L’Algerie politique : à l’épreuve de la démocratie … résiduelle
Posté par Rabah Naceri le 2 février 2009
Débat |
(Par Ammar Koroghli). Une fois de plus, le système politique algérien ne pouvant devenir viable, crédible et légitime qu’en se démocratisant sérieusement par la mise au rancart du déséquilibre institutionnel établi au profit du seul président de la République (véritable monarque présidentiel coopté par un cercle restreint de décideurs, cultivant à satiété le culte de la personnalité et pratiquant la coquetterie d’un populisme désuet), sans contrepoids réel, à savoir un Parlement qui reflète un pluralisme politique authentique à même de contrôler le gouvernement désigné par celui-ci, une magistrature indépendante, une presse libre avec des médias affranchis de toute tutelle dont le secteur public structuré en authentique service public ne craignant pas d’instaurer le pluralisme des opinions (y compris à la télévision conçue comme premier service public d’information) et permettant l’esprit critique ainsi qu’une société civile organisée autour d’un tissu associatif libre de toute tutelle pour prendre en charge les questions qui l’intéressent prioritairement ; ce pour mettre en place des garde-fous de nature à prévenir les risques certains de l’autoritarisme et de l’arbitraire ; en un mot, pour éviter l’autocratie opérée par les bailleurs de pouvoir se disputant la décision observée comme moyen d’accession à un plus grand patrimoine personnel.
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