L’histoire règle ses comptes

Posté par Rabah Naceri le 6 décembre 2008

Le point.

L’Histoire règle ses comptes

(Par Bachir Benhassen).Dans un contexte où il est devenu apparent que la classe politique supérieure n’a jamais été unie, contrairement au slogan qui n’en était qu’un durant toute la période du parti unique,  à savoir celui qui décrivait une situation erronée, « unité de pensée , unité d’action », comment pouvoir rétablir la cohésion d’« en bas » quand c’est d’Abord celle d’ « en haut » qui va mal ? pouvoir.jpgDans ces conditions de dispersion aussi bien en haut que d’en bas, ni l’Alliance ne peut être consistante, ni l’opposition ne peut l’être également. Tous les acteurs encartés, à tous les niveaux, à la direction des partis ou comme simplement militants, sont fictifs par rapport à ce qui s’entreprend et se réalise, par rapport à toutes les polémiques actuelles menées par ceux desquels avait dépendu le sort du pays. Ceux qui se rentrent dedans maintenant, et ceux qui probablement ne devraient pas tarder de se joindre à la partie, car cités par les protagonistes, font peut-être faire entrer en conjonction à la fois leur désir de procéder à des règlements de comptes tardifs, (tard, mais pas trop tard) et de satisfaire leur besoin de libérer leurs consciences, car ils doivent sûrement en avoir des raisons.  Parce qu’ils ont été en même temps des officiers supérieurs, très supérieurs de l’armée, dans ses deux versions successives, armée de libération et armée nationale, et en même temps des dirigeants du FLN, celui actuel tentant à chaque fois de valider la thèse selon laquelle, il  n’y a pas eu trois FLN, à savoir celui de la guerre, celui de l’indépendance, et celui du multipartisme, mais un seul, la réponse de ce dernier devrait être attendue pour clarifier les «  choses », ou alors il devrait se taire à jamais. Où le FLN a été un acteur, il devrait s’en expliquer, ou il n’a été qu’une couverture, il devrait en tirer les leçons et s’y conformer. Cependant, bien qu’elles apparaissent répondre plutôt à des soucis liés à des déculpabilisations, de part et d’autre, car qui estimerait n’avoir jamais commis des erreurs, notamment dans un système où ce n’était pas la démocratie qui légitimait les présidents, et idem pour tous les dirigeants politiques, les interventions assimilées à des explications tardives, assorties de règlements de comptes également tardifs, sont des contributions à l’écriture de l’histoire. Les historiens procèderont à des recoupements car ils ne prennent pas pour argent comptant tout ce qui se dit et d’ailleurs cela ne fait pas partie de leur tradition de tout prendre à la lettre. A voir comment la presse écrite a accordé une large, une très large couverture aux déclarations des anciennes hautes personnalités militaires et politiques, alors que les partis politiques sont passés en zone secondaire, les craintes d’une réémergence de la même situation que celle connue durant le début de la décennie 90 dans le cas d’une réouverture totale du champ politique, sont-elles encore fondées? Les partis existants, en tout cas, du fait du manque d’opportunité de « vendre » leurs idées ou de construire des liens de confiance avec les populations, glissent irréversiblement vers la zone de leur oubli, de leur effacement des mémoires des populations;

65 Réponses à “L’histoire règle ses comptes”

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  1. Anonyme dit :

    rien à ajouter

    Une paix durable ou précaire
    bachir
    Lorsque le terrorisme n’est pas encore éradiqué, peut on dire qu’il y a eu Gaspillage de l’usage stratégique des moyens de force ? Limites à l’efficacité imposées par la nature du système politique ?
    Entre les exigences de la justice et celles de la raison motivées par la course derrière la paix, entre les exigences de la mémoire pour exhorter le retour des démons et la nécessité de l’oubli pour organiser la cohabitation et les projections dans un avenir qui ne peut être que collectif, Il y a l’impérieuse obligation de solder le passé de tout compte pour que n’en subsiste plus les éléments d’un déséquilibre.
    La paix ne doit pas constituer une paix armée où le vainqueur devrait constamment être en posture d’une étroite surveillance du vaincu, car ce dernier quant à lui sera constamment en position de prendre sa revanche.
    Possible un retour à la paix qui soit le résultat d’une démarche exclusivement pacifique qui exclue le passage par le recours à l’emploi des moyens de force ? Possible une paix qui soit le résultat exclusif de l’emploi des moyens de force sans le recours au dialogue ? Les deux démarches, prises séparément, dans le cadre du système politique actuel, n’ont pas abouti comme leur combinaison n’a pas non plus abouti. Loin d’être tout à fait négatifs, les résultats n’en sont tout de même pas tout à fait positifs. Si les populations ne sont pratiquement plus ciblées comme avant, il n’en est pas de même i pour les forces de sécurité.
    On dit souvent que de la coupe à la lèvre, il y a un long chemin à faire. On peut en dire autant du début de la mise en œuvre de la charte jusqu’aux décantations nécessaires à l’oubli. La distance s’exprimerait peut être en termes de générations et non de temps puisqu’il est visible le constat que les familles victimes du terrorisme sont déterminées à continuer à revendiquer.
    Il est sans doute vrai que remonter aux origines de la tragédie reviendrait à entretenir la fracture et peut être même à élargir celle-ci, de même que débattre du fait de savoir qui a gagné et qui a perdu participerait du même objectif. Mais ne pas du tout en parler comporte le risque de ne pas en tirer les leçons pour l’avenir, car ce qui compte le plus est bien d’éviter pour toujours la résurgence de virus aussi diviseurs et même mortels pour la cohésion nationale.

  2. Anonyme dit :

    Bachir Medjahed

    Y rester ou y monter à tout prix
    Bachir Medjahed
    Des limites au travail des cinq constitutionnalistes ? Bien sur que des limites sont à fixer à leur travail. A quoi vont servir les orientations du président ? Quelles constantes nationales si on se réfère à feu Boudiaf selon lequel il n’’y a pas de crise de constantes mais il y a plutôt crise des valeurs?
    Pour paraphraser feu Boudiaf, il n’y a pas de crise de constitution, il y a par contre une crise d’application. La constitution accorde la pluralité au syndicalisme. Et pourtant, le président lui-même affirme ne reconnaitre que l’UGTA. Elle consacre la séparation entre la religion et la politique. Or, des partis dits islamistes sont reconnus pour les intégrer dans la participation à la course au pouvoir. Ce ne sont pas des associations qui ne vont pas quitter le champ religieux, non, ce sont des partis politiques qui sont à cheval entre le champ politique et le champ religieux. Les politiques sont dans la religion et ceux qui se disent religieux sont dans la politique. Pourquoi courir derrière le pouvoir si ce n’est pour sortir soi même de la crise ?
    En fait, ce sont tous des politiques. Les uns sont déjà au pouvoir et les autres veulent les en déloger. Ils auraient très bien pu s’entendre si les seconds avaient su négocier un partage du pouvoir avec les premiers.
    Quand vous êtes déjà au pouvoir, (depuis bien trop longtemps), au point où c’est vous l’Etat, accepterez vous que des « barbus » ( ou des « démocrates ») viennent et vous ordonnent de rentrez chez vous ? A partir de ce moment, vous ne pourrez plus prendre le téléphone pour donner des ordres. Vous n’existez tout simplement plus.
    Ceux qui veulent monter au pouvoir veulent exister. Comme la politique est éradicatrice à la fois des idées contraires, ou autres, et même des personnes qui réfléchissent autrement, ces nouveaux pouvoirs feront en sorte que vous n’existerez plus. Alors, c’est vous ou c’est eux ?
    Pour en revenir à la constitution, celle-ci va consacrer la démocratie, l’Etat de droit, les libertés publiques. Ces valeurs sont contenues dans les constitutions révisées. Elles seront reconduites dans la nouvelle constitution. Faudrait il s’en glorifier à nouveau, une quatrième fois depuis octobre 88 ?
    Dès lors que l’on reconduira les attributions et missions du parlement, cela suffira t il pour que le contrôle parlementaire place l’exécutif sous examen permanent, et parfois ponctuel quand se révèlent des allégations de dépassement, de déviation… Mais le fait majoritaire biaise souvent cette mission de contrôle et place la majorité dans une position d’étouffement des propositions de contrôle présentées par l’opposition parlementaire minoritaire. La majorité œuvre à réduire la minorité à son impuissance législative. Cette majorité sera soumise comme elle l’a toujours été à l’exécutif.

  3. Anonyme dit :

    Bachir Medjahed te dit

    Que voyons nous à l’horizon ?
    Bachir Medjahed
    La fin prochaine de la dépendance du pétrole pour les pays qui en possèdent ? C’est une ligne qu’on voit à l’horizon. Plus on s’en rapproche, plus on s’en éloigne. La relance de l’économie ? Un Jour, peut être. Pas une minute de plus. La soudure des fractures ? Ni celle des fractures sociales, ni celle des fractures politiques.
    Des perspectives heureuses pour l’unité nationale ? On peut fermer les yeux et dire que tout ira bien pour nous, comme le disait bien un ancien président, à savoir que même si le monde entier entre en crise, notre pays ne connaitra pas de crise. Il ne s’agit pas d’assombrir l’image du futur, mais de provoquer la réflexion en regardant dans le miroir.
    Depuis que le terrorisme s’est investi dans les pays arabes, depuis que ceux qui pensaient ou voulaient faire croire que le terrorisme ne peut pas avoir prise chez eux mais ont subi effectivement le « printemps arabe », la fin prochaine de toute violence d’où qu’elle vienne, sous quelle forme qu’elle se produit n’est pas encore bien visible. Aucun signe. On l’annonçait depuis très longtemps, trop même, et plus personne n’ose faire des redites.
    Relever le défit de la paix? C’est quoi la paix ? Entre ceux qui se combattent par les moyens militaires ? Ceux qui ne « se piffent pas « dans le champ politique? Les moyens militaires ont peut être atteint leurs limites dans le cadre du système politique actuel. La réconciliation également. La combinaison des deux également. Tenter le dialogue ? Qui avec qui et qui contre qui ? Non seulement le dialogue est en crise mais il peut être lui-même un facteur d’aggravation de la crise. Quand a-t-il été un jour un facteur de sortie de crise ?
    Pourquoi dans tous les pays arabes, des élections n’ont-elles pas pu aboutir à ramener la paix et relancer tous les processus de sortie de crise sur tous les plans ? Tous les défis demeurent encore à relever sous peine de ne plus parvenir à mobiliser toutes les forces disponibles. Une continuité à assurer ? Une rupture à opérer? Les concepts de continuité et de rupture n’ont jamais fait le consensus. Seulement des exploitations politiciennes.

  4. Anonyme dit :

    je ne suis pas un anonyme

    Logique de puissance face à une logique de dialogue

    Bachir Medjahed

    Pourquoi cela devrait il être une surprise de découvrir soudainement qu’il y a des jeunes qui s’estiment déjà morts socialement et qu’ils n’ont plus rien à perdre à investir la rue continument ? Pourquoi cela devrait il être une surprise que de découvrir qu’il existe une sorte de patriotisme régional quand il est défendu la thèse que le pouvoir s’alterne entre le « BTS » et Ouda » ? Patriotisme régional ne veut pas dire qu’il faudrait faire une distinction politique et tracer des frontières politiques.
    Il est certain qu’il en existera de ceux qui voudraient bien que le communautarisme fasse imploser l’Etat nation. Aucun pays au monde n’est à l’abris de l’existence d’une telle menace qui ne pourra cependant pas se donner les moyens de sa mise en œuvre.
    Quand le gouvernement ou les partis ou associations parlent d’un déficit d’emplois en citant la région, cela veut inévitablement dire que ceux qui font cette distinction régionale au lieu tout simplement de citer les wilayas contribuent justement à provoquer en réaction une défensive régionale (régionaliste ?).
    Il s’en suit qu’à une logique d’écoute, les pouvoirs publics ont souvent tendance à répondre par une logique de puissance, étant trop habitués à asseoir la doctrine de fermeté sur l’usage de la répression au lieu d’asseoir leur stratégie quotidienne sur le dialogue.
    Quand les forces de sécurité interviennent, que cela soit à l’occasion d’une crise locale qui se transforme en émeutes locales ou pour ce qui concerne l’expression dans la rue de revendications salariales qui ne rencontrent pas le cadre du dialogue ou des négociations, cela signifie inévitablement qu’il est déjà trop tard. Les germes de la crise ont été portés à maturité.
    Et pourtant, les pouvoirs publics se plaignent que les manifestants n’aient pas privilégié à chaque fois la voie du dialogue. Comment passer par le dialogue ? Du temps du président Zeroual, il y a avait la médiature dite de la république sensée prendre en charge le dialogue qui avait de tout temps déserté les institutions. L’intention était bonne mais la médiature n’avait pas réussi à jouer son rôle pour bien des raisons. D’ailleurs, plus personne n’en réclame le retour.
    Presque sur le modèle Français du comité interministériel opérationnel de gestion de crise, Il y a bien eu l’annonce coté Algérien de la création d’un instrument équivalent, à savoir le comité national opérationnel d’aide à la prise de décision, et cela concerne surtout la prévention par le biais d’analyses fondées sur les informations fournies par les réseaux d’alerte.
    Et pourtant, il n’apparaît pas encore, que ce comité opérationnel soit réellement opérationnel car on n’en entend jamais parler.
    Peut être qu’il ne serait pas perçu que les menaces majeures puissent provenir des manifestations de colère et peut être serait il estimé que jamais les conditions d’un embrasement national généralisé ne pourraient être réunies.
    ,

  5. Anonyme dit :

    BACHIR MEDJAHED

    Qu’en penseront les bougiottes?

    A Ouargla, les élus « persona non grata »
    Bachir
    Faudrait il s’étonner que l’on constate un acharnement des jeunes des wilayas du sud à constamment occuper la rue ? Les jeunes sont sortis pour revendiquer des emplois. Ils sont à nouveau sortis pour revendiquer les logements. A Ouargla, ils ont dénoncé le fait que les jeunes du nord leur soient préférés. Toujours à Ouargla, ils ont dénoncé le fait que des personnes étrangères à la wilaya (au sud) ont bénéficié de logements à leur place.
    A qui feront ils confiance pour comprendre que des emplois à sonatrach ne peuvent pas exister par milliers pour satisfaire tous les chômeurs qui réclament cependant avec légitimité des emplois ? Cette question est posée pour savoir pourquoi les parlementaires qu’ils ont pourtant (élus ?) ne bénéficient pas de leur confiance pour se transformer en médiateurs.
    Quand des élus ne voient pas leur légitimité reconnue par leurs électeurs, on peut dire que l’Algérie vit une crise de confiance.
    Toutes les promesses ne suffisent pas quand il y a une impatience soutenue par l’aveux fait par les pouvoirs publics qu’ils n’ont pas assez réussi l’équilibre régional et qu’ils doivent mettre les bouchées doubles. La confiance sort ternie également du fait que le gouvernement reconnait qu’il y a des insuffisances. Dès lors que sont faits de tels aveux, les populations les lisent comme un mea culpa.
    Les parlementaires se sont vus éconduire par les manifestants. Il y a de quoi.Quelle fonction est connue pour la constance de la main levée ? . Quelle fonction est connue pour donner à son titulaire trente millions de centimes par mois ? Quelle fonction est connue pour les absentéismes sans sanction de ses titulaires ? Qui promet de sortir l’Algérie de la crise alors que c’est lui-même qui va en sortir ?
    Caricature de la fonction de parlementaire ? Toute une symbolique. A quoi sert le député ? Il sert à voter sans libérer sa conscience. C’est quoi l’assemblée nationale ? C’est une assemblée qui se compte par le nombre de mains levées. C’est une assemblée qui sert à légaliser toute décision du gouvernement. C’est une boite noire qui reçoit des projets de loi et qui en sort des lois sans traitement préalable. C’est une assemblée dont les députés de la « majorité » ont pour seule mission majeure de contraindre l’opposition à l’impuissance législative.
    Ce sont les convictions populaires qui se résument par les remarques énumérées ci-dessus. Que se passe t il quand il y a des émeutes ? Il ne se passe rien du coté des deux chambres parlementaires. Ni les députés ne tentent d’apaiser, ni ils tentent de servir d’intermédiaire entre les populations et le pouvoir, ni les députés de l’opposition ne peuvent récupérer le mécontentement.

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