Enfin…
la forêt de l’Akfadou en voie de promotion en
Parc Naturel Régional
Une procédure de classification du massif forestier de l’Akfadou, situé à 70 km à l’ouest de Bgayet, en parc naturel régional (PNR) a été engagée récemment par la wilaya, en concertation avec la conservation des forêts, initiatrice d’une étude exhaustive de faisabilité qui vient soutenir une ancienne étude de classement qui n’a pas abouti.
La démarche vise à préserver et valoriser ce territoire, doté d’un patrimoine naturel exceptionnel, mais qui se trouve toutefois soumis à diverses agressions dont les défrichements, la coupe d’arbres, l’extraction de pierres et les constructions illicites (j’ai déjà publié un article où j’ai dénoncé les coupes sauvages de bois, les défrichements, etc).
Le rang de PNR (Parc Naturel Régional) va lui conférer un statut juridique, des moyens, et un programme d’action dont la convergence va lui permettre d’assurer une gestion adaptée des milieux naturels et des paysages, de contribuer à un meilleur aménagement de son territoire et favoriser un équilibre entre les enjeux environnementaux et son développement socioéconomique et culturel, comme le suggère les orientations du développement durable.
Déjà, PNR, en 1925, ce massif s’étend sur une superficie de 56700 hectares et intègre une dizaine de communes. Il jouit d’un peuplement floristique et faunistique de premier ordre, dont beaucoup d’espèces ont disparu ou en voie de l’être.
Cet étendue boisée renferme tout un cortège d’essences forestières dont les plus dominantes restent le chêne dans ses diverses déclinaisons (zen, afarès, liège, et vert), l’érable de Montpellier, le peuplier blanc et l’If.Quant aux autres espèces floristiques, elles concernent, le châtaignier, le sapin de Numidie et le cèdre de l’Atlas notamment.
A ce patrimoine s’ajoute également quatre zones humides (Lac Noir, Alsous, Alma, et Ouroufel) et de multiples sites historiques, dont des ruines romaines, à l’entrée de l’Akfadou, et le poste de commandement de la wilaya III historique.
La région offre, par-dessus tout, des paysages naturels et variés d’une rare beauté. C’est une fenêtre ouverte autant sur la vallée de Acif El Hammam, le Djurdjura et la haute vallée du Sébaou, que sur la vallée de la Soummam.
Aussi son classement, outre le fait qu’il viendra compléter le parc national de Gouraya à l’Est et celui du Djurdjura à l’ouest dont il servira, en définitive de corridor écologique, va favoriser une série d’activités touristiques et, par ricochet, l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines par la création de postes d’emploi et une source de revenus non négligeable pour les communes avoisinantes.