Le passé glorieux de la Kelaa n’Ath-Abbas (par Medjahed Larbi)
Posté par Rabah Naceri le 8 avril 2021
Notre ami Medjahed Larbi a publié, en décembre 2017, sur sa page facebook, un article très intéressant sur le glorieux passé de la Kelaa n’Ath-Abbas qui était la seconde capitale de la célèbre dynastie Hammadite.
Cet article m’a été transmis par mon grand ami Salim Graba que je remercie chaleureusement car il me donne la possibilité de faire profiter beaucoup d’autres citoyens de la région ou d’ailleurs, en le republiant dans mon blog, afin de mieux faire connaitre la glorieuse histoire de notre peuple.
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La Kélaa (forteresse) des Ath-Abbas, témoigne à travers ses ruines d’un passé glorieux. Perchée à 1300 m d’altitude et remparts infranchissables aux multiples envahisseurs…
Sa position géographique avait joué un rôle important dans son rayonnement étant donné qu’elle avait été peuplée bien Av.JC et au temps de Ptolémé. Elle avait accueilli la première vague de juifs qui l’enrichississaient culturellement …
La multitude des cimetières témoigne de l’importance de la densité de peuplement et la coexistence des lieux de cultes des trois religions monothéistes nous renseignent sur la cohésion sociale et la tolérance qui existaient dans la deuxième capitale des hammadites. On retrouve à travers l’architecture et l’occupation spatiale du village non seulement l’empreinte des juifs et Andalous mais aussi la racine amazigh authentique (la Kelaa est divisée en quartiers distincts où toutes entrées ou sorties étaient contrôlées à travers « assqif » -propre au berbère- et qui exprime un certain attachement à l’ordre sociale…
Elle était la deuxième capitale des hammadites et serait aussi une citadelle importante au temps des hafsides…
L’arrivée des Andalous faisait prospérer la citadelle grâce à leurs savoirs. C’était ainsi qu’elle devint le centre de créativité pour toute la Kabylie, à savoir : la maîtrise de l’orfèvrerie (qui serait repris par la région des Ath-yenni quand la Kelaa déclinait et à travers les mariages et le déplacement de la population pour de multiples raisons), la ferronnerie, fabrication d’arme, l’art de bâtir, l’ébénisterie qui serait graduellement transférée vers Thavou3anant, l’art culinaire…
On remarquera que, jusqu’à ce jour, des habitants de la Kelaa n’ath-abbas qui excellent dans ses branches d’activité … et ils ont propagé leur savoir-faire aux quatre coins cardinaux du pays, particulièrement à Constantine, Oran et à un degré moindre Blida).
Après l’effritement des hafsides, la Kelaa devint la capitale du royaume des Ath-Abbas dit de Mormol… Sous le roi abdellaziz, ennemi juré de Ahmed oulqadhi (royaume de koukou) et en coupure avec Bouzit le roi des bibans (tribu n ath-Vraham région natale de l’écrivaine Tassadit Yacine) était en perpétuel lutte contre les turcs car ils refusèrent de payer les impôts même si à des moment donnés on trouve les Ath-Abbas en entente avec les turcs surtout lors de l’occupation de Tlemcen par les marocains…
C’était le roi n’Ath-Abbas qui trancha la tête au fils du roi marocain et la montra au dey d’Alger, après avoir libéré Tlemcen… Mais les rivalités ne tarderont pas à s’affirmer entre les Ath-Abbas et les turcs, qui s’affrontaient continuellement…
Mokrane (ancêtre des Mokrani) continuait l’oeuvre de son père…)
Les trois royaumes kabyles étaient entre eux et en perpétuel lutte contre les turcs selon les circonstances…
J’aurai aimé que notre État conserve et restaure en totalité la citadelle pour qu’elle demeure un témoin de l’autorité de notre authentique histoire.
La photo exprime ma vision de l’histoire…derrière moi le village de la Kelaa et au loin le piton d’Akbou puis adrar Nour ou la montagne d’Illulen Oussamer y compris mon village à l’extrême on voit la montagne d’Awzellagen (ifri).
Sur ma gauche la tribu n’Ath ydhel ou le mausolée du cheikh Aheddad se dressait à Seddouk OuFella sans oublier..la commune de J3afra…
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