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La vallee de la Soummam, l’oubliee du cinquantenaire

Posté par Rabah Naceri le 8 juillet 2012

La vallee de la Soummam, l'oubliee du cinquantenaire dans 1. AU JOUR LE JOUR Bni-Ilmane-300x224

Ils sont si loin des feux d’artifice, des «grandes réalisations», des Caracalla et autres Elissa. A Beni Ilmane, Tifelfel ou Ifri, El Watan Week-end est allé à la rencontre des Algériens qui vivent là où l’histoire se rappelle tous les jours à eux. Et qui, en ce 50e anniversaire, ont été oubliés. Lire la suite… »

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Espoir ou illusion ?

Posté par Rabah Naceri le 13 avril 2009

Lueur(s) démocratique(s) ?

  (Par Ali Bahmane). Le RCD et le FFS pourraient mettre fin à la guerre absurde qui les oppose depuis des décennies, voilà une bougie qui s’éclaire dans la pénombre où l’élection du 9 avril a plongé le pays. Saïd Sadi et Aït Ahmed y sont favorables, convaincus de l’urgence d’une réponse démocratique unitaire au verrouillage total annoncé de la vie politique dans le pays. Les deux leaders se sont certainement rendu à l’évidence que leurs différends, lourdement exploités par les pouvoirs en place, ont une large part de responsabilité dans le recul démocratique du pays. Mais l’intention ne suffit pas, il y a un lourd passif à assainir entre les deux partis, des blessures à panser et des ambitions personnelles à mettre au placard.

Les querelles de leadership ne peuvent qu’être dérisoires devant la lancinante question de la survie de la démocratie et tous les partis, pratiquement, sont concernés. Si le RCD et le FFS arrivent réellement à s’entendre et à joindre leurs efforts, une nouvelle dynamique pourra s’enclencher au sein du camp démocratique. A leur tour, assommés par les résultats surréalistes du scrutin, les candidats malheureux à la présidentielle ont décidé de verser dans la contestation politique. Désillusions et surtout sentiment d’avoir été en quelque sorte trahis par un régime qu’ils ont sauvé en jouant les rôles de lièvres dans la course présidentielle, désamorçant ainsi l’appel au boycott auquel avaient appelé plusieurs partis et personnalités de l’opposition. Cette leçon sera-telle suffisante pour les amener à basculer dans l’opposition politique frontale ?

L’attitude de Louisa Hanoune est intéressante à observer : mettra-t-elle fin à cette contradiction qui consiste à attaquer constamment les sous-fifres du gouvernement mais à préserver en même temps les plus hauts dirigeants, notamment le chef de l’Etat ? Cette contradiction n’est pas spécifique à la présidente du Parti des travailleurs : sorte de maladie infantile, elle a fait des ravages dans les rangs des démocrates. L’argument brandi est que Bouteflika est en bonne voie mais il faut le libérer des clans qui l’étouffent. La sincérité de quelques-uns n’arrive pas à cacher le calcul de beaucoup des « nouveaux convertis » au système : se placer du côté du plus puissant c’est pouvoir accéder le plus vite et le plus facilement à toutes les faveurs politiques ou matérielles.

Il y a aujourd’hui certes tout un travail à faire sur le concept même de démocrate, mais l’urgence n’est pas là, elle réside dans l’arrêt des dérives autoritaires, de plus en plus grandissantes. Et cela c’est l’affaire de tout un chacun, de quelque couleur politique qu’il soit.

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Le front des forces socialistes (FFS) a émis, lundi 13 avril, quelques réserves après la sortie de Saïd Sadi jugeant « excellente » l’initiative de Hocine Aït Ahmed en faveur de la construction d’un large front démocratique. « L’initiative d’AÏt Ahmed ne s’adresse pas à X ou à Y. Il ne s’agit pas pour moi de répondre à Sadi. Ça ne m’intéresse pas. Il est libre d’avoir son avis ou son commentaire (…) » a indiqué lundi à Alger, le premier secrétaire Karim Tabou.

« Le FFS a toujours lancé des initiatives, il a fixé é des préalables et reste attaché à la construction à plusieurs. Il a toujours fait dans le dialogue apaisé, mais reste et demeure allergique aux alliances d’appareils, de hasard et populistes », a expliqué M. Tabbou. « Toute construction aux relents tribalistes et sectaires, le FFS n’en fera pas partie », a t-il ajouté.

Selon le premier secrétaire du FFS, la construction démocratique se fait sur le terrain, précisant qu’elle devra passer par la reconstruction d’un contrat de confiance avec la population. « Tu ne peux pas construire un contrat de confiance entre des députés embourgeoisés et une société appauvrie, il faut faire des sacrifices », a t-il dit, en allusion à la présence de députés du RCD au sein de l’Assemblée nationale.

Samedi, au cours de sa conférence de presse, Saïd Sadi n’a pas exclu un éventuel retrait de ses députés. Il a qualifié « d’excellente », l’initiative de Hocine Aït Ahmed appelant à la construction d’un large front démocratique. Des déclarations perçus par les observateurs comme une volonté de rapprochement entre les deux partis.

Par ailleurs, Karim Tabou a révélé que Zerhouni a déjà donné ordre pour la destruction du fichier électoral au niveau local. « C’est pour effacer toute trace de fraude », a t-il commenté.

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Godot l’Algérien

Posté par Rabah Naceri le 2 décembre 2008

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Y a-t-il en Algérie une opposition,

de simples opposants

ou ni l’une ni les autres ?

(Par Noureddine Khelassi). La question vaut aujourd’hui son pesant de dinars dépréciés au moment où la voie vers une réélection de l’actuel chef de l’Etat est aussi balisée qu’une piste d’aéroport.

C’est l’évidence même, le pouvoir a l’opposition qu’il mérite ou qu’il s’est donné et l’opposition, elle, a le régime dont elle est digne.

A l’ère du parti unique et de la police politique implacable, il y avait quand même une opposition digne d’être traquée partout où son pouvoir de subversion était jugé dangereux. Ce qui constituait un paradoxe. Aujourd’hui, à l’époque du multipartisme, même de façade, de l’Internet et de la mondialisation, on est plutôt en présence d’un kaléidoscope d’opposants, faute d’opposition structurée, audible et crédible. Ce qui est aussi un autre paradoxe. Dans l’état d’étiolement et de silence.jpgcatalepsie où elle se trouve, l’opposition serait bien incapable d’empêcher la régénération du système politique. Le président Abdelaziz Bouteflika ou un autre candidat du pouvoir permanent pourrait alors représenter de nouveau le même régime et, sans coup férir, triompher sans qu’il y ait le moindre besoin de procéder à la distorsion de l’arithmétique électorale ! Sauf à perpétuer le jeu d’incantation et à faire de l’infantilisme sa marque de fabrique, l’opposition, tel un ours polaire, est condamnée à une longue hibernation politique. A faire, pour une durée indéterminée, le lit douillet d’un régime dont la vocation, semblable à celle de tous les pouvoirs de la terre, est de se perpétuer, y compris par les voies démocratiques les plus nettes. Alors, jusqu’à quand cette opposition, qui manque de maturité philosophique, qui n’a pas d’idées, de projet et de stratégie politiques, et encore moins de leader incontesté, pourrait-elle invoquer comme excuse que le pouvoir verrouille systématiquement la scène politique ? Comment alors incarner le changement et l’organiser quand elle est elle-même impuissante à se débarrasser de ses archaïsmes, de ses pesanteurs et de ce défaut rédhibitoire qu’est le zaïmisme dans sa version algérienne la plus antipathique ? En situation d’échec permanent depuis des lustres, elle est toujours dirigée par les mêmes personnes. Hétérogène, groupusculaire, divisée, inorganisée, elle vit dans le mythe de l’homme providentiel, incapable qu’elle est d’organiser en son sein l’alternance qu’elle reproche au pouvoir de refuser d’accepter. Les partis, autoproclamés démocrates et adeptes du putsch permanent, qui n’échappent pas à la règle, en sont l’exemple caricatural parfait. Incapable de la moindre autocritique, l’opposition, de quelque obédience qu’elle soit, est frappée de psittacisme politique : son seul point de convergence est en effet la dénonciation systématique du régime, à coups de communiqués et de postures sur Internet qu’on adopte comme on jetterait une bouteille à la mer. Finalement, le problème de l’opposition qui est aussi celui du pays, c’est que nos opposants croient que le simple changement à la tête de l’Etat suffirait pour incarner le changement. Ou, pis, qu’il suffirait d’opter pour la solution de la force. S’agissant de cette dernière, on sait où a mené le soulèvement militaire du FFS en 1963, comme on n’ignore pas non plus dans quelle impasse historique a abouti la violence terroriste prônée par les groupes radicaux et nihilistes islamistes. A défaut de se structurer, d’élargir ses bases, de revenir vers la société, de proposer des idées, de susciter le débat, de prendre régulièrement à témoin l’opinion publique nationale et la communauté internationale, de prendre des initiatives productives et constructives, de construire patiemment une alternative crédible, l’opposition apparaît aujourd’hui dans la position de celui qui attend Godot portant le képi de l’armée pour lui octroyer un pouvoir qu’elle n’a jamais été capable de conquérir par les idées et la lutte pacifique de tous les jours…

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Les codes communal et de wilaya

Posté par Rabah Naceri le 29 janvier 2008

Alors que 500 APC sont bloquées

Les codes communal et de wilaya oublies

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Quelques vérités sur ces codes: cette histoire de révision du code communale et du code de wilaya remonte à 1998 lorsque nous étions 5 Présidents d’Apw à avoir tenté de regrouper les 48 P/Apw dans le but d’engager une réflexion sur la refonte de ces 02 codes qui sont primordiaux pour la prise en charge des revendications des citoyens.

Un avant-projet du code de wilaya était déjà confectionné et il ne restait que la date et le lieu du rassemblement des P/Apw à fixer pour rendre publique cette action qui aurait eu le mérite d’amorcer un véritable changement dans la gestion des affaires publiques et l’entame d’une nouvelle forme de gouvernance.

Tel un éclair, le ministère de l’intérieur, sous la conduite de Monsieur Benmansour, a vite fait d’organiser 3 séminaires régionaux sur le thème de la refonte des 2 codes. Pour bien faire, toutes les assemblées ont reçu un avant-projet élaboré (pardon ! pétri par un mauvais boulanger) qui devait nous servir de document de base pour sa finalisation. Cet avant-projet était une horreur et une gifle aussi bien pour les élus que pour les électeurs.

Beaucoup d’assemblées ont dénoncé cette moquerie nationale et l’idée est mise en veilleuse.

Conclusion: le pouvoir a réussi à retarder la révision des 2 codes pour ensuite en faire de cette revendication un slogan de campagne électorale qui comme toutes les promesses passées sont enfermées dans des boîtes à souvenirs.

Pour preuve, certains quotidiens de la presse écrite sonnent le rappel des promesses faites par de hauts responsables du pouvoir.

_____________

L’article de presse

(Par D. Mentouri). A force de focaliser leurs efforts sur la révision de la Constitution et sur le 3e mandat, les partis politiques, notamment ceux de l’Alliance, donnent l’impression de mettre sous le boisseau la révision des codes communal et de wilaya. Pourtant, le sort des populations est largement tributaire du dénouement que devraient connaître les conflits qui opposent les nouveaux élus de 500 Assemblées populaires communales à travers le territoire national. La révision des codes était inscrite au menu de la session d’automne du Parlement, equi a été clôturée hier. Les partis politiques ont réclamé à gorges déployées, durant leur campagne électorale, la révision de ces codes en exigeant plus de pouvoirs aux élus. Le constat est que cette urgence semble être reléguée au second plan. Bien plus ! Daho Ould Kablia, ministre délégué chargé des Collectivités locales, a relevé, à maintes reprises, les carences des codes actuels et plaidé pour leurs amendements. Des dirigeants de partis ont fait la même revendication Qu’est-ce qui empêcherait, alors, cette révision puisque, comme l’a indiqué Ould Kablia sur les ondes de la radio, «les avant-projets des codes communal et de wilaya sont fin prêts depuis des années et attendent un contexte politique propice pour être soumis au Conseil du gouvernement». Les hésitations dont font preuve les partis vis-à-vis de cette question n’augurent pas d’un changement positif pour les communes sujettes à des adversités mettant en relief des accointances douteuses entre élus et groupes d’intérêts. En effet, dans plusieurs communes, les partis victorieux avec une majorité relative n’arrivent pas à composer avec les autres membres élus. Résultat des courses : 500 APC sont aujourd’hui dans une impasse. Les collectivités locales tardent à soumettre les avant-projets de loi pour examen au conseil du gouvernement et leur gestion s va de mal en pis, avec des conséquence néfastes sur les affaires courantes des citoyens. En plaidant pour la nécessité d’accorder plus de prérogatives aux élus locaux et la mise à leur disposition d’un arsenal juridique et financier à même de satisfaire les besoins les plus élémentaires des habitants, le RND avait estimé, lors des élections locales passées, que cette revendication-phare était une priorité. Soudainement, le débat sur la révision de la loi fondamentale a occulté l’intérêt des citoyens et des communes, appelées à l’occasion « pôles de développement du pays », par certaines formations politiques. A cette question, le leader du Front national algérien (FNA), Moussa Touati estime que « cette révision de la Constitution que nous invoquons depuis 2002, doit servir les intérêts nationaux et non un troisième mandat présidentiel» ajoutant que «la Constitution est la base des lois pouvant permettre la révision du code communal et l’octroi d’attributions et un statut spécifique aux élus». Il ajouta que « l’option de cette révision via un 3e mandat est une façon de brader, voire de confisquer la volonté populaire». Pour sa part, M. Bouhadja du FLN met en évidence les propositions faites par son parti dans l’élaboration des avant-projets. « Il est d’abord essentiel de déterminer les relations entre l’exécutif et la tutelle et accorder plus de protection aux maires avant de se lancer dans la révision du code». Hier encore, le président du Conseil de la nation, M. Abdelkader Bensalah, a appelé à « accélérer la préparation des textes de lois relatifs à l’amendement des codes communal et de la wilaya et de la loi électorale». Enfin, on croit savoir de source crédible que la révision des codes communal et de wilaya devrait être à l’ordre du jour de la session d’automne du Parlement.

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Contribution pour une rupture

Posté par Rabah Naceri le 31 octobre 2007

Par Rabah Naceri

Encore une fois !

     Encore une fois le peuple algérien sera appelé à aller aux urnes pour les présidentielles, dans les jours à venir, et à d’autres échéances électorales, Apn, Apw et Apc, sitôt après.

Lire la suite… »

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L’Algerie : de crise en crise

Posté par Rabah Naceri le 31 octobre 2007

L’ALGÉRIE, DE CRISE EN CRISE

Malgré la prévisible désaffection des électeurs et les incessants appels des partis politiques d’opposition et des personnalités en vue du règlement de la crise en Kabylie et la réunion de toutes les conditions utiles et nécessaires quant à un déroulement sérieux du scrutin avant la convocation du corps électoral, le pouvoir a fait la sourde oreille et n’a agi qu’en fonction de ses propres intérêts. Comme voulu par lui, les élections législatives ont été conduites à terme, bien qu’elles n’offrent pas la solution à la crise.

Le discrédit porté au processus électoral, en tant que mode d’expression démocratique tel qu’il ressort du taux record d’abstention et des multiples contestations des résultats, risque d’affaiblir dangereusement l’évolution démocratique du pays. En conséquence, le mécontentement populaire persistant en Kabylie, particulièrement après la validation du scrutin par le Conseil constitutionnel, fera probablement et peu à peu jonction avec les mouvements de révolte disséminés à travers tout le territoire national.

La jeunesse qui a refusé de voter a exprimé sa mal-vie. La désagrégation de l’autorité de l’Etat et le discrédit des relais politiques légaux qui ont participé aux élections concourent à l’affaissement moral de la nation (…). Les futures élections municipales risquent, elles, de mettre le pays dans un état insurrectionnel. Les APC étant le foyer des pouvoirs locaux, tous les démons enfouis tant bien que mal pourraient être libérés.

Dans le cas où le pouvoir persisterait à maintenir sa politique actuelle et à forcer le passage pour revenir à la situation hégémonique d’un parti dont la responsabilité dans les déboires de l’Algérie indépendante est immense, le risque d’une déstabilisation profonde et grave du pays est à redouter dans un proche avenir (…). Il est urgent que le pouvoir revienne au respect des lois en libérant l’activité politique et la constitution des partis politiques et associations ainsi qu’en ouvrant les médias publics, en particulier la télévision, au débat contradictoire. Il est non moins urgent que ce même pouvoir ouvre un véritable dialogue avec les représentants authentiques du mouvement citoyen et que de leur côté, ces derniers capitalisent les concessions du gouvernement, arrachent leur reconnaissance légale et subliment leur combat citoyen en un mouvement apte à porter l’idéal démocratique dans une action constructive.

Signataires :
Rabah Naceri (P/APW de Béjaïa)

Mohand Arezki Ferrad (ex-député)

Abdelaziz Djeffel (élu APC Aïn El Aloui, Bouira)

Smaïl Saïdani (SG du MLD)

Zoheir Rouis (président Forum démocratique, Paris)

Soufiane Djilali (président du Mouvement pour les libertés et le développement).

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Quelle Algerie voulons-nous ?

Posté par Rabah Naceri le 31 octobre 2007

Quelle Algérie voulons-nous ?

par Rabah Naceri

L’Algérie est en train de vivre une crise profonde jamais connue depuis l’Indépendance qui met en péril sa stabilité et son devenir. Les ingrédients sont présents, et les signes d’une explosion sociale sont visibles.

Alors que l’urgence est signalée pour engager une sérieuse réflexion pour ramener le calme et la sérénité à la suite des évènements sanglants qui ont lieu dans plusieurs régions du pays et, à un degré plus intense en Kabylie, le Pouvoir multiplie ses exactions et ses fuites en avant en faisant comme si de rien n’était.

Il a fallu attendre dix mois d’enfer, enregistrer plus d’une centaine de morts par arme de guerre et plus de 7 000 blessés (et la liste continue de s’allonger), dont certains seront handicapés à vie, pour que le Président daigne s’adresser au peuple un certain 12 mars. Un discours qui, malheureusement, n’a convaincu ni les citoyens ni la classe politique.

Le peuple a espéré des signes forts de la part du Président comme la levée de l’état d’urgence, le report des élections législatives et la mise en place de structures de transition pour une véritable alternative démocratique. Au lieu de tout cela, il fait un discours terne où il a enfermé le mouvement citoyen dans une région dont la revendication principale serait d’ordre linguistique ; et bien plus, il persiste à maintenir les élections législatives pour le 30 mai dans une ambiance d’insurrection en faisant de cette échéance électorale un objectif immuable. Ces élections sont perçues par le mouvement citoyen comme une provocation de plus du Pouvoir pour pousser davantage au radicalisme, donc au pourrissement. La population garde toujours les séquelles du traumatisme de la fraude massive des élections de 1997 et qui, de surcroît, n’ont rien réglé. Pis encore, la population, consciente des enjeux que représentent ces élections, est convaincue que c’est une énième manoeuvre du Pouvoir pour pérenniser un système obsolète et violemment décrié, d’autant plus que les quotas des sièges sont déjà arrêtés.

Autrement dit, la population revendique avec force et violence une rupture avec le système en place pour une véritable citoyenneté et s’échapper de cette « sous-citoyenneté » dans laquelle l’ont confinée jusque-là les tenants du pouvoir. A mon sens, différer la date de ces élections ne sera perçu que comme un signe fort de bonne volonté politique et, parallèlement, engager une sérieuse réflexion pour la mise en place de structures de transition à même de réhabiliter le politique et s’engager enfin vers une alternative démocratique pour une véritable sortie de crise.

Quant aux partis qui persistent à participer aux élections, même sans une partie de l’Algérie, assumeront la responsabilité historique de pousser le pays vers le chaos, d’avoir apporté la légitimité nécessaire et tant recherchée à ce système qui lui permettra par là même de se reproduire. Ce qui va à contre-courant de la volonté populaire et du mouvement citoyen. Il est grand temps, pour ne pas dire trop tard, que les tenants du pouvoir et les candidats aux postes placent l’intérêt du pays au-dessus de l’intérêt individuel et daignent enfin accorder une attention particulière à cette jeunesse – adulte qui constitue les deux tiers de la population nationale. Une jeunesse qui ne demande qu’à être associée aux destinées de notre pays et de lui permettre d’être au rendez-vous pour la reprise du flambeau allumé un certain 1er Novembre 54.

Jeudi 15 décembre 2005

Rabah Naceri
Ancien P/APW de Béjaïa
1997 – 2002

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