La demeure des Amrouche en voie de classement

Posté par Rabah Naceri le 22 juin 2016

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La demeure des Amrouche en voie de classement

Un dossier sera présenté au ministère de la culture

(Source El Watan du 22/6/2016). Un dossier complet sera présenté le 30 juin au ministère de la Culture par la commission chargée du classement de la maison de Jean et Taos Amrouche, à Ighil Ali, à l’extrême sud de la wilaya de Béjaïa, comme bien culturel national.

«Lors de sa visite à Ighil Ali en mars dernier, le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, a instruit le directeur de la culture pour constituer un dossier pour le classement de la maison des Amrouche comme bien culturel. Le dossier est prêt et son dépôt auprès du ministère de la Culture est programmé pour ce 30 juin»,  a indiqué hier à El Watan l’attachée de presse de la wilaya. Cette nouvelle ne manquera pas de réjouir les habitants d’Ighil Ali et, au-delà, tous les citoyens de la wilaya de Béjaïa et les militants engagés pour la reconnaissance des Amrouche, qui commencent à s’impatienter.

La visite, le 16 mars dernier à Ighil Ali, du ministre de la Culture a été interprétée comme un signal fort des autorités pour réhabiliter les personnes et l’œuvre de Jean et Taos Amrouche, et leur mère Fadhma Ath Mansour, une famille ostracisée par l’Algérie indépendante pour sa confession chrétienne.

Après s’être rendu sur le site en compagnie du directeur central de la conservation et de la préservation du patrimoine, Mourad Bouteflika, et de Slimane Hachi, anthropologue et directeur du CNRPAH, le ministre a instruit le directeur de la culture de la wilaya de Béjaïa d’établir un dossier de classement, et le directeur central de la conservation et de la restauration du patrimoine «d’étudier les possibilités de la restauration» du patrimoine en question.

Sur place, le ministre a expliqué ce soudain regain d’intérêt pour cette famille en déclarant que «la classification de la maison des Amrouche est une nécessité, car il s’agit d’un patrimoine qui fait partie de notre mémoire et de notre identité nationales».

Mohamed Hamed-Khodja

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14 juin 2001: la marche du siècle pour un Etat démocratique et un Etat de droit

Posté par Rabah Naceri le 14 juin 2016

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14 juin 2001 – 14 juin 2016.

(Source : wikipédia). Le 14 juin 2001, une imposante marche converge vers Alger pour remettre au président Bouteflika un texte de revendication : la « Plate-forme d’El-Kseur ». Les manifestants ne sont pas reçus et sont stoppés par les forces de l’ordre. La répression fait 8 victimes, et 130 personnes sont portées disparues — elles seront soit retrouvées mortes, soit hospitalisées dans les alentours, soit mises en garde à vue. De nombreux affrontements vont succéder à cette manifestation, entraînant des dizaines de morts, des centaines de blessés et de multiples arrestations. Le premier ministre de l’époque, Ali Benflis,tente d’ouvrir le dialogue avec les « aârchs », mais sans succès.

Aussi les forces de l’ordre vont-elles piller des maisons et des magasins, et organiser des raids nocturnes dans les villages, à la recherche des émeutiers, notamment ceux identifiés comme étant les meneurs du mouvement.

Afin que nul n’oublie !

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Rapatriement des restes mortuaires de Moudjahidine conservés en France

Posté par Rabah Naceri le 10 juin 2016

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C’est le chercheur en histoire, Ali Farid Belkadi, qui avait révélé en 2011 l’histoire de ces crânes de résistants algériens retrouvés à Paris

Les crânes de 36 résistants algériens sont «bien conservés» à Paris, selon l’APS. Encore une étrange dépêche qui se range du côté du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) de Paris dans la polémique soulevée par la séquestration des crânes de 36 Chouhada de la résistance algérienne.

L’APS, qui est allée interviewer le directeur du MNHN, prétend que la pétition en ligne, initiée par une association algérienne, n’a pu collecter que 1600 signatures. Pire encore, la dépêche en question reprend les propos du directeur quand il rejette «en bloc l’argument que les restes sont mal conservés», en prétendant qu’ils «sont conservés dans des boîtes neutres, qui sont d’ailleurs chères, pour éviter toute détérioration».

En réalité, il s’agit de boîtes de chaussures qui sont, apparemment, plus chères que les crânes d’illustres combattants de la résistance, à l’image de Mohamed Lamjad Ben Abdelmalek, dit Cherif Boubaghla, Cheikh Bouziane, le chef de la révolte des Zaâtchas (région de Biskra en 1849), Moussa El Derkaoui et Si Mokhtar Ben Kouider Al Titraoui, ainsi que Aïssa El Hamadi, qui fut le lieutenant du Cherif Boubaghla et Mohamed Ben Allel Ben Embarek, lieutenant de l’Emir Abdelkader.

Il est à rappeler que c’est le chercheur en histoire Ali Farid Belkadi qui avait révélé en 2011 que les restes mortuaires d’Algériens, ayant résisté à la colonisation française au XIXe siècle, avaient été retrouvés au MNHN de Paris. Spécialiste de l’histoire antique et de l’épigraphie libyque et phénicienne, qui s’intéresse également à la période coloniale, M. Belkadi avait précisé que certains fragments de corps étaient conservés au MNHN de Paris, depuis 1880, date à laquelle ils sont entrés dans la collection «ethnique» du musée. Visiblement rien n’a été encore fait depuis 2011 pour récupérer les restes de nos illustres résistants.

R. N.

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Un autre article, sur le même thème est paru, aujourd’hui vendredi 10 juin 2016, dans le quotidien national « El Watan Week-End » que je reprends intégralement ci-dessous.

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Rapatriement des restes mortuaires de moudjahidine conservés en France (par Leïla Beratto)

     Mardi, le Musée de l’homme de Paris a annoncé être favorable à la restitution «des crânes des Algériens, conservés dans le musée». Le directeur des collections au Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) de Paris, Michel Guiraud, a souligné qu’il n’y a «aucun obstacle» juridique pour leur restitution. Ces restes sont «nommés» (identifiés), donc «nous considérons forcément qu’ils peuvent sortir du patrimoine et nous attendons seulement des décisions politiques», a-t-il précisé, en ajoutant que les «demandes doivent venir par voie diplomatique».

     Dès 2011, les responsables du musée avaient déclaré qu’ils attendaient d’être saisis par voie diplomatique. Les 36 crânes, des dons provenant de médecins militaires à l’époque de la colonisation, sont conservés dans des boîtes de carton appropriées entreposés dans une armoire métallique fermée hermétiquement.

     Une pétition avait demandé leur rapatriement. Les restes, des crânes secs pour la plupart, appartiennent à Mohamed Lamjad Ben Abdelmalek, dit Cherif «Boubaghla», Cheikh Bouziane, le chef de la révolte des Zaâtchas (région de Biskra en 1849), Moussa El Derkaoui et Si Mokhtar Ben Kouider Al Titraoui.

     C’est un ouvrage de Farid Belkadi, historien, publié en 2011, qui a rappelé l’existence de ces restes mortuaires. «On peut espérer que nos décideurs feront en sorte de rapatrier ces restes», estime Fouad Soufi, anthropologue et ancien conservateur aux Archives nationales. Il souligne cependant que l’existence de ces restes est connue depuis des années, mais on y a pas accordé une grande importance. «Au XIVe siècle, le retour d’une tête était un acte de paix, car en Afrique du Nord, on n’enterre pas un corps incomplet», explique notre interlocuteur. ■

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L’anecdote. Un haut responsable algérien aurait répondu à l’historien : »et si on rapatriait ces crânes, où va-t-on les mettre ? Je pense qu’il est préférable de les laisser dans ce Musée car ils sont mieux conservés ».

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