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Coup de gueuled’une Bougiote

Posté par Rabah Naceri le 25 février 2013

Coup de gueuled'une Bougiote dans 1. AU JOUR LE JOUR coupdegueule

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L’hôpital (khelil Amrane) de la honte

Bonjour Béjaia !
Je me lève ce matin, pleine de colère et d’amertume.
Je me lève ce matin et je regarde ma Béjaia s’enfoncer dans la précarité et la médiocrité
Je me lève ce matin et je me dis : et si c’était moi, ou bien un de mes enfants, mon mari, ma mère , mon frère, ma sœur…
Je suis révoltée face à notre système de santé. On n’a pas de soin. On a pas d’hôpital. Ils ont refait la dalle de sol, repeint les murs, foutaises, juste du tape à l’œil. Vous avez une urgence ? Attention ! Il ne faut pas que ça soit trop sérieux sinon on vous laisse mourir. Vous avez une infection ? Attention on ne sait même pas lire un cliché ! Attention si vous avez de la fièvre, vous devez ramener avec vous des médicaments, car le lot qu’on donne aux urgences est très compté, donc il faut connaître des gens, et avoir une certaine notoriété pour que l’on vous donne ce médicament. Ohhhhh malheur ! Et si le monsieur tout le monde qui vient seulement pour se soigner ne connait personne, alors vous le jetez dehors ou vous le laissez dans votre couloir de la mort (les observations) jusqu’à ce que mort s’en suive.

Des corps de morts sur des brancards, par terre, sans drap dessus au vu et au su des gens. Des toilettes sales, des malades dans des couloirs, fautes de place, des aides soignants qui font le travail des infirmiers, des médecins qui sont dépassés…….
Mais qui gère ce service ? Qui est responsable de cette pagaille ? Qui doit réagir ?
Un hôpital universitaire ? Oui , mais pour former quoi ? Des médecins ou des bouchers ?
Nos autorités s’en foutent, ils refont les trottoirs , au lieu de s’occuper du bien-être de sa population. La santé pour tous ! Foutaise ! Ce n’est pas vrai ! Attention ! Je ne juge pas et je ne critique pas les médecins, les infirmiers et les aides soignants. Au contraire, je leur tire chapeau, car avec toute cette pagaille, ils essayent de faire de leur mieux. Moi je critique les responsables, les chefs de services qui ne tapent pas sur la table pour arrêter ce massacre. Je critique les directeurs et les hauts responsables.
Moi, je voudrais bien qu’on aille fermer les routes comme le font les autres pour contester notre système de santé, pour exiger le strict minimum et exiger un peu de dignité, car aujourd’hui, c’est eux mais demain ça pourrait être nous ! Nul n’est a l’abri d’un problème de santé, donc faisons quelques choses. J’attends de mes chers concitoyens des propositions pour pouvoir faire bouger cette injustice et cette mascarade.

A bon entendeur salut

L.R

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Cet article a été pris à partir d’une page de facebook. L’auteur est une citoyenne de Bejaia (aux initiales L.R) qui crie sa douleur et sa révolte devant la déliquescence observée de la prestigieuse ville qu’était Bejaia.

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Les nuits de Bougie (par l’écrivain Abderahmane Zakad)

Posté par Rabah Naceri le 10 février 2013

Les nuits de Bougie (par l'écrivain Abderahmane Zakad) dans 1. AU JOUR LE JOUR screenshot170 

Les nuits de Bougie. 

La rue est déserte, une porte rugit,
Le vide envoûtant des nuits de Bougie.
Nuits sans mouvements, sans bruit et où l’air
Mélange son parfum à l’iode de la mer.

On frôle distrait les verdures dans l’ombre
Et les rythmes digitales bourgeonnant de poésie
Epanouies de floraisons de senteurs sans bornes
Bougie ! Bougie ! Nuits d’été et frénésie

Le frisson des ramures que love l’alizé,
L’orgueil de l’ipomée pour l’abeille câlinée,
Le musc arrogant du galant de nuit,
La cigale qui craquette, la luciole qui luit.

S’entend la mélodie d’un rire velouté
D’une femme romantique et charmeuse.
Il pleut la mélancolie tombant du ciel voûté,
L’ambre et le benjoin sur la cité radieuse.

Piaffant et roucoulant près d’une porte close
Un amoureux transi qui piétine les roses
La femme s’esclaffe, chaste et puritaine
Vive et sensuelle sans être hautaine

Le chant tragique d’un luth s’atténue
Emportant vers le large la musique et le rythme
Il garde à l’horizon sur la mer et aux nues
La mémoire antique en des pics charnus

Le mouedden appelle et s’entend tout près,
Un passant se hâte, l’ombre décroît,
Une chatte, sans ombre, se retire assurée
La ville s’endort dans un rêve de soie.

On ferme les yeux pour mieux ressusciter :
- Datus le romain et Saldae du fond des âges
*
- Nacer ibn Hamad dans la Casbah l’été
- les tribus fatimides campant sur la plage

Ibn Toumert  venant de loin
Pourchassait une jeunesse gaie
Qu’Ibn Khaldoun avec  tant de soins
Préparait  au combat contre Charles Quint
*

Nul geste n’aurait ce soir arraché,
La corde du chalut au port amarré.
La lune traîne, ronde et assagie,
Hésite et s’arrête sur le golfe de Bougie.

Quand les poètes pour plaire à Bougie
Epelleront les vers sans savoir qu’aujourd’hui
Malgré le temps qui coule et les stances qui fuient
Ils auront aimé qu’on lise leur symphonie

 

* Sous le règne d’Adrien (117-138), le gouverneur de Saldae, Varius Clemens adressa un texte au gouverneur de la Maurétanie Césarienne, texte qui est gravé sur la stèle qui se trouve  face à l’ancienne mairie : « Au nom de la cité splendide et de ses habitants, je te prie seigneur, d’engager le niveleur Nonius Datus, vétéran de la 3eme division Augusta, à venir à Saldae afin d’y terminer son œuvre ». L’œuvre consistait au tracé de l’aqueduc venant de Toudja.

* Ibn Toumert séjourna à Béjaia à partir de 1118. Pourchassé, il se réfugia à Mellala.

*En 1555, Salah Rais assiégea Bougie pour en chasser les troupes de Pédro de Navarre installées de puis 1509. En 1545, Charles Quint de passage à Bougie consolida les fortifications. Apparut alors la légende de Sidi Bou Djemline.

 

DU MÊME AUTEUR

Trabendo – Roman – éd. Marsa/Paris, 2001
Un chat est un chat – Poésie – éd. Marsa, 2003
Les jeux de l’Amour et de l’Honneur – Roman – éd.  Bibliopolis, 2004
Le vent dans le musée – Nouvelle – éd. Alpha 2006.
Nominé parmi les trois meilleures œuvres du Prix Mohammed Dib, 2003.
Une enfance dans le Mzab – Récits- éd. Alpha, 2008.
Le Terroriste – éd. Millefeuilles, 2009
Une femme dans les affaires – Roman – éd. El Othmania, 2009
Les Amours d’un journaliste – roman – éd. ACA, 2013

 

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Les trois poèmes qui m’ont été offerts par notre grand ami Abderahmane Zakad seront publiés dans le blog litteraire
http://coinlitteraire.unblog.fr

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Qui choisir ? Ma mère ou mon épouse ?

Posté par Rabah Naceri le 7 février 2013

Un Algérien raconte son aventure

J’étais en voiture, sur le chemin du retour depuis New York pour Montréal, où j’habite depuis maintenant plus de 20 ans.

Au poste frontière, je remettais mon passeport à la préposée à la douane, et lorsqu’elle lut: « Lieu de naissance: ALGERIE », elle me demanda:

- Comment va l’Algérie?

- Ca peut aller, lui répondis-je. Tout ce que l’on souhaite, c’est que ça continue à aller autant bien que mal…

- Depuis combien de temps vivez-vous au Canada?

- Je viens de boucler ma 20ème année.

- A quand remonte votre dernière visite en Algérie?

- C’était il y a deux ans.

Elle me fixa en souriant et me dit:

- Lequel des deux aimez-vous le plus, l’Algérie ou le Canada?

- La différence que je fais entre l’Algérie et le Canada, est exactement celle que je fais entre ma mère et mon épouse. Mon épouse, je l’ai choisie, je suis tombé sous son charme, je l’aime, j’en suis amoureux, mais elle ne peut en aucun cas me faire oublier ma mère.

Je n’ai pas choisi ma mère, mais je sais que je lui appartiens. Je ne me sens bien que dans ses bras; je ne pleure que sur son épaule.

Elle referma mon passeport, me fixa avec étonnement, puis me dit:

- On entend souvent dire que la vie est très difficile en Algérie. Comment pouvez-vous aimer autant ce pays?

- Vous voulez dire « ma mère »?

Elle sourit et dit: supposons-le.

- Ma mère est peut-être pauvre; elle n’a pas de quoi me payer mes soins, encore moins les honoraires du médecin, mais la tendresse de son giron quand elle m’étreint, et la chaleur de son cœur lorsque je suis dans ses bras, suffisent à me guérir.

-Décrivez-moi l’Algérie.

- Elle n’a pas la beauté blonde, mais la vue de son visage vous apaise. Elle n’a pas les yeux bleus, mais sa vue vous met en sécurité. Ses vêtements sont simples, mais elle porte dans ses plis bonté et miséricorde…

Elle ne se pare pas d’or et d’argent, mais elle porte à son cou un collier d’épis de blé, dont elle nourrit tout affamé. Les brigands l’ont spolié, mais elle continue de sourire.

Elle me remit mon passeport et dit:

- Je connais l’Algérie à travers les écrans de la télé, mais je n’y trouve rien de ce que vous m’avez décrit.

- Vous avez vu l’Algérie des cartes géographiques. Quant à moi, je parle de l’Algérie enfouie dans mes entrailles.

- Je souhaite que votre fidélité pour le Canada égale celle que vous ressentez pour l’Algérie… Je veux dire votre fidélité à l’épouse autant qu’à la mère.

- Entre le Canada et moi, existe un contrat auquel je dois fidélité, et je ne suis pas de ceux qui ne respectent pas leur contrat.  Et je souhaiterais que vous sachiez que cette fidélité, c’est ma mère qui me l’a enseignée….

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Plus la rebellion que le terrorisme (contribution de B. Medjahed)

Posté par Rabah Naceri le 1 février 2013

Plus la rébellion que le terrorisme.

 

Les premières lectures des appels d’un gouvernement à des interventions militaires étrangères sur son propre territoire peuvent accorder du crédit aux raisons invoquées. Mais, les deuxièmes lectures permettent de comprendre qu’en réalité, les vraies raisons ne sont pas avouées.

Le gouvernement Malien a beaucoup fait dans la diplomatie ou alors dans une confusion volontaire, bien calculée. Il désigne un ennemi, une cible, mais en réalité en vise une autre en complément.
Mais, cette autre cible est plus importante. Il ne s’agit pas tant de combattre le terrorisme que la rébellion. Engager les troupes contre le terrorisme est une opération ex centrée par rapport à la manœuvre principale qui est celle de mater la rébellion.

Pourquoi le gouvernement Malien était il si pressé de faire intervenir la France et les troupes de la « cédéao » alors que l’Algérie avait défendu la thèse d’un dialogue politique avec les représentants des populations du nord et s’était même entretenu avec ces derniers pour les engager dan ce sens ?

Le gouvernement Malien a depuis longtemps été contraint à rencontrer les représentants du nord qui lui reprochaient d’avoir négligé leur région sur le plan du développement. C’est à chaque fois l’Algérie qui est sollicitée pour une médiation destinée à éteindre le feu, d’autant que certains des représentants voulaient absolument se différencier du sud en réclamant l’autonomie de « l’Azawed« .

Cette fois ci, le niveau des revendications est monté d’un cran. Le MNLA a réclamé l’indépendance et a profité de la déstructuration de l’armée Malienne pour occuper militairement la région qu’il revendique. Mais, en réalité, il y a d’autres mouvements qui en ont profité, eux également, pour occuper militairement une partie de la région, une partie du nord, à savoir le mouvement islamiste « Ancer Dine » qui veut appliquer la « chariaa » dans tout le Mali, les mouvements terroristes Aqmi et le Mujao.

Le gouvernement Malien a démontré à travers les exactions commises sur les populations du nord qu’il a voulu se venger de n’avoir jamais pu mater la rébellion du nord. Les gouvernements des pays de la cédéao en profitent eux également pour lancer un avertissement à leurs oppositions internes qui formulent les mêmes revendications.

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