Bgayet. Une gouvernance en faillite. Une cité d’urgence s’impose.
Posté par Rabah Naceri le 22 mars 2021
L’actualité de ces jours-ci, dans la ville de Bgayet et ses environs, tourne essentiellement autour des dégâts et de la panique causés par le séisme, de magnitude 6, qui a secoué la ville le vendredi 19 mars à 01h04 du matin. Plusieurs maisons, écoles, mosquées, immeubles, locaux commerciaux, etc ont leurs murs gravement lézardés. Plusieurs familles se retrouvent, aujourd’hui, sans toit et sans protection. Plusieurs établissements scolaires et autres édifices publics sont fermés par mesures de sécurité.
L’objet de mon écrit n’est pas de disserter sur les dégâts de ce séisme ou de déblatérer sur la panique qui a suivi cette secousse. Aujourd’hui, je voudrai vous entretenir d’une idée pour laquelle j’ai combattu pendant des années sans jamais réussir à la concrétiser. L’occasion m’est donnée de la remettre au goût du jour après cette catastrophe naturelle que nous venons de vivre ce vendredi matin.
Dès la première année de mon mandat 1997-2002 en qualité de Président d’APW, j’ai soumis une proposition au P/Apc de l’époque pour réflexion et adoption par l’assemblée.
En quoi consiste cette proposition ?
Celle-ci consiste à dégager une assiette de terrain d’un ou de deux hectares sur laquelle on implanterait des maisons de type F3 et F4 en préfabriqué comme la salle que nous avons installée au club nautique de Bgayet où les amateurs de planches à voile gardent leur matériel et qui leur sert également de siège pour le club.
Donc sur cette parcelle on implanterait une vingtaine de petites villas en préfabriqué qui serviront à héberger d’éventuelles familles sinistrées ou serviront comme cité de transit aux familles démunies en attente d’un relogement.
Il se trouve que le PDG/Adjoint de cette entreprise publique est un enfant de Bgayet et qui m’a assuré de son aide pour une réalisation rapide et d’élaborer un échéancier de paiement pour l’Apc.
Plusieurs semaines après, j’ai encore relancé le P/Apc de l’époque pour l’idée mais visiblement cela n’a pas capté l’intérêt des élus.
Si cette cité d’urgence ou de transit -appelons-la comme on veut- existait, aujourd’hui le problème de la prise en charge des victimes du séisme ne se serait pas posé comme c’est le cas aujourd’hui où des familles ont passé des nuits dans des conditions déplorables. Mais il n’est toujours pas trop tard de réfléchir à cette idée car d’autres catastrophes ne sont pas à écarter d’autant plus que notre région se situe sur la longueur de la faille sismique et nous ne sommes jamais à l’abri d’une quelconque catastrophe naturelle.
J’ai tenu à rendre publique cette idée pour susciter une réflexion au sein de notre assemblée communale et pourquoi pas au sein d’autres assemblées communales du pays.
Un élu doit être visionnaire.
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