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137è anniversaire de la mort d’El Mokrani
Samedi 10 mai 2008
137e anniversaire de la mort d’El Mokrani
Qalaâ Nath Abbès pour l’histoire
Pour une fois, la commémoration s’est faite en présence des walis de Béjaïa et Bordj Bou Arreridj, accueillis à leur arrivée par les autorités locales, ainsi que des notabilités de la Qalâa, à l’image de MM. Ali Haroun et Hocine Benmaâlem.
Après le dépôt de la traditionnelle gerbe de fleurs au carré des martyrs et sur la tombe d’El Mokrani, les délégations officielles ont visité les vestiges historiques de la Qalâa, tels que la mosquée Ousanoun dont la construction date de 1510. Deux conférences ont ensuite été données, respectivement par Seddik Djamel et le Pr Djamil Aïssani, sur le rôle politique et militaire de la Qalâa et sur le mouvement intellectuel dans la région des Biban durant la période médiévale. Pour rappel, la Qalâa Nath Abbès est un site historique et touristique de première importance. Elle a longtemps été le point de jonction entre les deux capitales hammadites, la Qalâa des Beni Hammad, dans le Hodna et Béjaïa sur la côte méditerranéenne. Après la prise de Béjaïa par les Espagnols en 1510, la Qalâa Nath Abbès deviendra la capitale d’un royaume autonome jusqu’en 1624. Assurant la survivance d’un Etat authentiquement algérien, la Qalâa s’opposera à l’hégémonie turque sur le pays, jusqu’à leur départ provoqué par l’arrivée des Français en 1830. La Qalâa reviendra au devant de la scène patriotique en 1871, lorsque l’un des descendants directs des Ath Meqrane, El Hadj Mohamed El Mokrani, en l’occurrence, mènera la résistance contre l’envahisseur français en compagnie de son frère Boumezrag et des deux fils de Cheikh Aheddad, Aziez et Mhand. Berceau de l’histoire et de la culture algérienne, la Qalâa Nath Abbès est aujourd’hui un village abandonné et quasiment désert. Le wali de Béjaïa, qui a reçu une liste de doléances des habitants, a promis de réparer la route et de construire un mausolée digne de la figure historique de Mokrani. C’est toujours ça de pris en attendant que Qalâa ait une école pour scolariser ses enfants et un dispensaire de santé pour soigner ses habitants. Toutefois, les habitants, que nous avons rencontrés après les cérémonies officielles, ne se faisaient pas trop d’illusions. Ils savent, pour l’avoir trop souvent vécu, que chaque 5 mai, les officiels viennent les bras chargés de promesses qui sont oubliées sitôt la dernière cuillerée de couscous avalée.
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Mon témoignage: au cours de mon mandat, cela doit être au cours de l’année 1998, j’ai eu à visiter cette région avec le wali de l’époque et de certains directeurs de l’exécutif. Je fus sidéré par l’état d’abandon de ce village à tel point que j’ai questionné un vieux du village en lui demandant si la France coloniale les a visités. Toute la délégation s’est retournée vers moi. Le vieux m’a répondu par l’affirmative ; alors je lui ai dit de “patienter que l’indépendance les atteigne”. Tout le monde a saisi l’insinuation.
Oui ! Je confirme que c’est grâce à un citoyen qui leur a cédé un garage et au courage de certains enseignants que les élèves de cette région, hautement historique et révolutionnaire, ont pu échapper à l’analphbétisme total.
Je constate, malheureusement, encore aujourd’hui que l’école ainsi que le centre de soins promis par le wali de l’époque ne sont toujours pas réalisés malgré les recommandations fermes de l’Apw.
2 Réponses à “137è anniversaire de la mort d’El Mokrani”
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bonjour
quoi dire les murs de ait abesse parle alors « YOUGHALE OUKALMOUNE AREDHARANES »
UFsW