L’affichage anarchique dans les villes algériennes
Posté par Rabah Naceri le 18 septembre 2016
Généralement, chaque échéance électorale provoque une ambiance électrique qui rompt un peu la monotonie quotidienne et pesante. Malheureusement, ces échéances électorales provoquent un désordre général qui défigure complètement la ville de Bgayet à tel point que les citoyens réagissent négativement à cet évènement politique.
Le désordre le plus visible et le plus décrié est celui de l’affichage sauvage, désordonné et polluant. Les partis politiques, tous sans exception, agressent tous les murs qu’ils trouvent sur leur passage. Même les arbres, les pylônes d’électricité et téléphoniques n’échappent à cette sauvagerie.
La première lecture que font les citoyens, c’est que l’Etat est absent et l’impunité est générale. Et pourtant, à chaque échéance électorale, l’administration « avertit » les formations politiques, les listes de candidats libres et même les affiches publicitaires ou nécrologiques que tout abus d’affichage sera passible de poursuites judiciaires. Mais…ce n’est que du vent car les premiers partis à violer ce règlement sont ceux qui sont proches du pouvoir comme s’ils voulaient transmettre un message de force auprès de certains électeurs alléchés.
Par conséquent, les commerçants, les crèches privées, les enseignants qui donnent des cours de soutien, etc…eux aussi profitent de ce laxisme de l’Etat pour placarder partout à tel point que des pans de murs sont totalement enlaidis par de multiples couches d’affiches, les abri-bus dont les vitres sont totalement recouvertes d’une multitude d’affiches aux couleurs et dimensions multiples.
Je suis convaincu que toutes les villes du pays connaissent le même phénomène d’affichage anarchique qui confirme l’absence de l’Etat, ce qui encourage les dépassements et les abus de toutes sortes.
Tous les pays du monde organisent des élections, font de la publicité, etc… mais sans enregistrer un tel désordre et sans avilir les façades des bâtisses et des infrastructures scolaires.
Nous osons espérer que les prochaines échéances électorales seront moins désordonnées et que les assemblées communales se décideront enfin à appliquer les textes de loi régissant l’organisation de l’affichage en général et des élections électorales de façon particulière.
Nous devons comprendre que ce désordre engendré par l’absence de l’Etat favorise l’anarchie et incite les citoyens à l’incivisme sans compter les dégâts monstrueux que cause cet état de faits dans le mental des enfants qui grandissent et évoluent sans repères et sans rigueur.
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