le mur de cloison pendre comme un objet fixé au plafond. Ce vide est tellement grand qu’une personne peut facilement passer sans difficulté. Le chef d’établissement, nous a montré des portes et des fenêtres de salle inclinées de près de 40°. Je dis bien de près de 40°. Le couloir qu’empruntent les élèves pour accéder aux classes est, par endroit, incliné. Les enfants inconscients du danger qui les guette s’amusent en cherchant à passer par ces endroits sans s’appuyer sur le mur.

     Suite à ces déclarations, le wali a dépêché sur le champ une délégation en leur ordonnant de lui faire un rapport circonstancié dans les minutes qui suivent leur constat. Nous n’avons pas fini la séance de travail que la délégation est revenue avec un rapport à la main confirmant dans le détail notre alerte. Il a ordonné sur place au Directeur de l’éducation et de son Secrétaire Général de répartir, dans les délais les plus courts, les élèves de cette école à travers les établissement avoisinants et de procéder à l’évacuation des occupants des logements.

     C’est ainsi que beaucoup d’élèves ont rejoint qui l’école des Oliviers, qui l’école El Mançour, etc… Les locataires ont continué d’y habiter encore quelques temps puis ont quitté les logements.

     Voilà comment l’école primaire Larbi Tebessi a été réformée en 1997 mais sans jamais être reconstruite

     Aujourd’hui, lundi 6 mai 2019, je me suis rendu sur les lieux pour prendre quelques photos, j’ai appris par le voisinage que 3 familles habitent dans cet édifice qui peut s’écrouler à tout moment. Renseignements pris, ces familles y habitent depuis près de 15 années dans des salles de classe.

     Faut-il qu’il y ait mort d’hommes pour réagir ?

     Je tiens à prendre à témoin l’opinion publique du danger qui menace ces familles et peut-être aussi les voisins. Cette assiette de terrain doit être récupérée ainsi que la grande cour qui sert aujourd’hui d’accès aux véhicules de la DTP.

Publié dans 1. AU JOUR LE JOUR | Pas de Commentaire »

Réhabilitation du Calendrier agraire amaziɣ (par Djamel Mechehed)

Posté par Rabah Naceri le 8 février 2019

Calendrier agraire

Au cours de notre parcours, il nous arrive de découvrir des chercheurs, des poètes, des écrivains, des génies dans différents secteurs de la vie courante parce que la presse écrite et/ou les médias audio-visuels ont contribué à nous les faire découvrir. Il en est d’autres, discrets voire même très effacés, continuent, avec beaucoup d’humilité, leurs recherches sans trop attirer l’attention des médias.

Aujourd’hui, j’ai envie de contribuer à présenter au grand public un grand Monsieur qui a fait un fabuleux travail portant sur la réhabilitation du calendrier agraire amaziɣ. Il s’agit de notre ami Djamel Mechehed, un enfant de notre wilaya.

Comme nous le savons tous, le calendrier agraire amaziɣ est sérieusement menacé de disparition parce que très peu d’intérêt a été accordé par les pouvoirs publics à ce trésor de la culture et de la civilisation millénaire amaziɣ. C’est sur la base de ce constat que notre ami Djamel Mechehed a décidé de s’investir sur ce projet qui lui a pris près de dix (10) années de recherches en s’appuyant sur des manuscrits inédits et le riche enseignement de feu son père, at-irham rebbi.

———————–

Je vous reprends ci-dessous le contenu intégral du document qu’il a bien voulu me transmettre et pour lequel je le remercie vivement;

Le calendrier amaziɣ

Les amaziɣ antiques avaient un calendrier agraire basé à la fois sur les changements des saisons et les différents cycles de la végétation. En effet, la connaissance du climat et sa prévision occupent une place importante chez les amaziɣ en termes de savoir-faire (l’observation astronomique, de la mesure du temps, du système d’organisation des activités agraires, de proverbes et de dictons, l’hygiène de vie, la diététique, le codage mnémonique du calendrier, etc).

L’année est divisée en quatre-saisons, et composé de 365 jours et 1 /4, la division de l’année est probablement inspirée du calendrier Alexandrin. A l’arrivée des Romains, un autre calendrier solaire, dit Julien, allait se substituer au calendrier autochtone de l’Afrique du Nord, avec la réforme julienne (par Jules César en 46 avant J.-C).
Il faut rappeler que les noms des douze mois de l’année, des deux calendriers, agraire et savant berbéro-maghrébin sont dérivés du calendrier latin : Yennayer, (Januarius), Furar (Februarius), Meyres (Martius), Yebrir (Aprilis), Mayu (Maîus), Yunyu (Junius), Yulyu (Julius), Ġuct (Augustus), Štembeṛ (September), Utubeṛ (Otober), Nunbeṛ (November), ḏuǧembeṛ (December).

Dans la tradition orale amaziɣ, notamment de Kabylie, le découpage des saisons est bien ancré dans la mémoire collective. Les cycles sont accompagnés de rites et cérémonies, divisés en saisons et sous-saisons, avec leurs noms amaziɣ, en fonction des couleurs de la végétation, du ciel et du froid.
Pour permettre de mémoriser les cycles des saisons avec précisions pour les agriculteurs, on emploie des dictons populaires, on dit par exemple des pluies de Yennayer (s’il n’y a pas de pluies au début, ça sera dans les derniers):
« Mur yewwit s imezwura ad yewwet s ineggura ». On dit des nuits froides (Lyali) : « Ur tamen lyālī ma ṣaḥant ur tamen timɣarin ma tzalant ». Traduction : ne fait confiance aux nuits froides si elles sont dégagées ni à des vielles femmes même quand elles font la prière. « Furar ma yefagh d aghrar heyim tighrar »; ( Si le mois de Furar (Février), arrive avec une sécheresse, préparez vos paniers ). C’est-à-dire s’il vient avec cette façon, cela veut dire qu’il y aura une bonne récolte.

————————-

Mémorial du calendrier agraire Amazigh :

Sauvegarde et valorisation des savoirs et savoir-faire menacés de disparition

 

Le projet de réalisation d’un mémorial (une fresque ou une table d’orientation) que je propose aux associations et aux autorités sur le calendrier agraire amazigh dans un espace public, vise la réhabilitation de ce patrimoine culturel immatériel plusieurs fois millénaire. Il permettra de répondre à une forte demande de notre population pour sa sauvegarde et sa réhabilitation (voir par exemple les plus anciens comptes rendus de nos conférences sur le calendrier, à travers le pays depuis 2003 :

- https://www.liberte-algerie.com/lalgerie-profonde/celebration-de-yennayer-a-la-maison-de-la-culture-59819 

- https://www.depechedekabylie.com/cuture/171718-les-berberes-nutilisaient-pas-que-leur-instinct.html.

Nous avons constaté durant ces rencontres que seuls quelques agriculteurs et des personnes âgées maitrisent l’usage.  Depuis une vingtaine, voire une trentaine d’années, l’usage du calendrier agraire amazigh est de moins en moins employé et menacé de disparition, par les progrès technologiques, et le fossé qui se creuse entre nos générations. C’est au cours de ces communications et sur la base de notre constat qu’est née l’idée de composer le calendrier agraire amaziɣ.

Afin de réhabiliter ce calendrier menacé de la disparition, le mémorial a plusieurs objectifs, notamment la création d’un débat intergénérationnel, autour de ce calendrier, la transmission du savoir-faire ; la sensibilisation du public sur la nécessité de sa sauvegarde, la relance du dialogue sur la problématique de la transmission des savoir-faire intergénérationnelle à celle de la sauvegarde de la culture et des valeurs. Sa vocation est une contribution majeure à ces idées et le mémorial favorisera l’implication effective de la société civile.

Et pour créer aussi un instrument de travail aussi complet que possible, à l’usage de tous chercheurs, qui désirent approfondir leurs recherches sur le sujet.

Le calendrier agraire amaziɣ est une source d’un savoir coutumier très riche, où les fêtes sont exclusivement agraires ; et il n’est pas seulement coutumier, festif et agraire, mais il est aussi un système d’organisation sociale.

Dans notre publication (à paraître) nous avons présenté le calendrier agraire amaziɣ, avec tout ce qu’il contient, d’observation astronomique, de la mesure du temps, du système d’organisation des activités agraires, de proverbes et de dictons, l’hygiène de vie, la diététique, le codage  mnémonique du calendrier, etc. Sur la base de manuscrits inédits et de ce que mon père m’a appris à son  sujet, notamment les techniques de calcul du calendrier, hérités de son père et de son arrière-grand-père Lmuhub Ulahbib (XIXe siècle) qui a rédigé un almanach sur le calendrier agraire conservé aujourd’hui dans notre collection.

Certainement, notre travail comporte des lacunes, voir des erreurs. En revanche, pour en évaluer l’intérêt, il suffit de dire que ce travail a été réalisé sur la base de manuscrits inconnus et inédits.

Ce projet a été proposé à l’association Tadukli Ighil H’Mama de Seddouk, (des travaux ont été entamés dans le cadre des festivités de Yennayer 2019), le projet a été également proposé à la direction de la culture de Bejaia et au haut commissariat à l’amazighité HCA.

Ce travail sur le calendrier paraîtra dans le prochain numéro de la revue Etudes et documents berbères.

- MECHEHED Djamel., «  La codification mnémonique du calendrier savant- berbéro-maghrébin dans les manuscrits du Maghreb ». In : Etudes et documents Berbères. N°39-40-2018, pp 155-187.

Et une consacrée à ce calendrier (à paraître dans les prochain mois).

Memorial_3  Memorial_4

 

Publié dans 3. CULTURE & EDUCATION | Pas de Commentaire »

Bgayet. Sauvons l’Aqueduc de Toudja !

Posté par Rabah Naceri le 14 janvier 2019

Aqd_1  Aqd_4  Aqd_8  Aqd_7

Il m’arrive souvent de faire une ballade vers ce joli coin de notre région un peu pour faire pour faire du paysage, un peu pour m’approvisionner en fruits et légumes bio et un peu pour faire un pèlerinage vers cette mythique source d’eau, je devrais dire source de vie, qui alimente la population bougiote depuis des millénaires.

A chacune de mes visites vers Toudja, je ne peux résister à l’envie de marquer une halte devant les ruines des colonnes qui ont soutenu l’aqueduc construit en 27-26 avant J.C et qui sont toujours là comme des témoins de l’Histoire sauf que cette fois-ci, c’est un cri de détresse que je lance en direction de toutes les autorités compétentes pour réagir avant qu’il ne soit trop tard.

Comme le montrent bien les photos, les colonnes commencent à s’incliner, les pierres, malgré leur poids, commencent à se détacher. Un sage du coin m’a appris que beaucoup de pierres sont déjà tombées de ces colonnes. Il n’est pas spécialiste en la matière, mais l’expérience du terrain lui permet d’avancer que ces colonnes millénaires risquent de s’effondrer à tout moment alors qu’elles constituent un témoin vivant de la grandeur de cette ville et qui restent de précieux atouts touristiques.

C’est pour la énième fois que nous interpelons les autorités compétentes, à savoir la direction de la culture, la direction du tourisme, la commission « Sport et Culture » de l’Apw de Bgayet, toutes les associations de défense du patrimoine matériel et immatériel du pays, le Conseil des architectes, des urbanistes, des géographes, et toutes les personnes civiles sensibles à cette question.

Notre pays est un musée à ciel ouvert !

Protégeons-le sinon les générations montantes nous mettront dans le box des accusés !

Publié dans 1. AU JOUR LE JOUR | Pas de Commentaire »

Appel aux reboisements de nos collines et montagnes !

Posté par Rabah Naceri le 1 janvier 2019

Forêt

Appel aux élus locaux !

Après un appel, à travers une correspondance à Monsieur Zitouni, wali de Bgayet, qui est resté sans suite.

Après un autre appel public, durant l’année 2017, aux élus locaux publié sur ma page facebook et qui est resté sans écho, je reviens à la charge en prenant la liberté d’appeler, encore une fois, tous les élus locaux des 52 communes de notre wilaya et même des autres communes du pays à élaborer un programme de reboisement des collines et montagnes dont les peuplements végétaux ont été ravagés par des incendies dont le plus récent est celui de l’été 2017. Celui-ci, encore frais dans notre mémoire, est marqué par le ravage de centaines de milliers d’hectares de forêts, de plantations arboricoles, de centaines de ruches, etc.

Nos communes devront donc recenser, en partenariat et avec l’assistance technique des subdivisions des forêts, toutes les parcelles dénudées et élaborer des programmes de reboisement pour préserver nos terres des érosions certaines qui ne manqueront pas de se manifester  dès les premières pluies d’automne et des grandes pluies d’hiver dont nul ne pourra quantifier l’ampleur des dégâts.
Le reboisement se fera sous forme de journées de volontariat avec les citoyens et surtout les collégiens et les lycéens. Ainsi, nous réhabiliterons les opérations de reboisement et la réconciliation du citoyen avec l’arbre.

 Ces opérations de reboisement auront le mérite – en plus de la remise du couvert végétal qui est notre unique « industrie d’oxygène » et de la protection de nos massifs montagneux – de faire renaitre l’amour de l’arbre et de l’environnement auprès des citoyens et surtout de nos jeunes qui sont la relève de demain.

Le réchauffement de la planète et l’avancée inexorable du désert menace notre pays et met en péril  l’avenir de nos enfants dont nous sommes comptables de leur devenir en plus d’une production conséquente de bois de transformation dont notre pays a grandement besoin.

La construction de l’avenir de nos enfants commence maintenant, sans attendre demain.

Tous ensemble pour une Algérie verdoyante !

Publié dans 2. GESTION DE LA VILLE | 22 Commentaires »

Principales dates sur les droits de l’homme

Posté par Rabah Naceri le 16 novembre 2018

1679 : l’Habeas corpus (ton corps t’appartient), voté par le parlement anglais, il protège l’individu contre les arrêts arbitraires.

1776 : indépendance des États-Unis. Dans cette proclamation de l’indépendance, une première déclaration des droits de l’homme est ébauchée.

1789 : France: la Révolution française. La déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclame dans son article premier que « tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits« . Les cahiers de doléances, préparés par le Tiers-Etat, appellent un plan d’éducation national destiné à toutes les classes de la société, et demandent la création d’établissements pour les enfants abandonnés et vagabonds.

1792 : France : le marquis de Condorcet (philosophe, mathématicien et homme politique français, Jean-Antoine-Nicolas Caritat, marquis de Condorcet : 1743-1794) présente un plan d’instruction publique car la pauvreté des familles les pousse davantage à faire travailler les enfants qu’à les envoyer à l’école.

1793 : France : Constitution de l’An I de la république. Une nouvelle Déclaration élargit la notion de droit à l’instruction, à l’assistance, etc… Création d’un  premier code civil qui affirme les devoirs des parents envers leurs enfants :  » surveillance et protection« .

1795 : France : La loi Lakanal (homme politique français. Joseph Lakanal : 1762-1845) institue une école pour 1000 habitants. Ainsi nait officiellement l’école laïque.

1813 : France : un décret interdit de faire descendre dans les mines les enfants moins de 10 ans.

1833 : France : La Loi Guizot (historien et homme politique français. François Guizot : 1787-1874) instaure une école supérieure pour 6000 habitants.

1841: France : Une loi défend l’embauche des enfants de moins de 8 ans dans les fabriques dont l’effectif est supérieur à 20 ouvriers.

1850 et 1867 : France : La Loi Falloux (Ministre de l’instruction publique en 1849. Alfred Frédéric comte de Falloux : 1811-1886) établit l’obligation d’ouvrir une école de filles dans les communes de plus de 500 habitants. Bien que réaménagée cette loi est toujours en vigueur aujourd’hui.

1874 : France : Une loi réduit la durée de travail des femmes et des enfants. Les ateliers de manufacture ne peuvent embaucher d’enfants de moins de 12 ans. La journée de travail des enfants de 10/12 ans ne peut dépasser 6 heures et 12 heures pour les enfants de plus de 12 ans.

1882 : France : La loi Ferry (avocat, maire de Paris et homme d’Etat. Jules Ferry : 1832-1893) organise l’enseignement primaire obligatoire laïc et gratuit pour les enfants de 6 à 13 ans.

1898 : France : Une loi institue la répression des violences, des voies de fait, actes de cruauté et atteintes commis envers les enfants.

1900 : France : La durée maximum de travail des adultes et des enfants passe à 10 heures par jour.

1905 : France : Une loi autorise l’enfant qui travaille à saisir les juges de paix en ce qui concerne ses conditions de travail.

1912 : Institution des tribunaux pour enfants et création de la Société des Nations (SDN).

1913 : Création de l’association internationale pour la protection de l’enfance.

1919 : Création par la Société Des Nations, à Genève, du Comité de Protection de l’Enfance.

1923 : Madame Eglantyne Jebbs rédige une déclaration des droits de l’enfant (Children’s Charter) qui devient la charte fondamentale de l’Union Internationale de Secours de l’Enfant (UISE) dont elle est fondatrice.
La Charte, adoptée le 23 mai 1923 par le comité directeur de l’UISE, proclame en cinq points les principes de base de la protection de l’enfance. Elle sert de base à la rédaction de la déclaration de Genève.

1924 : Déclaration de Genève. Première tentative de codifier les droits fondamentaux des enfants par l’Union Internationale de Secours aux Enfants (UISE).

1936 : France : scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans.

1945 : Création des Nations Unies (ONU). Signature de la Charte des Nations Unies.

1945 : France : Ordonnance de 1945 relative à l’enfance délinquante.

1946 : Création de l’UNESCO (United Nations Educational, Scientific and Culturel Organisation : Organisation des Nations Unies  pour l’éducation, les sciences et la culture) et de l’UNICEF (United Nations Children’s Fund : Fond des Nations Unies pour l’Enfance).

1946 : France : Rédaction du préambule de la constitution française

1948 : Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, adoptée par l’assemblée générale de l’ONU réunie à Paris.

1958 : France : Constitution française

1959 : Charte des droits de l’enfant. Texte en dix points adopté à l’unanimité par l’ONU.
En France : scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans.

1966 : Deux pactes liant les pays ayant ratifié la déclaration universelle des droits de l’homme affirment la protection des enfants contre l’exploitation économique et en cas de dissolution du mariage des parents.
Une mention spéciale est faite quant à la manière de traiter les jeunes détenus. Il s’agit du pacte international relatif aux droits civils et politiques et du pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.

1973 : La conférence internationale du travail adopte la convention qui fixe l’âge du travail à 15 ans révolus. Elle entre en vigueur en France en 1976.

1974 : France : la majorité est abaissée à l’âge de 18 ans.

1978 : La Pologne propose aux Nations Unies un projet de convention relative aux droits des enfants. La démarche du gouvernement polonais tient compte d’une double préoccupation : la situation dramatique des enfants dans ce pays au lendemain de la seconde guerre mondiale  et la reconnaissance du Docteur Janusz Korcazck qui fut le premier, dans les années 1920, à affirmer les droits spécifiques des enfants et à réclamer pour eux, auprès de la société des Nations, une charte énonçant ces droits.

1979 : Année internationale de l’enfance. Mise en chantier de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant à l’initiative de la mission permanente de la république populaire de Pologne. Cette mission est présidée par le polonais Adam Lopatka

1983 : Plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) se regroupent pour contribuer aux travaux du groupe de travail de l’ONU. Un secrétariat permanent est installé à Genève, assuré par Défense des Enfants Internationale (DEI).

1989 : Adoption à l’ONU de la Convention Internationale des droits de l’enfant. Elle comporte 54 articles. Son préambule insiste sur la nécessité d’accorder une protection spéciale à l’enfant.

1990 : Premier sommet mondial pour l’enfance au siège de l’ONU (en présence de 71 chefs d’Etats et de gouvernements et de 88 représentants d’autres pays). Il y est adoptée une déclaration mondiale en faveur de la survie, de la protection et du développement de l’enfant.

1990 : Déclaration Mondiale sur l’Éducation pour tous à Jomtiem (Thaïlande) par 155 pays représentés.

1995 : Le parlement français décide de faire du 20 novembre la « Journée nationale de défense et de promotion des droits de l’enfants ».

1999 : 10ème anniversaire de la Convention Internationale relative aux droits de l’enfant.

2000 : La journée nationale de défense des droits de l’enfant devient journée européenne puis journée internationale.

2003 : le 12 juin est déclaré « Journée mondiale contre le travail des enfants » par l’ONU.

Publié dans 3. CULTURE & EDUCATION | Pas de Commentaire »

Comment réussir un échec ?

Posté par Rabah Naceri le 13 août 2018

Bougie_Perle

Je sais que le titre vous a choqué parce qu’il suffit de ne rien faire pour échouer d’office, me direz-vous !

Eh bien, non ! Ils ont tout fait pour réussir à faire échouer la saison estivale de notre wilaya. « Ils », ce sont les pouvoirs publics avec le silence des élus (toutes tendances confondues).

Pour me faire comprendre, je vous invite à suivre le cheminement tracé et exécuté pour que la saison estivale 2018 de la wilaya soit un échec total pour cette année et pour compromettre celles des années à venir en décevant outrageusement les visiteurs qui, par réflexe, amplifieront, partout où ils iront, leur colère et leur mauvais choix concernant celui de cette année. Lire la suite… »

Publié dans 2. GESTION DE LA VILLE | Pas de Commentaire »

La légende de « Rdjal sb3a » (les 7 hommes). Par Mr Karim Younès

Posté par Rabah Naceri le 23 mars 2018

Bordj Moussa

LA LÉGENDE DES REDJAL SEBAA (LES SEPT HOMMES).

Les femmes continuent à ce jour de déposer des cierges en leur souvenir, notamment dans les niches percées dans les murs d’enceinte des anciens forts espagnols.

Un mystère entoure cette légende, elle tourne autour de sept jeunes hommes qui se sont portés volontaires pour escalader le mur du fort impérial espagnol, actuel Bordj Moussa, siège du pouvoir de l’occupant espagnol.

Après plusieurs assauts, sans résultat, on se demanda, si un jour, les Musulmans ne devraient pas l’abandonner aux Chrétiens. Il en fut de même pour les deux autres forts Abdelkader et de la Kasbah, où se terraient les garnisons espagnoles, empêchées par les habitants de la ville et des alentours, d’en sortir, sans risque de perdre la vie.

Les trois forts étaient reliés par des tunnels qui leur permettaient de communiquer et d’échanger vivres et munitions lorsque l’un deux arrivait à se ravitailler (par la mer notamment à partir du fort Abdelkader). Les canons ennemis empêchaient toute approche sans faire de nombreuses victimes.

L’objectif de ces sept hommes, des volontaires, était d’ouvrir de l’intérieur les grandes portes afin de permettre aux résistants bougiotes de prendre d’assaut la garnison. Enfermées dans leurs casernements, les garnisons espagnoles tiraient au canon du haut des tours massives et au fusil par d’innombrables meurtrières.

Le premier des sept volontaires, Moussa, près d’arriver au sommet de la muraille, un garde donna l’alerte. Il fut transpercé en plusieurs endroits. Cela ne découragea point les six autres qui continuèrent à escalader la muraille à l’aide d’échelles sommaires.

Des tirs nourris eurent raison des braves qui s’écrasèrent au sol l’un après l’autre sous le regard horrifié de centaines de volontaires bougiotes qui voulaient se débarrasser de l’ennemi.

Dans un élan de bravoure décuplé par la rage de vaincre et suivant l’exemple des sept volontaires, les Bougiotes, dont beaucoup portaient des armes blanches, fondirent sur le fort impérial (actuel Bordj Moussa), défoncèrent les grandes portes massives, le prirent d’assaut et massacrèrent les occupants.

Depuis, en souvenir de ces braves, on allume des cierges qu’on dépose au bas du fort, dans des niches creusées dans le mur.

Les sept hommes y seraient enterrés. Le fort porte encore le nom du premier assaillant, Moussa.

 

Karim Younes
« De la Numidie à l’Algérie, Grandeurs et Ruptures », Casbah Editions, 2011

 

Publié dans 3. CULTURE & EDUCATION | Pas de Commentaire »

Le périmètre de sauvegarde de Bgayet sérieusement menacé

Posté par Rabah Naceri le 14 février 2018

Nous ne comprenons plus rien à ce qui arrive à notre pauvre wilaya.
Tout semble aller de travers.
Les décharges sauvages se multiplient, atteignant même des sites balnéaires et touristiques sans que cela ne dérange personne parmi les responsables affectés à ces missions.
La circulation est devenue infernale. Avant c’était aux heures de pointe, mais aujourd’hui c’est tout au long de la journée.
Les fermetures de route sont devenues presque quotidiennes

Aujourd’hui, nous assistons carrément à de graves atteintes au périmètre de sauvegarde de la vieille ville de Bgayet. Beaucoup de personnes procèdent à modifications plus ou moins importantes de façades sans respect aux règles urbanistiques, à des surélévations inesthétiques et parfois même à des démolitions de bâtisses qui sont pourtant protégées par la règlementation, à de nouvelles constructions à l’intérieur du périmètre de sauvegarde sans aucune harmonie avec le style architectural, etc…

C’est ainsi que nous avons assisté à la démolition d’une superbe bâtisse située sur l’avenue Ben Boulaid et une autre menace pèse sur le second pavillon se trouvant juste mitoyen au premier. A ce rythme, l’avenue Ben Boulaid risque de se voir totalement défigurée à cause du laxisme des autorités compétentes.

Je joins ci-dessous le décret exécutif portant création du secteur sauvegardé et des photos prise ce matin de la bâtisse démolie et de celle qui risque de suivre si les autorités compétentes  n’interviennent pas immédiatement.

IMG_1  IMG_2  JO_1    JO_2

Publié dans 1. AU JOUR LE JOUR | Pas de Commentaire »

Urgence signalée : Le merle bleu est menacé

Posté par Rabah Naceri le 17 décembre 2017

Merlebleu de l'Est Sialia sialis Eastern Bluebird  Merle_bleu  Merle_grillé  Merle_déplumé

Une alerte a été lancée, le 18 novembre 2017, par notre ami Mohamed Laroug concernant le massacre d’une espèce volatile qui se déroule en plein jour dans le massif du Parc National de Gouraya. Il s’agit du merle bleu. Une espèce protégée car elle est en voie d’extinction au même titre que d’autres espèces comme le chardonneret et bien d’autres encore.

Des jeunes, consciemment ou inconsciemment, posent des pièges un peu partout pour capturer ces oiseaux qui n’ont aucune chance de survivre. Les endroits préférés de ces jeunes se localisent sur le sentier du Cap Carbon, le Pic des Singes et le massif sud du Gouraya.

Comme vous pouvez le voir sur les photos prises sur site, ces jeunes s’offrent un festin avec ces oiseaux protégés qui n’offrent pourtant que très peu de chair. C’est horrible !

Nous lançons un appel urgent

aux responsables du P.N.G,

aux autorités de wilaya

aux services compétents du ministère

pour prendre toutes les mesures qui s’imposent pour que ce massacre cesse immédiatement.

 

 

Publié dans 1. AU JOUR LE JOUR | Pas de Commentaire »

Une association qui s’oppose au bradage du patrimoine

Posté par Rabah Naceri le 17 novembre 2017

Blog_1

Blog_2

Tout le monde aura remarqué, ces jours-ci, que l’actualité au niveau de la ville de Bgayet a été dominée par une action de revendication menée par l’association El-Qods concernant une vieille bâtisse qui était anciennement occupée par l’entreprise publique Sn.Sempac. Entreprise spécialisée dans la fabrication de semoules et de pâtes alimentaires dont sa direction régionale se trouve à Sétif.

Cette bâtisse a été ensuite abandonnée par cette entreprise pendant plus de 20 ans. De ce fait, la mairie de Bgayet a engagé des démarches au près de la direction des domaines pour un transfert de propriété. Tout s’est déroulé sans problème aucun jusqu’au moment où une erreur de transcription du montant a été décelée, en 2016, et qu’il fallait juste retaper le texte avec le montant corrigé. Tout est resté, malheureusement, dans cet état.

Vu le manque de lieux sains pour les loisirs pour nos jeunes, notre association a formulé la demande de transformer cette vieille bâtisse en salle omnisports. Cette demande fut bien acceptée par le P/Apc sortant et le chef de daïra qui ont tous deux donné leur accord de principe. Nous avons donc confirmé notre demande par une correspondance adressée au P/Apc.

Quelques jours plus tard, peut-être informés par des sources occultes,des ouvriers d’une entreprise de travaux bâtiments, engagée par l’entreprise ERIAD, ont forcé le portail du hangar et ont déchargé à l’intérieur une palette de briques rouges, 5 ou 6 sacs de ciment et ont commencé à construire des murs de séparation et à colmater certaines crevasses au sol.

Notre association a donné l’alerte aux autorités locales qui ont amené le wali à diligenter une commission de cadres de direction qui avaient pour mission d’élaborer un pv sur les tenants et aboutissants de cette affaire qui semblerait avoir des ramifications au-delà des limites de la wilaya.
Des réunions d’urgence du Bureau de l’association et des membres de l’association ont arrêté une série d’actions à mener pour empêcher ce bradage du patrimoine communal et qui priverait nos jeunes d’une infrastructure de loisirs.

Pour éviter que cette affaire ne prenne des tournures plus graves, le P/Apc par intérim a remis une notification à l’entreprise de surseoir sur le champ aux travaux en cours. Logiquement, la procédure de transfert de propriété serait engagée selon des sources communales.

L’association El-Qods reste vigilante et suit de très près l’évolution de cette affaire et qui tient, à tout prix, à arracher cette bâtisse pour sa transformation en mini-complexe sportif en une infrastructure culturelle pour le grand public.

Le public, qui nous a assuré de son soutien, sera tenu au courant de la moindre évolution.

Publié dans 1. AU JOUR LE JOUR | Pas de Commentaire »

12345...54
 

Association des Copropriéta... |
I will be back |
targuist |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | ALGER RIT
| postier du 10
| Gabon, Environnement, Touri...