Lettre de Zohra DRIF au directeur de cabinet de la présidence de la République

Posté par Rabah Naceri le 11 juin 2014

Zohra Drif

Monsieur le directeur de cabinet de la présidence de la République

1- Je vous remercie de m’avoir comptée parmi les personnalités nationales que vous avez invitées aux consultations initiées à l’occasion de la prochaine (encore une !) révision constitutionnelle.

2- Cela m’honore et m’oblige bien évidemment mais dans le même temps accable mes frêles épaules de vieille combattante de la glorieuse Zone autonome d’Alger dont, je dois l’avouer, je ne suis toujours pas revenue.

3- Étant parfaitement consciente et lucide sur le fait que je ne suis l’élue ni de Dieu ni des hommes, je sais que seuls I’immense Révolution du 1er Novembre 1954 et la chance inouie que j’ai eue d’y prendre part, mais surtout le redoutable privilège d’y avoir côtoyé les meilleurs d’entre nous d’alors et d’aujourd’hui, font de moi une “personnalité nationale” que l’on consulte en 2014.

4- Vous comprendrez dès lors que je ne me sens tenue que par la fidélité et la loyauté à mon pays, aux idéaux de notre combat libérateur et à la République algérienne démocratique et populaire telle qu’il en a enfanté, ainsi qu’à ses concepteurs, ses initiateurs et ses martyrs que je porte en moi comme une dette que nulle génération n’arrivera jamais à honorer vis-à-vis de cette terre sacrée. Votre génération peut, cependant, tout faire pour, à défaut d’honorer la dette, ne jamais trahir ce pourquoi elle a été contractée.

5- En lisant et relisant les documents que vous avez eu l’amabilité de m’envoyer, je n’ai cessé de me demander ce qu’en aurait pensé le grand Ben M’hidi que j’ai eu la chance de côtoyer et sous la direction duquel j’ai eu I’immense privilège de travailler jusqu’à son lâche assassinat par l’ennemi français. C’est donc avec la sincérité de mon coeur et la fidélité à la rigueur morale hors du commun de Ben M’hidi ainsi qu’à son sacrifice, que je me dois de vous dire la vérité : en dehors de quelques dispositions qui n’ont aucunement lieu d’être dans une Constitution (elles relèvent d’une simple loi), le document que vous m’avez fait parvenir n’apporte absolument rien ou presque.

6- Absolument rien, car outre le fait que les amendements ne constituent que la énième trituration d’un texte qui devrait accéder à l’intouchabilité du sacré — ce qui confère à cette révision constitutionnelle le statut de énième sacrilège — les changements proposés ne font que rendre criardes des concentrations de pouvoirs présidentiels qui étaient déjà largement exorbitants. Quant à I’essentiel, rien ne change.

7- Ou presque, car il faut bien reconnaître que l’article 81 bis est plus qu’une nouveauté, c’est une monstruosité au sens anatomique du terme. Cet article représente non seulement une violation de toute une part de la Constitution dont il fera partie (comme une maladie auto-immune), mais il est surtout une négation de la volonté populaire en permettant le détournement illégal d’un mandat électif intuitu personae au suffrage universel. Il est vrai que jusqu’ici on nous avait habitués à faire adopter une Constitution pour très vite la violer ou la triturer au besoin. C’est bien la première fois qu’il est proposé au peuple algérien un article (l’article 81 bis) par lequel il abdiquerait sa volonté ou pire, par lequel le mandat qu’il donne à un Président élu et responsable devant lui, est détourné vers une personne non élue et non responsable devant lui. Mais alors, pourquoi élire un Président au suffrage universel ? Et pourquoi se doter d’une Constitution ?

8- C’est ainsi que j’en arrive à la question cruciale de savoir quelles sont les garanties pour qu’après 52 ans d’accession à l’Indépendance, notre pays se dote enfin d’une Constitution qui ne sera pas violée par ceux-là mêmes qui seront chargés de la respecter, j’ai eu beau chercher dans vos documents ces fameuses garanties, mais force est de constater qu’il n’y en a nulle trace. Cela m’amène à penser hélas que cette révision constitutionnelle, pas plus que la précédente, ne répondra aux problèmes politiques et institutionnels qui se posent à notre pays. C’est dommage et j’en suis la première meurtrie.
C’est pourquoi je me permets d’adjoindre à cette modeste contribution cette autre, tout aussi modeste, que j’ai eu à remettre à l’occasion des consultations menées en juin 2011. En 2014 comme en 2011, je vous parle avec sincérité et honnêteté, mue par ce que je crois bon pour mon pays et seulement par cette conviction.

ALGER, LE 5 JUIN 2014
Mme Zohra DRIF-BITAT
Combattante de la guerre de libération nationale. Zone autonome d’Alger

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Jil Jadid dévoile sa vision sur les réformes politiques

Posté par Rabah Naceri le 3 juin 2011

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               Préambule :

               L’Algérie a besoin de réformes. Le pays doit se préparer à vivre, tôt ou tard, un changement institutionnel profond. Car, au-delà des nécessaires amendements à la constitution et aux lois actuelles qui organisent la vie publique et politique, il est indéniable que le peuple algérien a atteint un degré de maturité tel qu’il ne peut plus accepter d’être dirigé comme il l’a été durant ce dernier demi-siècle. Bon ou mauvais en soi, ce régime n’a plus, de toutes les façons, d’ancrages psychologiques, moraux et politiques dans la société pour pouvoir persister tel qu’il est.

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Emeutes:les avertissements des sociologues et chercheurs algériens

Posté par Rabah Naceri le 20 janvier 2011

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          «Tout retard dans les changements en direction de la jeunesse, peut engendrer des changements violents à coûts très élevés», a avertit mercredi le sociologue Nacer Djabi.

          Ce dernier, commentant les dernières émeutes ayant caractérisé plusieurs régions du pays, a indiqué à l’APS que «la violence manifestée par les jeunes, lors des dernières protestations, est une violence expressive et n’est pas perçue comme un instrument pour le changement».

          «Toute banalisation de cette violence risque d’être contre-productive, dans le sens où le jeune se l’approprie pour aspirer au changement», a-t-il toutefois averti, ajoutant que dans ce cas de figure, «il s’agira d’une autre  dérive coûteuse».

          C’est ainsi que Nacer Djabi a plaidé pour «un changement pacifique» qui prend en charge les aspirations socioéconomiques des jeunes et leur «soif de s’exprimer librement».

          Pour lui, «l’émeute étant devenue, ces derniers temps, un moyen de gestion», estimant qu’il est «impératif» que les différents acteurs de la vie politique et sociale du pays (partis politiques, y compris ceux de l’opposition, syndicats et associations) s’impliquent dans «un processus de socialisation d’une jeunesse délaissée et laissée à son compte».

          De son côté, l’universitaire Tayebi Mohamed, enseignant à l’Institut de sociologie d’Oran, a expliqué le recours des jeunes à la violence pour s’exprimer  par « la fermeture des espaces publics et l’absence de canaux qui gèrent la tension  sociale ». Déplorant l’absence d’études « sérieuses » sur les phénomènes sociaux, le Dr. Tayebi a souligné toutefois qu »‘il faut relativiser les analyses hâtives des spécialistes ». C’est ainsi qu’il a reconnu que ses interprétations sur les récentes  émeutes « ne peuvent dépasser le stade de l’hypothèse ».

          Il a indiqué, à cet effet, que « cette violence pourrait être le fait  d’une jeunesse qui frappe à la porte de l’histoire sociale, pour marquer sa  présence et arracher une place dans la société ». « Ces portes étant souvent fermées, ils recourent à la violence pour les forcer », a-t-il expliqué.

          Le chercheur au niveau du Centre de recherche en économie appliquée  et développement (CREAD), Mohamed Saib Musette, a affirmé, pour sa part, qu’il  ne faut pas partir avec l’idée que toute la jeunesse algérienne « est versée dans la violence ».

          Pour lui, il y a une seule catégorie de jeunes qui se sont exprimés à travers ces émeutes violentes, expliquant que le recours à cette violence « est le seul moyen que maîtrise cette frange de la jeunesse algérienne ».    »La violence éclate quand il n’y a pas de normes », a-t-il encore expliqué,  précisant qu’en Algérie, « la jeunesse fait face au phénomène de désacralisation des normes ».

          « Exclus de tous les avantages sociaux, forcément cette frange de la jeunesse recourent à la violence pour s’exprimer », a-t-il encore souligné. « Ce qui désole encore, a-t-il dit, que les jeunes fonctionnent comme des employés et ils ne vivent pas leur juvénilité ».

          Pour sa part, le Dr Bahloul Mohamed, économiste et directeur de l’Institut  de développement des ressources humaines (IDRH), pense que la violence constatée dans les émeutes des jeunes en Algérie « est l’expression de l’échec d’un modèle économique de développement ».

          « Le modèle social est vraiment en panne », a-t-il ajouté, soulignant que « les réformes économiques devaient ressusciter l’espoir et ouvrir de nouvelles perspectives pour les jeunes mais ce qui s’est produit est bien le contraire, à savoir la désintégration et l’exclusion ». « Le chômeur en Algérie est jeune, diplômé et urbain », a-t-il noté, estimant  qu »‘il s’agit d’un mélange détonant ».

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L’école, otage de choix idéologiques

Posté par Rabah Naceri le 13 septembre 2009

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Mouhoub Harouche. Ancien inspecteur de langue arabe

« Il faut ouvrir les écoles le vendredi matin »

(Par Hassen Ouali). Pour ce vieux routier de l’éducation nationale, le mal profond qui ronge l’école algérienne réside dans le fait qu’on ne lui a pas fixé la finalité. Sans dire que l’école est otage des choix idéologiques, M. Harouche, qui a consacré toute sa vie à l’éducation, est encore actif et pense que lorsque la politique se mêle de l’enseignement, elle fait des ravages. Il exprime aussi son opposition à une semaine de quatre jours. Il est pour l’ouverture des écoles le vendredi matin.

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La recherche d’un autre système ? (par Bachir)

Posté par Rabah Naceri le 30 août 2009

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La recherche d’un autre système ?

pouvoir2.jpgQuand bien même que la constitution ait été lue sous l’angle de l‘émancipation du parlement et que le gouvernement est responsable devant le parlement, que ce denier peut le renverser, nous n’avons pas pour autant fonctionné dans ce cas de figure. Ce sont des prérogatives fictives en raison de nos moeurs politiques.

La question s’est toujours posée de savoir quelle nature du système politique irait-il mieux pour l’Algérie compte tenu que celle-ci a toujours fonctionné dans les cas qui lui sont spécifiques. Même la démocratie n’est pas la « version occidentale » mais un système qui se définit par rapport à nos valeurs, conforme à nos valeurs si on se réfère au dernier discours d’investiture du président.

Il y a une évidence depuis la révision partielle de la constitution instituant un premier ministre. Il n’y aura plus la possibilité d’une « bicéphalisation » de l’exécutif qui se traduirait par l’avènement d’un système de cohabitation, c’est à dire plus particulièrement la confrontation au sein du pouvoir lui-même entre deux programmes peut être tout à fait incompatibles entre eux, celui du président et celui du gouvernement, une confrontation qui risquerait, du point de vue du pouvoir actuel, de mener vers la paralysie du fonctionnement des institutions.

Il a été toujours soutenu que de la cohabitation, il en découlerait fatalement une certaine confusion, un questionnement sur la légitimité des décisions prises aussi bien par le président que par le gouvernement.

De toute façon, dans le système qui a fonctionné depuis la création du sénat, les deux chambres du parlement ont renoncé à exercer pleinement leurs prérogatives constitutionnelles. Si on affirme qu’une dose de parlementarisme est introduite dans les relations entre le parlement et l’exécutif, il serait difficile d’en apporter les preuves, et d’ailleurs, la question s’est posée de savoir pourquoi le gouvernement se présente devant le parlement comme s’il était vraiment responsable devant celui-ci, puisque le pouvoir législatif n’a jamais exercé le contrôle sur l’exécutif, qu’il n’a jamais menacé de le renverser, ni n’a fait aboutir une seule enquête parlementaire.

Alors, quand bien même que l’on puisse soutenir que l’Etat a fonctionné selon une constitution hybride, en ce sens où elle fait cohabiter deux systèmes dans la confusion, à savoir le régime parlementaire et le régime présidentiel, il n’en demeure pas moins que les moeurs politiques ont étouffé le premier au profit exclusif du second.

Deux questions s’étaient toujours posées. Selon les perceptions populaires, depuis quand le parlement a-t-il tenté de donner un avis contraire à celui de l’exécutif ? Y a-t-il vraiment un parlement qui représente les populations alors que la majorité en son sein passe son temps plutôt à réduire l’opposition à son impuissance législative?

En dehors de l’expérience avortée d’une cohabitation qui aurait vu une majorité islamiste gouverner avec un président qui ne pouvait pas quand même affirmer qu’il représentait le courant démocrate, depuis la reprise du processus électoral, la majorité des parlementaires au sein des deux chambres est celle qui soutient le président de la république, donc l’exécutif. Le fait majoritaire a toujours prévalu et s’inscrit dans le sens de l’unicité de l’exécutif, la meilleure preuve étant le oui à la loi sur les hydrocarbures puis le oui à l’invalidation de celle-ci.

Le constat est fait que jamais il n’était venu et qu’il ne viendra au parlement l’envie de croiser le fer avec le président, ce qui nous amène à dire que nous avons tout le temps fonctionné dans le cas d‘un régime présidentiel, présidentialiste même, du point du vue de la pratique politique..

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L’instabilité juridique compromet le développement économique

Posté par Rabah Naceri le 7 juillet 2009

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Mohand Issad. Ancien président de la Commission de réforme de la justice 

«L’instabilité juridique pollue le climat des affaires»

lecture.jpg(Par Noredine Grim). Interrogé en marge de la cérémonie de remise des diplômes aux lauréats de la quatrième promotion de MBA du MDI-Alger qui s’est déroulée le 1er juillet dernier à la Sorbonne (Paris), Mohand Issad, professeur agrégé en droit et avocat émérite, a bien voulu répondre aux questions portant sur la contribution des promoteurs étrangers à l’investissement en Algérie, l’instabilité juridique qui trouble les investisseurs, les dernières mesures restreignant les rapatriements de bénéfices réalisés par les sociétés étrangères et la surprotection des travailleurs contre les licenciements dont se plaignent de nombreux entrepreneurs exerçant en Algérie. Riches en enseignements, les propos de cet expert en droit — ayant de surcroît présidé la Commission nationale de la réforme de la justice et celle devant faire la lumière sur les tragiques événements de Kabylie — méritent d’être lus avec intérêt.

Convaincre les entrepreneurs résidant à l’étranger de s’installer en Algérie pour contribuer à son développement est un souhait récurrent des autorités politiques algériennes, alors que sur place des entrepreneurs autochtones se plaignent de ne pas être sollicités. Quel est, justement, votre sentiment sur la question ?

Je constate effectivement que, de temps à autre, les responsables algériens, comme s’ils n’avaient pas plus important à faire, organisent des colloques sur l’investissement direct étranger en y associant quelquefois des opérateurs algériens résidant à l’étranger, qu’ils souhaiteraient faire venir, voire revenir en Algérie comme s’ils étaient incontournables pour son développement.

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Pourquoi cela ne marche pas chez nous ? Lisez !

Posté par Rabah Naceri le 12 juin 2009

Les rouages «grippés» de l’administration
 

complication.jpg(Par Zouhir Mebarki). Comme pour toute machine, les rouages de notre administration nécessitent une sérieuse révision. Notamment les «courroies de transmission» qu’il faut impérativement mettre au point. Les exemples de dysfonctionnement entre les différents services de l’administration sont légion.

  • Les derniers en date ont été évoqués samedi dernier par le ministre de l’Energie et des Mines à propos des textes que son département attend de la Banque d’Algérie, qui permettraient à la Sonatrach de créer une banque dont le projet bien ficelé est rangé faute de mieux.

  • Ou encore comment sera réglé le différentiel entre le prix de l’électricité facturé aux consommateurs et le prix coûtant réel. Continuera-t-il à l’être par une subvention de l’Etat ou par la libéralisation des prix déterminés par le marché? Dans les deux cas, le ministre a regretté de n’avoir pas de réponse à donner aux journalistes qui l’ont interrogé. Quand bien même on pourrait pour ces deux cas évoquer l’aspect politique qu’ils revêtent et la conjoncture favorable qu’il faudra attendre pour l’une ou l’autre décision, il en est tout autrement pour d’autres cas.

  • Tel celui de l’entrée en vigueur du nouveau Code de procédure civile et administrative qui introduit l’exigence pour les justiciables de fournir tous les documents constitutifs d’un dossier soumis à la justice en langue nationale. Un nouveau code qui a pourtant nécessité une étude, disons plutôt une maturation, de dix années. En une décennie et si le ministère de l’Enseignement supérieur avait été impliqué dans le projet dès le début, des milliers de traducteurs auraient pu être formés au lieu des 780 existants actuellement au niveau national avec des régions complètement dépourvues. Mauvaise courroie là aussi.

  • Autre exemple, le ministre de l’Agriculture a pris sur lui, avec stoïcisme, la création de chambres froides pour stocker la pomme terre en pleine crise de pénurie due à l’intersaison alors que sa mission s’achève au bord des champs de culture et que l’opération de distribution et de commercialisation revient à son collègue du Commerce qui s’est bien gardé de se manifester.

  • On peut prendre également le lancement des DAB comme disent les branchés pour désigner les distributeurs automatiques de billets sans qu’aucune disposition de «rafraîchissement» des billets en circulation, si délabrés qu’ils bloquaient systématiquement les machines, ne soit prise. Là aussi, il s’agissait simplement d’impliquer une autre administration: la Banque d’Algérie. Même s’il lui fallait dire que le «rafraîchissement» n’était pas possible et donc reporter le lancement des DAB. Ce qui aurait été plus sérieux.

  • On aurait pu ajouter à la liste l’opération Ousratic dont on s’est aperçu tardivement qu’elle n’était qu’un «contenant sans contenu». Un «contenu» d’un tout autre et très sérieux volet.

Arrêtons-là le constat pour dire que «l’habitacle» qui rassemble toutes ces courroies se trouve au secrétariat général du gouvernement. Quelles que soient les compétences de son premier responsable, à lui seul, il ne peut se démultiplier en autant de courroies nécessaires. C’est par l’institution qu’il dirige qu’il faut visiblement commencer la réforme des structures de l’Etat. Pour que tous les autres rouages puissent être bien huilés.

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Les intellectuels et le pouvoir en Algérie (Conférence de Mohamed Harbi)

Posté par Rabah Naceri le 18 avril 2009

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« La démocratie est restée un discours loin de toute pratique »

Devant une assistance composée essentiellement d’universitaires, chercheurs, enseignants, écrivains et hommes politiques, l’historien algérien Mohamed Harbi a décortiqué, jeudi lors des Débats d’El Watan consacré au thème « Les intellectuels et le pouvoir en Algérie », le rapport complexe existant entre l’intelligentsia, l’élite et les régimes politiques en Algérie.

(Par Nabila Amir). Ceci, non sans évoquer la question de la démocratie et le processus électoral dans notre pays. Près de 500 personnes se sont déplacées à la salle Ibn Zeydoun de Riadh El Feth, à Alger, pour écouter avec attention cet intellectuel, modéré et humaniste. Dans son intervention, l’historien s’est attardé sur le rôle des intellectuels algériens, leurs préoccupations, leurs positions et leurs relations avec le pouvoir dans des moments difficiles et à travers les différentes évolutions qu’a connues notre pays. L’orateur expliquera que l’imaginaire d’une partie de « l’intelligentsia algérienne donne une perception du réel. Donc une partie de l’intelligentsia : celle qui a fait le pays sur le plan politique ainsi que le fonctionnement du système qui a hérité de certains traits de ces devancières qui tiennent du passé ». « En Algérie, l’imaginaire des siècles anciens continue à peser sur la perception qu’ont les Algériens du réel », a indiqué le conférencier. Selon M. Harbi, le passé n’a pas cessé de faire valoir ses conséquences dans le processus d’autonomisation de l’intellectuel en Algérie.

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Les réactions se multiplient en faveur d’un rassemblement démocratique

Posté par Rabah Naceri le 14 avril 2009

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« Je me mets au service du rassemblement des démocrates »

Je pense aussi bien que l’organisation des élections, le choix des candidats, la gestion de la campagne électorale et l’organisation du vote ont confirmé les appréhensions de tous ceux qui craignaient que ce ne serait que du faire semblant pour maintenir en place un système de gouvernance défaillant. » L’ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, le premier à avoir claqué la porte au président Bouteflika, ne mâche pas ses mots en parlant de l’élection présidentielle qui s’est déroulée jeudi dernier.

(Par Saïs Rabia). Dans une déclaration faite hier à El Watan, l’ancien responsable de l’Exécutif considère que « ces élections se sont déroulées dans un contexte de gouvernance qui allie l’autoritarisme dans l’exercice du pouvoir et la prédation dans l’allocation de la rente ». Autrement dit, précise-t-il, « fermeture de tous les canaux d’expression pour tous ceux qui appellent à une alternance au pouvoir, d’un côté, et dilapidation de fonds publics dans une campagne sans compétition, sans enjeu, si ce n’est l’enjeu de la perpétuation de la mauvaise gouvernance, de l’autre ». Ahmed Benbitour affirme que « la campagne a aussi été autour de promesses difficilement réalisables dans un futur proche ».

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Le système algérien ne changera qu’avec …

Posté par Rabah Naceri le 28 mars 2009

« Le système algérien ne changera qu’avec un président réformateur et intègre »

Isabelle Werenfels lors des Débats d’El Watan

« Le système algérien ne changera que s’il y a un président intègre qui osera changer à la fois les structures et les institutions en place », affirme Isabelle Werenfels, politologue et chercheuse à l’institut allemand, Stiftung Wissenschaft und Politik.

(Par Madjid Makedhi). Intervenant, hier, lors des débats d’El Watan, Isabelle Werenfels qui vient de publier un ouvrage sur le système politique algérien s’est longuement étalée sur la structure du système de gouvernement en Algérie et les raisons qui font que celui-ci résiste encore à toutes les tentatives du changement. Selon elle, le changement du système qui, aujourd’hui, est quasi impossible, n’interviendra qu’avec un président « réformateur qui ne travaille pas pour ses intérêts personnels ». « Je pense que même après Bouteflika, le système ne s’effondrera pas, car il y a d’autres structures qui le maintiendront », affirme-t-elle. Ces structures sont, selon elles, « les faucons (les militaires), les groupes économiques et la clientèle du pouvoir qui est composée notamment de diverses associations ». « Il y a beaucoup de dynamiques qui pourraient être positives et déstabiliser le système. Mais, aujourd’hui, ces dynamiques préfèrent se déstabiliser elles-mêmes », lance-t-elle. En plus de ce facteur interne, le système algérien est soutenu également par les grandes puissances mondiales que sont les USA et l’Europe. Ces derniers, assure-t-elle, ne se soucient plus de la démocratisation du pays, mais de sa stabilité. Dans ce sens, la conférencière rappelle le soutien du président français à « un troisième mandat au profit du président Bouteflika ». Faisant référence à son étude sur le système algérien menée entre 2001 et 2004, Isabelle Werenfels relève « que les Algériens ne croient plus à un changement par le dialogue politique ». Pour conclure, elle précise que la transition d’un pouvoir autoritaire à un pouvoir démocratique n’aura lieu que « s’il y a un mouvement crédible qui proposerait une alternative ». « Ce mouvement devra avoir un programme sérieux et fédérer autour de lui la majorité de la population », note-t-elle. A souligner que la problématique choisie a suscité des débats intéressants.

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