Une fondation pour Mouloud Kacem Naït Belakcem

Posté par Rabah Naceri le 30 avril 2009

Béjaïa Un colloque sur l’œuvre du défunt s’est ouvert hier à la Maison de la culture.

Mehri présidera la future fondation Mouloud Kacem

Les Kabyles qui ne l’aimaient pas beaucoup, retiennent surtout qu’il fut chargé de la généralisation de la langue arabe et président du Conseil supérieur de celle-ci.

Une fondation Mouloud Kacem Naït Belkacem sera prochainement créée.

Né le 6 janvier 1927 à Belyabel, dans la région d’Ighil-Ali, Mouloud Kacem Naït Belkacem fut surtout une sorte d’idéologue du régime Boumediène.

(Par Amastan S). L’annonce en a été faite à la Maison de la culture Taos Amrouche de la capitale des Hammadites lors de l’ouverture officielle de la rencontre intitulée “Mouloud Kacem Naït Belkacem et le dialogue de civilisations et de religions à la lumière des rencontres de la pensée islamique”. Cette manifestation culturelle, qui se poursuivra aujourd’hui, est organisée, sous la haut patronage du président de la  République et du ministère de la Culture, par l’association Mouloud Kacem Naït Belkacem de Béjaïa en collaboration avec la direction et la Maison de la culture ainsi que l’APC.

L’événement majeur de cette rencontre nationale est incontestablement l’annonce faite par le représentant du ministère de la Culture, à savoir le dépôt d’un agrément au niveau du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pour la future fondation Mouloud Naït Belkacem, avec comme président élu, Abdelhamid Mehri.  D’ailleurs, c’est ce dernier qui procédera à l’ouverture officielle des travaux de cette rencontre nationale après les allocutions des organisateurs, du wali de Béjaïa, Ali Bedrici, qui, après avoir relaté le parcours de Mouloud Kacem Naït Belkacem, rappellera que cette personnalité disparue le 27 août 1992 était un enfant de la région.

Quant à Abdelhamid Mehri, élu pour présider la future fondation Mouloud Kacem Naït Belkacem, il évitera de faire des répétitions en insistant beaucoup plus sur la pensée du disparu ainsi que ses prises de positions, personnelles puisqu’il l’a connu du temps où il était étudiant à l’université Zitouna de  Tunis. Par ailleurs, Abdelhamid Mehri a tenu à rendre hommage à l’association locale Mouloud Kacem Naït Belkacem de Béjaïa tout en soulignant  : “Cette association ne doit plus se cantonner à Béjaïa car Mouloud Kacem Naït Belkacem était une personnalité nationale”.

Le programme de la journée d’hier était composé d’une série de conférences-débats de personnalités universitaires du territoire national.

D’autres communications similaires sont prévues pour aujourd’hui. Mais, le plus important sera la synthèse des recommandations qui seront faites, lors travaux de ces deux journées en attendant l’agrément de la fondation Mouloud Kacem Naït Belkacem.

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Je vous insère ci-dessous le lien pour les personnes qui seraient intéressées de lire l’allocution du président de la république à l’occasion du colloque sur le penseur Mouloud Kacem Naït Belkacem.

http://lalgerieengrand.dzblog.com/article-106087.html

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A. Bouguermouh réalise le 1er film en langue kabyle

Posté par Rabah Naceri le 29 avril 2009

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réalisateur du premier film en langue kabyle

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Entretien réalisé par Mohand-Saïd Amazigh

Il y a eu beaucoup d’intellectuels autour de Tamazight. Maintenant, il faut passer à l’action. Il ne suffit pas de prononcer des discours, mais il faut donner les moyens nécessaires pour son épanouissement. Il ne faut pas oublier le sang qui a tant coulé, et les affres des prisons durant des décennies, rien n’a été donné, mais Tamazight a été arrachée après tant de luttes et de sacrifices.

bouguermouhabderahmane.jpg La Dépêche de Kabylie : A. Bouguermouh comment va la santé après les rudes épreuves que vous venez de subir ?

 Abderrahmane Bouguermouh :

… Eh oui, doucement, doucement, je reprends le rythme, mais quoi qu’il en soit, ce n’est pas comme avant, je me déplace de chambre en chambre.

Apparemment, la radio nationale Chaîne II vous prépare un vibrant hommage pour la fin de ce mois d’avril 2009 : qu’en pensez-vous ?

En fait, au début, je n’étais pas tellement chaud pour répondre à l’invitation, mais en réfléchissant à tout ce que cette radio a donné pour la culture, la langue et l’identité Tamazight et même pour moi,- elle a toujours  était d’une grande honnêteté-… Je me suis dit, après tout je peux dissocier la télévision de la radio. Je les remercie d’avoir pensé à moi.

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Tinebdar s’investit dans la communication moderne !

Posté par Rabah Naceri le 27 avril 2009

meslunettes1.pngUn grand bravo à la commune de Tinebdar qui, avec peu de moyens et beaucoup de bonne volonté, compte sortir de l’anonymat en s’investissant dans cette nouvelle technologie de communication.

Félicitations aux initiateurs tout en espérant que les autres communes de toute la wilaya suivent dans cette voie.

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L’APC de Tinebdar fait un indéniable effet de communication en direction de ses administrés.

Outre un bulletin semestriel dont le numéro zéro vient de paraître, la municipalité s’est aussi dotée d’un site web

www.tinebdar.com .

Les réalisations de l’APC et les portraits des hommes issus de la région sont à l’honneur.

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Le mouvement associatif se prend en charge

Posté par Rabah Naceri le 27 avril 2009

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Sur initiative de l’association Aourir Ath Hsayen, le centre culturel d’Akfadou a abrité, les 23 et 24 avril derniers, un stage de formation au profit d’une quinzaine d’associations, tous caractères confondus.

(Par Boualem B.). Animées conjointement par Mme Galleze Ouiza, consultante en management public, et Mme Haddadou Tassadit de la Fondation Konrad Adenauer, ces journées de perfectionnement on eu comme principal objectif d’inculquer aux participants la notion d’efficacité et de logique pragmatique dans la conduite de leurs associations respectives. Les communications présentées et suivies d’exercices d’application ont tourné essentiellement autour des techniques de marketing et de publicité utilisées par les associations pour favoriser leur ancrage dans la société, ainsi que des procédures relatives à la gestion de projets associatifs. Adopter un projet (musée kabyle, maison écologique…à titre d’exemple) c’est non seulement un facteur de mobilisation et de visibilité mais un signe d’efficacité. Aussi, la méthodologie de montage de projets, de sa phase diagnostic à la phase évaluation, a-t-elle été étudiée sous tous ses aspects.

Il faut savoir concevoir un projet, le mettre en œuvre, l’évaluer et faire des réajustements et des réadaptations en fonction des besoins ; il faut établir des ponts avec des partenaires où qu’ils se trouvent pour concrétiser ses projets ; il faut revoir le fonctionnement des associations, le régulariser et l’optimiser… Plusieurs recommandations ont été formulées à ce propos, pour que le renouveau du mouvement associatif dans la région se réalise. Un manuel des associations a d’ailleurs été distribué dans ce cadre à tous les participants pour s’en inspirer et rentabiliser au mieux leurs activités. Les membres des associations ayant bénéficié de cette formation (Fondation cheikh El Mahdi, Afous d’Aït Amara, Tafrara d’Aït-Allouane, association Ziwi, association Tizamourine, Tadukli Mezgoug…) étaient unanimes dans leur appréciation positive de la rencontre. « J’espère que les fruits de cette formation seront visibles dans un proche avenir » nous déclare Laaziz Ghouar, le président de l’association organisatrice. Enthousiasmés, les participants se sont déjà donnés le mot pour la création d’une éventuelle fédération qui va donner plus d’épaisseur à leur travail.

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Environnement. Menace sur la ville

Posté par Rabah Naceri le 26 avril 2009

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Les décharges sauvages salissent l’image de Béjaïa.

Le phénomène des décharges sauvages prend de l’ampleur à travers les grosses agglomérations de la wilaya de Béjaïa. L’incivisme des citoyens, conjugué au laisser-aller des autorités en charge de la préservation de l’environnement a accentué le problème. Des décisions urgentes doivent être prises pour juguler le phénomène car l’été approche à grands pas.

dcharge.jpg(Par L.H). Considérée pourtant comme l’une des plus belles wilayas du pays eu égard aux nombreux sites naturels qu’elle abrite, Béjaïa est en bute à de nombreux problèmes conséquents au comportement incivique des citoyens et au laisser-aller observé ces dernières années en matière de gestion de l’environnement. La ville et ses agglomérations, de l’avis de leurs propres habitants et des nombreux visiteurs qui s’y rendent, tendent à devenir de plus en plus sales, et le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur. Outre les phénomènes sociaux qui enlaidissent les rues de la cité (mendicité et autres fléaux sociaux), il y a lieu de relever le problème récurrent des décharges sauvages qui prolifèrent à tout-va à l’intérieur du tissu tout comme dans les campagnes, le plus souvent en bordure de route.

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Arezki Abboute. Mémoires d’un détenu d’Avril 80

Posté par Rabah Naceri le 25 avril 2009

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Le livre-témoignage d’un détenu d’Avril 80.

Arezki Abboute, l’un des principaux animateurs du MCB, vient de lever le voile sur sa première arrestation de 1980 et sur les souffrances qu’il a endurées en prison dans son livre « Avril 80 : un des 24 détenus témoigne ».

(Par H. Aït El-Djoudi). L’auteur vient en effet de procéder à la vente dédicace de ce livre-témoignage à l’issue de la conférence qu’il a animée récemment à la maison de jeunes Abderrahmane Farès d’Akbou à l’occasion de la commémoration du 29e anniversaire du printemps berbère. Un manuscrit qu’il a du imprimer clandestinement dans la mesure où, souligne-t-il, aucune maison d’édition n’a voulu prendre le risque de produire et diffuser pour des raisons, on s’en doute, liées à certains passages du livre que le Pouvoir pourrait considérer comme subversifs. « Je voulais dire que je suis un être humain. J’ai eu peur, j’ai décrit cette peur pour ma famille après avoir vu des choses monstrueuses en prison. J’ai essayé d’en parler car j’ai été victime de tortures dans un pays où on a déjà souffert de la torture lors de la guerre de révolution », affirmera M. Abboute tout en insistant sur sa reconnaissance « à tous les anonymes qui font avancer les causes loin des caméras et des feux de la rampe ».

L’auteur du récit mentionne avoir longtemps hésité à témoigner de peur de ne pas trouver les mots pour dire sa détresse et ses angoisses et « faire entendre au lecteur les bruits assourdissants du silence des cachots ». Convaincu du combat qu’il menait en étant étudiant à l’université d’Alger dans les années 70, ce natif de Azazga continuera de lutter pour la survie de la langue amazighe en sa qualité d’enseignant à l’université de Tizi Ouzou. Il finira par être arrêté quelques jours après l’interdiction de la conférence que devait animer Mouloud Mammeri le 10 mars 1980, pour distribution de tracts subversifs et appartenance au Front Uni de l’Algérie Algérienne ( FUAA) auquel il a adhéré en 1978. Il racontera dans son témoignage avec moult détails et flash-back sur son parcours personnel, une incarcération représentant, sans doute, les pires moments de sa vie dans les prisons de Blida, Boufarik et Berrouaghia.

C’est en prison qu’il apprit que toute la Kabylie s’est mobilisée pour exiger la libération de tous les détenus d’opinion et la reconnaissance de la langue amazighe lors de nombreuses manifestations de rue. Arezki Abboute fut arrêté une seconde fois le 5 juillet 1985 et condamné à 3 années de réclusion criminelle pour atteinte à la sûreté de l’Etat et dût purger sa peine dans les pénitenciers de Berrouaghia et Tazoult Lambèse. Aujourd’hui, il aurait souhaité que les acquis soient arrachés avec moins de heurts et de douleurs. « Nous avons payé un lourd tribut pour obtenir Tamazight langue nationale. Faisons en sorte de ne pas devoir consentir un prix aussi fort pour son inéluctable officialisation », ajoutera notre interlocuteur

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Qui bloque la refonte du code communal et du code de wilaya ?

Posté par Rabah Naceri le 24 avril 2009

Quel rôle joue l’élu local ? 

Parmi les projets les plus anciens qui ont fait couler beaucoup d’encre, susciter des débats et bénéficier de promesses des plus haut responsables de l’Etat figure celui de la refonte des codes communal et de wilaya. En me fiant à ma mémoire, la première action revendiquant  cette refonte remonte au début de l’année 1998 sous l’initiative de cinq présidents d’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) dont je fais partie. Cette initiative a été brisée par l’ancien ministre de l’intérieur de l’époque qui a organisé en un temps record trois séminaires régionaux dont le thème central était la refonte de ces deux codes.

Un avant-projet du code de wilaya fut expédié aux assemblées de wilaya pour débat et faire des propositions. Cet « avant-projet » réduisait honteusement les prérogatives des élus jusqu’à ne rien représenter du tout s’il venait à être entériné. La wilaya n’Bgayet a rejeté en bloc cet « avant-projet » et a dénoncé la fuite en avant des pouvoirs publics qui empêchent l’implication effective des élus locaux dans le processus de développement local et régional.

Entre-temps, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et d’autres mandats se sont succédés dans les conditions que nous connaissons (mandat Taïwan, élections partielles pour la Kabylie…) sans pour autant que ces codes ne soient amendés. A l’approche des législatives de 2007, plusieurs hauts responsables ont promis publiquement que le premier dossier qui sera soumis à la future Apn sera celui des deux codes. Cette promesse a été faite, avec insistance, par Monsieur Belkhadem en sa qualité de premier ministre et par d’autres ministres d’Etat. Mais le peuple a compris que cette promesse -qui est une supercherie de plus- a été faite pour convaincre les électeurs à aller voter pour élire leurs députés. La preuve est là aujourd’hui, deux années après la mise en place de la pseudo-apn composée de mal-élus sans que ce projet ne soit débattu. De plus, aucun des candidats aux présidentielles n’a fait allusion à la refonte de ces deux codes alors alors qu’ils sont indispensables si véritablement on veut développer le pays et associer les représentants légitimes du peuple qui sont les mieux informés sur les besoins des citoyens.

Aujourd’hui, les élus locaux supportent le lourd poids de la responsabilité mais sans avoir le pouvoir pendant que l’administration détient le pouvoir sans avoir de responsabilité. De ce fait, l’élu ne pourra jamais répondre ni de prendre en charge de manière effective les aspirations des citoyens. La dernière prérogative des élus locaux qui concerne les attributions de logements sociaux leur a été retirée sur décision du ministère de l’intérieur pour la confier au chef de daïra qui, souvent, ne connait pas les citoyens méritants et ceux qui ne le sont pas mais qui arrivent toujours à passer entre les mailles du filet.

Cette situation, quelque peu comique, engendre souvent des foyers de tension entre les institutions élues et l’administration qui élargit la fracture entre les citoyens et les institutions de l’Etat. Le plus comique de l’histoire, c’est que les candidats, aussi bien des formations politiques que des indépendants, se disputent les sièges au sein des assemblées communales que dans l’assemblée de wilaya alors que les prérogatives sont réduites au point où l’élu ne vient que pour réchauffer le siège ou bien il y a d’autres intérêts personnels inavoués qui motivent leur démarche.

Il est temps, sinon urgent, que ces codes soient révisés sérieusement pour permettre aux élus locaux de s’impliquer dans le développement et d’associer la société civile à la vie de la cité pour son apprentissage à une démocratie participative. Cette nécessité ne doit souffrir d’aucun retard si réellement les pouvoirs publics sont animés de cette volonté politique de mettre fin au bricolage et de s’inscrire dans ce combat contre le sous-développement et de contribuer dans la stabilité de notre pays.

Aux dernières nouvelles, une table ronde sur les prérogatives des élus  aurait été organisée au Forum d’EL Moudjahed. J’espère que nous aurons droit aux conclusions et aux avis des participants.

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L’indépendance de la justice. Entre discours et réalité

Posté par Rabah Naceri le 23 avril 2009

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Le président face a ses engagements.

Le dur pari de libérer la justice du politique.

Le président Bouteflika a promis de se mettre au chevet de la justice qui, de l’avis des spécialistes, souffre de nombreux maux. Les pressions de la tutelle, la précipitation dans la prise de décision et la corruption sont quelques-unes des plus grandes plaies de la justice algérienne.

(Par Amel Blidi). L’indépendance de la justice existe, pour l’heure, uniquement dans les discours officiels. Il est rare que la parole soit donnée à ceux qui exercent quotidiennement dans les palais de justice à l’exemple des magistrats, greffiers, avocats, huissiers, experts judiciaires… Le bâtonnier d’Alger a déclaré, dans l’une de ses interventions médiatiques, que le sentiment d’injustice serait de l’ordre de 80%.

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Tamazight, un bien commun

Posté par Rabah Naceri le 21 avril 2009

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lelogoberbere.bmp (Par Amine Lotfi). Tamazight est le bien commun de tous les Algériens, au-delà des ancrages territoriaux ou linguistiques. C’est une langue qui, dans la variété de ses expressions, transcende l’espace des terroirs – avec ce que cela peut supposer d’enfermement dans la singularité – pour s’élever au stade majeur de la cohésion identitaire de la nation. La reconnaissance et la consécration de Tamazight sont des avancées déjà significatives, mais dont l’ampleur ne pourra être mesurée que lorsque la langue aura la valeur d’usage la plus étendue. A ce titre, nul ne peut douter que c’est d’abord l’école algérienne qui donnera à Tamazight tout son retentissement pédagogique, car c’est une langue qui, à travers ses constituants, même les plus divers, peut être enseignée. Il ne serait pas compréhensible que l’anglais, l’espagnol, ou l’allemand soient plus aptes à être appris que Tamazight, qui représente pour les Algériens un lien identitaire. Sans que pour autant les notions de compétititon ou de concurrence inter-linguistiques entrent en ligne de compte. Si la possibilité est donnée de pouvoir lire Goethe, Shakespeare ou Cervantes dans le texte, pourquoi n’en irait-il pas autant pour Mohand Si Mhand, ou la belle poésie de Matoub Lounès ou Lounis Aït Menguellat ? Une langue est vivante lorsque elle est partagée.

Tamazight peut être érigé en vecteur d’apprentissage pour peu que les institutions qui ont la mission d’élargir son implantation dans les sphères d’acquisition du savoir mettent cette langue en adéquation avec les progrès de la science et des technologies nouvelles. Il est évident que cela ne se fera pas du jour au lendemain, car pour en arriver à l’évolution qui est aujourd’hui celle de Tamazight, il a fallu un combat sur la longue durée. Les avancées restent donc relatives mais appréciables au regard de résistances fortes et de réticences qui persistent encore. En fait, la promotion, la préservation de Tamazight, son inscription dans le champ pédagogique, ne se suffiraient pas à elles-mêmes si la langue n’était pas appuyée par un sentiment de vivre ensemble librement consenti à l’échelle d’une nation. C’est l’école qui a la capacité de forger ce sentiment du vivre ensemble qui est avant tout une posture d’appartenance entre citoyens d’un même pays qui ne peuvent pas avoir de complexes à s’exprimer dans une langue qui les rassemble plutôt qu’elle ne les divise. Il est important, pour cela, que la langue échappe aux pièges d’une radicalité à la finalité souvent politicienne.

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Une académie et un conseil supérieur pour l’enseignement de Tamazight

Posté par Rabah Naceri le 18 avril 2009

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(Par D.R). Dans le cadre de la promotion de Tamazight, une académie et un conseil supérieur pour l’enseignement de cette langue vont être créés prochainement.Le centre de recherche d’enseignement de Tamazight ne sera pas placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur comme le demandent les responsables de ce centre, et le changement s’effectuera au niveau  du statut.

Cette modification va permettre de  recruter des professeurs de haut rang qui pourront effectuer des recherches. « Cet institut de Tamazight n’est pas destiné uniquement à la recherche mais aussi à la pédagogie », a indiqué Boubakeur Benbouzid, ministre de l’Education nationale, en marge de la cérémonie de remise des prix aux trois concours nationaux de dessin sur la tragédie palestinienne, les meilleures  interprétations du chant patriotique « Ya chahid el watan » et de l’hymne national algérien.

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