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Quand Eugène Daumas raconte la Kabylie. Les traditions ancestrales revisitées

Posté par Rabah Naceri le 30 octobre 2010

Quand Eugène Daumas raconte la Kabylie

Les traditions ancestrales revisitées

          (Par Youcef Zirem). La Kabylie est cette belle région d’Algérie qui fait rêver, qui accueille tous ceux qui veulent se retrouver avec eux-mêmes, faire un voyage dans le temps et l’espace. Ses montagnes, Ses plaines, situées juste devant la mer Méditerranée ont de tout temps exercé une énorme fascination. Le général Eugène Daumas n’a pas échappé à cette attraction quand au 19ème siècle, il parcourt ce pays des hommes libres. « La Kabylie, traditions ancestrales »* est un texte qui arrive à restituer un tant soit peu l’ambiance d’une certaine époque.

          Bien sûr, la Kabylie d’aujourd’hui n’est guère comparable à celle de cette période mais il est bon de voir comment les jours et les hommes ont métamorphosé cette région. L’auteur de ce livre revient sur les différentes fractions kabyles, il essaie également de donner quelques aperçus historiques, plus ou moins réussis. « Nos excursions nous ont fait reconnaitre près d’Akbou des ruines sans importance, et à Toudja, les restes d’un aqueduc romain, quinze ou seize pilastres supportant le conduit qui amenait les eaux de la montagne à Bougie. En somme, ces vestiges de l’occupation romaine semblent moins répandus en Kabylie que dans aucune portion du littoral ; on n’y reconnait point d’ailleurs l’assiette, l’étendue, la magnificence monumentale qui caractérisent de puissantes cités. N’est-il pas permis d’en conclure que la conquête de ce pays fut toujours une œuvre incomplète, même à l’époque des conquérants du monde ? », se demande Eugène Daumas.

          Le général français parle de Bougie comme étant la capitale naturelle de la Kabylie ; même si quand cette ville est occupée par les Espagnols, la Haute Kabylie se désintéresse du sort de cette cité. Le militaire français rappelle également que les Turcs n’exercèrent jamais d’autorité durable en Kabylie. « Le Kabyle travaille énormément et en toute saison ; la paresse est une honte à ses yeux », affirme Eugène Daumas qui constate la proximité et l’amour des Kabyles de la nature.

         « Politiquement parlant, la Kabylie est une espèce de Suisse sauvage. Elle se compose de tribus indépendantes les unes des autres, du moins en droit, se gouvernant elles-mêmes, comme des cantons, comme des états distincts, et dont la fédération n’a pas même de caractère permanent, ni de gouvernement central », constate le général français qui tente de comprendre les codes de cette société qui lui semble tout à fait cohérente. « Les Kabyles, seuls parmi les nations musulmanes, possèdent des codes à eux, dont les prescriptions ne dérivent ni du Coran, ni des commentaires sacrés, mais d’usages antérieurs qui se sont maintenus à travers les siècles », fait-il remarquer. Comme toute la littérature colonialiste, le général français compare le Kabyle à l’Arabe à qui il trouve plein de défauts : la politique de diviser pour mieux régner était à ce moment-là bien en vigueur.

*La Kabylie, traditions ancestrales, éditions Lumières libres, 104 pages, 360 DA.

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Youcef Abedjaoui. Un artiste, un style à réhabiliter

Posté par Rabah Naceri le 22 octobre 2010

EVOCATION

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Contribution de Boualem Bouahmed

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abedjaoui.jpgC’est en secret de ses parents  sous le pseudonyme de  Youcef Abdjaoui  qu’Aliouche Youcef a entamé dans les années cinquante, sa carrière artistique.  Né le16 décembre 1932, au village Ait-Allaouane (Akfadou), son enfance sera partagée entre l’école et les travaux champêtres. La colonisation et son lot d’injustice et de misère faisait que beaucoup de garçons abandonnaient très tôt leurs études pour se consacrer à la vie active et subvenir aux besoins de leurs familles.

À 16 ans, le voilà déjà s’essayant à divers petits métiers, ferrailleur, commerçant… avant de rejoindre comme footballeur, le club fétiche de la Soummam SSSA (société sportive de Sidi-Aich). Il élit domicile à Sidi-Aich, au quartier des docs et continue à vivre d’expédients en rêvant à la concrétisation de son vœu : devenir chanteur. Ayant appris sur le tas et loin des regards courroucés des gardiens des traditions à jouer de la guitare, de la mandole, du luth, il a hâte de mettre en pratique ses connaissances musicales et de se jauger au contact de véritables maitres dans le domaine.

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Rachid Tlemçani : L’enjeu-clé du code communal est la préparation des prochains scrutins

Posté par Rabah Naceri le 7 octobre 2010

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L’enjeu du code communal 

par Rachid Tlemçani

Politologue et professeur à l’université d’Alger

Interview réalisée par Mokrane Aït-Ouarabi

Le docteur Rachid Tlemçani, professeur à l’université d’Alger, a exercé en tant qu’enseignant-chercheur dans plusieurs centres de recherche universitaires, aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis (Harvard, Georgetown University…). Il a à son actif plusieurs publications dans des revues spécialisées  Elections et Elites en Algérie est son dernier ouvrage, publié par les éditions Chihab (Alger). Il revient, dans cet entretien, sur les enjeux de la réforme du code communal.

- A la veille de la promulgation du nouveau code communal, quelle est votre évaluation de l’état des lieux de nos communes et APC ?

Pour qu’on puisse parler de l’état des lieux de nos communes, il faut tout d’abord, au regard de leur délabrement très avancé, se demander si ces communes existent bien réellement, notamment à l’intérieur du pays et dans l’Algérie profonde. Le premier bilan que chacun de nous a fait est effrayant à plus d’un titre : émeutes, fermeture et incendie des sièges, routes barrées, kidnapping des présidents d’APC, élus en prison, ordures à ciel ouvert, rats, moustiques, inondations, gabegie, malversations, corruption…

Il n’y a pas une seule commune sur les 1541 APC qui n’ait pas été secouée par des  émeutes lors de l’affichage des bénéficiaires de logements ou lors d’un autre événement local important. Lorsque la prise de décisions relatives au logement, à l’emploi, au transport public…, se fait de façon très bureaucratique au niveau de la wilaya, sans la participation des élus et des acteurs locaux, il ne faut pas se faire d’illusions : la violence en gestation fera tôt ou tard irruption en investissant la sphère publique, donnant ainsi naissance à des intégrismes de tout bord.

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La qualité de gouvernance en Algérie

Posté par Rabah Naceri le 6 octobre 2010

meslunettes.pngIls ont finalement raison, et nous le savions, ceux qui n’ont pas cessé de dénoncer la mauvaise gouvernance du système algérien qui se traduit par des programmes de développement incohérents et souvent interminables sinon irréalisables. Le désordre social s’amplifie, les villes se ruralisent, les sociétés se déstructurent pendant que les administrations déconcentrées de l’Etat se murent dans des silences inexpliqués au moment où les populations attendent des informations officelles et ojectives.

Nous comprenons aujourd’hui les colères des citoyens qui occupent les places publiques, qui barrent les axes routiers, qui brûlent des pneus… qui, pour revendiquer l’eau potable, qui, pour humaniser les cités, qui, pour revendiquer le désenclavement de tout un village, etc.

Au lieu d’engager une réflexion sérieuse pour dégager des solutions d’urgence afin de désamorcer la tension sociale actuelle et de jeter les bases d’une nouvelle démarche de gestion de la chose publique, le pouvoir nous impose une nouvelle mouture en guise de nouveau code communal qui va, sans aucun doute, réduire davantage les marges de manoeuvres de l’élu au profit de l’administration qui est déjà obsolète.

ledoigt.bmp Lisez l’article ci-dessous

(Par TSA). L’Algérie est loin de briller par sa gouvernance. La dernière publication de l’Indice Mo Ibrahim de la gouvernance africaine classe en effet l’Algérie à la dix-neuvième place sur 53 pays évalués. Elle vient derrière, entre autres, le Botswana (3e), le Cap-Vert (4e), l’Afrique du Sud (5e), le Ghana (7e), la Tunisie (8e), le Lesotho (9e), l’Egypte (10e), le Maroc (14e), la Tanzanie (15e), la Zambie (16e), le Mali (17e) et le Burkina Faso (18e).

Sa gouvernance, toujours selon l’Indice Ibrahim dont les résultats ont été communiqués ce lundi 4 octobre, reste meilleure que celle notamment du Malawi (21e), de la Libye (23e), du Gabon (28e), du Cameroun (35e), du Niger (37e), de la Mauritanie (38e), du Nigeria (40e), de la Côté d’ivoire (44e), du Soudan (48e)… En tête du classement, on trouve la République de Maurice, suivie des Seychelles (2e). En bas du tableause trouve la Somalie (53e).

L’Indice Ibrahim est un classement annuel de l’ensemble des pays africains basé sur la qualité de leur gouvernance. Il évalue la prestation des biens et services publics délivrés aux citoyens par les pouvoirs publics et acteurs non-étatiques. Il utilise plusieurs indicateurs, regroupés sous quatre catégories principales, à savoir Sécurité et Souveraineté, Participation et Droits de l’Homme, Développement Economique Durable et Développement humain. Il intègre dans ses calculs de nouveaux indicateurs liés notamment à la santé publique, l’eau et l’assainissement. Il se veut ainsi le premier instrument d’évaluation de la gouvernance en Afrique permettant aux citoyens, aux pouvoirs publics et aux différents partenaires du continent d’en évaluer les progrès.

La Fondation Mo Ibrahim qui a mis en place cet indice, bénéficie du soutien d’un certain nombre de personnalités de notoriété mondiale issues de différents secteurs. Si elle note une amélioration de la gouvernance en Afrique, la Fondation estime que la manière dont les pays africains sont gouvernés demeure une préoccupation de premier rang.

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Les manuscrits de Cheikh Lmuhub Ulahbib (contribution de Boualem Bouahmed)

Posté par Rabah Naceri le 4 octobre 2010

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Un trésor intellectuel  à  vulgariser

               Les manuscrits de Lmuhub Ulahbib, communément appelés par les spécialistes berbères, Afniq n cccix Lmuhub, ne sont à ce jour connus que de quelques scientifiques et chercheurs berbéristes. Riches, étonnamment variés, ces manuscrits écrits et collectionnés au milieu du 19e siècle, par un érudit de la basse Kabylie, Cheikh Lmuhub Ulahbib, est l’une des bibliothèques privées les plus importantes en son époque de tout le Maghreb. Constituée au départ de quelques mille ouvrages, il ne reste aujourd’hui, de cette précieuse bibliothèque que 570 ouvrages dont seulement 250 sont complets, sauvés in extrémis par les héritiers du Cheikh.

               Menacée de destruction totale par  l’incendie provoqué par l’armée coloniale en 1957, cette bibliothèque laissée à l’usure du temps, ne doit son existence qu’aux efforts d’un héritier qui, depuis 1985, date du rassemblement des pièces dispersées de cette collection, dépoussière, arrange, catalogue, analyse…pour redonner vie à ces documents inestimables. Ainsi, n’aurait été l’archiviste et codicologue Mechehed Djamel-Eddine, héritier et responsable actuel de cette bibliothèque et l’association GEHIMAB (Groupe d’Etudes sur l‘Histoire des Mathématiques à Bougie Médiévale), le nom de Lmuhub Ulahbib et sa collection seraient certainement  totalement tombés  pour toujours dans l’oubli. Acheminée à Bgayet, en 1994, grâce au concours de l’association GEHIMAB, cette collection qui est mise actuellement à la disposition de tous les spécialistes, reste malheureusement inconnue du large public.

               Pluridisciplinaires, les ouvrages qui composent cette bibliothèque touchent  quasiment à toutes les disciplines scientifiques et littéraires : histoire et biobibliographie, sciences du calcul, algèbre et géométrie, science des héritages, astronomie, astrologie, Fiqh (jurisprudence, droit), médecine et science de la nature, disciplines linguistiques, littérature et poésie, philosophie, ettassaouf (mysticisme), el-mantiq (la logique), hadith (traditions du prophète), tefsir (commentaires du Coran)… On y a répertorié  quelques vingt trois disciplines, sans compter les nombreuses copies du Coran et d’autres ouvrages d’importance mineure  touchant aux sciences occultes, aux calendriers, à la correspondance, aux actes notariaux…etc. Les manuscrits de cette collection, écrits en arabe et en berbère touchant à tous les aspects du savoir montre la boulimie scientifique du Cheikh et son esprit encyclopédique.

               Les documentalistes qui se sont intéressés jusque-là à cette bibliothèque pensent que les manuscrits de langue berbère et de mathématiques sont de loin les plus importants. Djamil Aissani et Djamel Eddine Mechehed par leurs travaux codicologiques et de catalogage ont permis de faire un peu de lumière sur cette bibliothèque précieuse qui mérite une vulgarisation plus large car ces manuscrits intéressent autant le chercheur que le simple lecteur.

               Fenêtre permettant de faire une incursion intellectuelle dans la vie des siècles passés, de découvrir les travaux d’érudition notamment de la Kabylie, les manuscrits de Lmuhub Ulahbib doivent impérativement être édités graduellement  pour les « démocratiser ». Le Cheikh lui-même en a fait une de ses exigences : « Mes ouvrages (…) rédigés, copiés ou achetés (…) doivent servir à  ceux qui possèdent des connaissances et à ceux qui recherchent le savoir, et  j’interdis tout ajout ou rature », note-t-il de sa propre main.

Biographie du Cheikh Lmuhub Ulahbib

               Ulahbib Mohamed Lmuhub ben Lbachir ben Tayeb ben Ali ben Ahmed ben Zarruk dit, cheikh Lmuhub Ulahbib, est né en 1822 au village Tala Uzrar du douar Beni Wartilane, en Basse Kabylie. D’origine maraboutique, sa famille,  comme  le note le savant El wartilani dans son récit, la « Rihla », comptait plusieurs lettrés. La zaouïa de Cheikh Ahhedad, la zaouïa de Takaât (Seddouk) et la zaouïa d’Isahnounen, ont été les prestigieuses écoles de l’époque où le jeune Lmuhub a passé toute sa jeunesse et a acquis son savoir.

               Ses études terminées, et ayant acquis le titre de Cheikh, il retourne à son village natal pour exercer le métier de Muphti et s’adonner à sa passion favorite : l’écriture et la collection de livres. Esprit encyclopédique, il écrit plusieurs ouvrages touchant à divers domaines du savoir : fiqh, commentaires du Coran, contes, poésie, astronomie, mathématiques, médecine traditionnelle…aidé par son père, il entame l’œuvre monumentale de sa vie : la constitution de la plus grande et la plus riche collection familiale de livres du pays en son époque. Devenu une  personnalité  régionale importante, consultée par tout le monde, il sera considéré par la France coloniale comme élément dangereux. Emprisonné et placé sous résidence surveillé lors de la révolte de 1871, il continue à produire, à correspondre avec les personnalités de son temps, à conseiller les siens et à collectionner des manuscrits. Il meurt en laissant à la postérité, une œuvre que des scientifiques occidentaux qualifient de « précieuse » et « d’excessivement rare ».

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Place au rire

Posté par Rabah Naceri le 2 octobre 2010

Juste pour rire ! On m’a souvent dit qu’il faut éviter d’être trop sérieux dans la vie parce que cela fait le lit du stress, et comme le rire est une excellente thérapie, alors je cède la place à l’humour en vous publiant une blague que je viens de recevoir. J’espère qu’elle vous plaira.

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murlamentations.jpgUne jeune journaliste de CNN avait entendu parler d’un très, très vieux juif qui se rendait deux fois par jour au mur des lamentations, depuis toujours.

Pensant tenir un sujet, elle se rend sur place et voit un très vieil homme marchant lentement vers le mur. Après trois quarts d’heure de prière et alors qu’il s’éloigne lentement, appuyé sur sa canne, elle s’approcha pour l’interviewer.

« Excusez-moi, monsieur, je suis Rebecca Smith de CNN. Quel est votre nom ? »

« Moshé Rosenberg » répond-il.

« Depuis combien de temps venez-vous prier ici ? »

« Plus de 60 ans » répond-il.

« 60 ans ! C’est incroyable ! Et pourquoi priez-vous ? »

« Je prie pour la paix entre les Chrétiens, les Juifs et les Musulmans. Je prie pour la fin de toutes les guerres et de la haine. Je prie pour que nos enfants grandissent en sécurité et deviennent des adultes responsables, qui aiment leur prochain… »

« Et que ressentez-vous après 60 ans de prières ? »

« … J’ai l’impression de parler à un mur ».

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