83 dos d’ânes pour 104 kms de route. Incroyable mais vrai !
Posté par Rabah Naceri le 22 mai 2011
Cela fait des années que la wilaya de Bgayet a acquis une bien triste réputation d’être la wilaya qui a le plus grand nombre de « dos d’ânes » du pays à tel point que beaucoup de personnes des régions voisines hésitent à venir chez nous à cause de cette contrainte.
Pour avoir le coeur net sur cette histoire de ralentisseurs, j’ai décidé qu’à la première occasion qui se présentera à moi je compterai, personnellement, le nombre de ralentisseurs qu’il y a sur l’axe Bgayet-M’chedellah parce qu’après cette agglomération il n’y a presque plus de ralentisseurs. L’occasion s’est présentée à moi, hier samedi 21 mai, suite à un voyage sur Alger. A mon retour, j’ai mis le compteur de ma voiture à zéro depuis le carrefour qui indique la direction Bejaia – Jijel. Un calepin sur le siège d’à côté et un stylo à la main. Arrivé au premier carrefour de la ville, appelé « Quatre chemins », mon compteur indique 104 kms et le nombre de « dos d’âne » 83. Ce qui revient à dire qu’il y a un ralentisseur tous les 1,25 km. Une horreur !
Je n’ai pas noté le nombre de tranchées qui coupent la route d’un côté à l’autre parce qu’on a oublié le branchement du gaz, ou d’eau potable ou carrément de faire sortir le reseau d’assainissemnt, etc… Je n’ai pas, non plus, relevé les passages à niveaux ou les nids de poule qui envahissent cet axe routier.
Par contre, je n’ai pas manqué de remarquer la grande difficulté à circuler le soir et un jour de pluie parce que la matérialisation horizontale est totalement absente. Avec l’eau de pluie, l’automobiliste a du mal à distinguer la chaussée de l’accotement ou des fossés. Les usagers de la route natifs de la région conduisent par mémoire, mais qu’en est-il de ceux qui ne connaissent pas la route et ses obstacles ? Un accident peut survenir à tout moment pour peu que l’usager dépasse les 60 kms/heure.
Comment voulons-nous avoir beaucoup de visiteurs vers notre wilaya ou prétendre développer le tourisme si les visiteurs se trouvent confrontés à autant de contraintes qui sont des sources d’ennuis ?
Comment se fait-il qu’une si belle région qui a autant d’atouts économiques et touristiques n’a-t-elle pas bénéficié d’une pénétrante pendant que se construisait l’autoroute Est-Ouest et que ce n’est qu’en 201o que le projet de confier l’étude de cette pénétrante a été confiée provisoirement à un bureau coréen ?
N’est-il pas légitime que nous nous interrogions sur l’absence criarde de la DTP (Direction des Travaux Publics) pour la matérialisation horizontale qui est une obligation à laquelle doit se soumettre cette institution de la république ? Alors qu’elle cède immédiatement à la demande d’un groupe de 10 à 15 personnes qui exigent des ralentisseurs, même si cette action détruit les qualités et le statut d’une voie (cas de la RN 9).
Ces manquements, n’ont-ils pas attiré l’attention du premier magistrat de la wilaya pour rappeler à l’ordre cette direction qui est sous sa responsabilité ?
C’est tout ce qu’elle mérite la wilaya de Bejaia ?
Je préfère m’arrêter à ces questionnements en laissant la place aux visiteurs du blog de rajouter leurs propres observations.
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